Un apéritif jeune et français : un apéritif fun et libre.

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L e bon vieil apéritif, ce moment, j’oserai même dire tradition, que tout le monde connait. Étant considérée comme une réelle institution française, nous ne comptons plus le nombre d’heures passées autour d’une table à discuter en buvant un whisky-coca, un petit mojito ou verre de soda tout en optimisant ses chances de ne jamais finir l’assiette du repas à suivre. Nos parents nous l’ont inculqué, appris, montré : l’art de l’apéro, c’est quelque chose. À la base d’un petit questionnaire en ligne et des réponses de nos chers 18–25 ans, nous pouvons affirmer que l’apéritif n’a pas perdu de sa superbe.

En France, cette nouvelle génération suit-elle encore aujourd’hui les codes de ses prédécesseurs ou renouvelle-t-elle cette institution sociale ? Alcool, grignotages, commérages et rires sont toujours au rendez-vous, mais sous quelle forme ?

Il faut un premier verre à tout. Pour nos jeunes, l’apéritif est autant un moment convivial, festif et de réunion qu’une bonne occasion de sortir les bouteilles. Pré-repas ou repas en lui-même, pour environ 77% d’entre eux, il est pratiqué par la classe moyenne en famille ou entre amis au sein des foyers.

Fréquence de la pratique de l’apéritif parmi les 85 réponses du questionnaire attribuées aux Français entre 18 et 25 ans.

La fréquence de ces réunions reste toutefois hétéroclite parmi nos intervenants.

Proposer une définition de l’apéritif selon la jeunesse française serait sûrement :

« Un moment de détente où on boit des coups entre potes, on rit et on se laisse aller en mangeant des cochonneries ».

Parce que oui, tout comme leurs devanciers, les jeunes ne font pas particulièrement dans le healthy pour l’apéro avec des chips, des mignardises salés et même de la pizza, soyons fou ! Pourquoi se contrôler et faire attention à sa ligne alors que c’est un moment aboli de toutes contraintes ? Ne clament-ils tous pas L.I.B.E.R.T.É devant les bancs des facs, des lycées et des écoles ?

C’est d’ailleurs la marque Belin, appartenant au groupe Mondelëz International, côté grignotage qui est honorée du titre de « Marque Reine de l’Apéritif » par nos jeunes. Elle a été citée par 30% d’entre eux, résultat non surprenant, la marque se dynamisant et se renouvelant dans les esprits de toutes les générations au travers de ses nombreux partenariats, notamment celui avec la Fédération Française de Football en collaboration avec Tuc.

Gilles, le coach apéro des Bleus durant ce dernier mondial ne passant pas inaperçu avec 3 films à son effigie. Intégré à l’équipe des bleus, sa mission était de garantir “la cohésion, la convivialité et la qualité” des apéros au sein du groupe : mission réussie aux dernières nouvelles. Pour ceux qui seraient horrifiés de cette élection, rassurez-vous, la marque leader de chips Lay’s qui détient 39% de ce marché rappelons-le, n’était pas loin derrière.

Fun fact : Bien qu’il soit chéri des parents, le saucisson n’a pas spécialement reçu d’award parmi nos participants.Justin Bridou aurait-il abandonné le navire ?

Côté boisson, le panel de sélection est ouvert à tous les possibles. Notons d’abord les Sam et autres jeunes qui ne voudraient ou ne pourraient boire de l’alcool, parce que oui soyons honnête, il n’y a pas foule. PepsiCo est leur ami ! Outre Lay’s, ça va sans dire on ne revient pas là-dessus, ses cousins Pepsi, 7Up, Liptonic et Lipton Ice Tea sont également des invitées de nos tables basses. Pas étonnant lorsque l’on sait que les boissons de la filiale française détiennent 53% des parts du marché. Mais attention, encore une fois le Coca Cola n’est jamais loin, ayant été cité par bon nombre de nos participants.

Enfin, cité à l’unanimité par nos jeunes le très générique « alcool ». Petit remontant de fin de semaine, de fin de partiel, de fin d’année, en court, en bref : le moyen de relâcher la pression.

Mais l’alcool de l’apéritif pour eux, c’est quoi ?

Pour commencer, les indémodables bulles : le champagne bien que la génération Y soit aussi composée de forts amateurs de rosé et de vin blanc. Le rouge ? Moins côté parmi eux.

Pour les cocktails, nommons le traditionnel whisky-coca, le mojito, don juan de ces dames, et contre toute attente, le kir. Mais n’oublions pas la bière qui se diversifie et appâte cette nouvelle génération par des visuels parlants tels que le viking de Skoll, la bière aux allures de vodka, ou l’amie de la tequila la Desperados et son packaging street-style.

Même si les jeunes reprennent les codes anthologiques de l’apéritif transmit par leurs parents et relations, ils tendent à augmenter les degrés de leurs boissons que leurs prédécesseurs : vodka, tequila, rhum, whisky et liqueurs sont également de la partie.

Un peu d’ivresse pour ramollir les barrières sociales et se laisser aller à rire, raconter ses anecdotes, enchaîner les blagues et passer un bon moment avec ses compères. Pour eux, l’apéritif n’est pas seulement un amuse-bouche avant de passer à table comme traditionnellement. Celui-ci initie la soirée en boîte, à la maison ou au bar sans lien apparent avec le repas même si quelques rescapés font office d’exceptions à ce changement.

Parce que l’apéritif pour un jeune en France, au final, reste deux mots : fun et liberté.

Sans oublier le petit coup de pouce nécéssaire à l’écriture de cette article : une sitographie ? C’est parti !

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