Le label AB dans toute sa splendeur!

Depuis 2015, le marché de l’agriculture bio est en plein essor. C’est attiré par les produits locaux, respectant les équilibres naturels, que les français s’adoptent au label AB, basé sur l’interdiction de la chimie de synthèse.

Logo du label AB

Fondé en 1985 par l’initiative d’agronomes, médecins et agriculteurs, le label AB met en place un mode alternatif de production agricole favorisant la préservation des ressources naturelles et une meilleure pratique environnementale en interdisant l’utilisation d’engrais chimiques, de pesticides ou encore d’OGM. Il est la déclinaison française du label bio européen, ayant un cahier des charges fondé à partir de ce dernier.

Comment y rentrer ?

Pour obtenir ce label, les critères à respecter sont définis par un cahier des charges établi par le règlement européen. Huit organismes certificateurs sont mis en place aujourd’hui en France, et c’est après leur visite que le label pourra leur être attribué, contrôlant si le travail est effectué selon la charte imposée. Il est déclaré qu’une visite par an doit être faite par un de ces organismes pour subir une simple vérification des aliments, des semences ou encore des engrais et ils peuvent procéder à un contrôle plus en détail ou ce dernier peut effectuer des prélèvements, étant suivi par une analyse.

Mais, la visite annuelle mise en place par les organismes se voit coûter entre 350 et 850€ selon les produits utilisés et la surface du terrain. Certains agriculteurs peuvent se voir rembourser le coût de la certification totale ou partielle, mais rare sont les régions qui le proposent.

Le label « AB », roi du marché ?

Malgré sa popularité, le label AB est concurrencé par de nombreux labels qui vont également certifier des produits biologiques, les principaux concurrents étant Bio Cohérence et Nature & Progrès.

Logo de Bio Cohérence

Depuis 2010, Bio Cohérence se voit être un label important face au label AB. Plus stricte que ce dernier dû à ses critères, il exige que les produits bio soient transformés et cultivés sur le sol français. Pour ce qui est du coût annuel, c’est alors 120€ de plus qu’il faut ajouter en contrepartie et 0,1% du chiffre d’affaire à partir de la deuxième année.

Fondé en 1964, l’organisme Nature & Progrès favorise l’agriculture paysanne et biologique ainsi que la protection et la non-agression des animaux et des plantes. Elle interdit essentiellement la culture de l’huile de palme, étant néfaste pour les hommes et la biodiversité. La labélisation de cet organisme est moins chère que ces dernières puisqu’elle s’élève à 285€ environ par année, pouvant être réduite dans certaines régions ou le label est implanté. 0,3% des bénéfices des labélisés peuvent également être reversés au label par an.

Logo de Nature et Progrès

Malgré sa montée en célébrité, le label AB se voit depuis quelques années en concurrence avec d’autres labels et risque de perdre en puissance. L’arrivée de l’utilisation de pesticides dans les produits agricoles se voit néfaste pour les Français et beaucoup sont en contradiction avec cette utilisation. Le label AB est-il encore viable ?

Cléa Messiant

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