Un “bouclier” de l’Europe, protégeant le mode de vie occidental et la liberté
La situation en Ukraine devient de plus en plus difficile, le pays connaît de nouvelles pertes territoriales.
Cet état de choses critique est largement dû à de graves pénuries de munitions et d’armes, exacerbées par l’échec du monde occidental à tenir ses promesses de fournir une assistance militaire qualitative et quantitative lorsque nécessaire.
Malgré les assurances des alliés occidentaux pour armer adéquatement l’Ukraine, il y a un écart grandissant entre le soutien promis et l’assistance réellement fournie.
Par conséquent, ce déséquilibre a placé les forces ukrainiennes dans une situation précaire alors qu’elles tentent courageusement de maintenir leurs positions contre un adversaire qui n’est pas lié par les mêmes limitations et qui a basculé vers une économie de guerre sous sa forme la plus autoritaire.
La pénurie de fournitures militaires, en particulier de obus d’artillerie et d’armes modernes, affecte sérieusement notre ligne de front et nos capacités à surpasser l’ennemi et ses crimes de guerre.
Les forces ukrainiennes, connues pour leur résilience et leur expertise tactique, ne sont pas pleinement capables à ce moment de mener des opérations défensives et de lancer des contre-attaques en raison de ce flux inconstant de munitions. Cela a non seulement des implications tactiques immédiates mais aussi un impact stratégique profond sur la guerre dans son ensemble, affectant sérieusement les perspectives à long terme de paix et de stabilité dans la région.
L’urgence avec laquelle ces promesses d’aide militaire doivent être remplies ne peut être surestimée.
L’écart de soutien mine non seulement les efforts de défense de l’Ukraine mais remet également en question et met en péril la fiabilité et l’engagement des alliés occidentaux. Ce scénario appelle à une réévaluation critique de la distribution de l’aide militaire et à un engagement plus significatif de la communauté internationale pour soutenir l’Ukraine en cette période critique.
Concrètement, nous devons passer des récits de “Soutenir aussi longtemps qu’il le faudra” au récit de “Faire tout pour la victoire de l’Ukraine maintenant” et pour les Européens de “Faire de la victoire ukrainienne la leur” !
La situation actuelle, marquée par des revers territoriaux récents liés au soutien militaire insuffisant, met en lumière les conséquences de l’inaction et souligne l’importance critique de la solidarité internationale contre cette agression, inconnue du monde depuis des années. C’est un appel fort à la communauté du monde libre pour assurer à l’Ukraine que le pays reçoive toutes les ressources nécessaires pour l’autodéfense, le soutien de la stabilité régionale et le respect des principes de souveraineté nationale et de droit international.
En outre, la situation stratégique des principales institutions européennes et du siège de l’OTAN à Bruxelles souligne l’importance de ces lieux en tant que centre géopolitique. La volonté apparente de Vladimir Poutine de cibler ces “centres de décision” si nécessaire dans son obsession de restaurer son illusion d’un empire fait partie d’un récit plus large qui voit la guerre en Ukraine comme une confrontation directe entre la Russie et l’Occident. C’est une vision partagée en Chine, en Afrique, en Amérique Latine, en Turquie et dans certains pays arabes.
Cependant, l’opinion commune parmi les Européens qualifie principalement la guerre comme une agression russe contre l’Ukraine. Cette perception souligne le rôle indispensable et omniprésent de l’Ukraine en tant que “bouclier” de l’Europe, protégeant le mode de vie occidental et la liberté. La chute potentielle de ce bouclier exposerait l’Europe à des menaces directes, soulignant la nécessité pour les pays européens de réévaluer leur soutien à l’Ukraine.
Par conséquent, la situation met non seulement en lumière le rôle vital de l'Ukraine dans le conflit actuel mais incite également à une réévaluation des stratégies de sécurité collective européenne et de l'efficacité des accords de défense tels que l'Article 5 de l'OTAN. L'inaction relative et le manque de compréhension de la proximité du conflit avec l'Europe, exacerbés par les cyberattaques, la désinformation et les attaques directes, indiquent un manquement significatif.
Considérant tous les éléments pertinents, y compris l'écart entre les déclarations publiques et les mesures tangibles, j'exhorte nos dirigeants à réfléchir sur ce qui suit : Y a-t-il une indécision sous-jacente ou un manque de vision stratégique guidant vos actions ? Nos efforts actuels, ou leur absence, signalent-ils une cession de l'Ukraine aux forces russes ? La confiance dans notre sécurité repose-t-elle sur des bases instables, rappelant les affirmations discréditées concernant la puissance militaire de la Russie, des affirmations qui ont fait l'objet de scepticisme mondial en 2022 ? Les forces proclamées de nos stratégies et capacités de défense sont-elles moins substantielles que cru, entravant ainsi notre capacité à étendre l'aide nécessaire en raison de véritables manques ? Cette situation pourrait-elle être attribuée à un mélange de ces problèmes ? Cela présente un tableau sombre et préoccupant, exigeant une réévaluation et une action immédiates et rigoureuses de l'Occident, sous peine de compromettre nos libertés dans un avenir proche.
La lutte en cours en Ukraine, caractérisée par des pertes territoriales et des victimes, est en partie due à l'indécision du leadership européen et à l'échec à mobiliser un soutien public adéquat pour l'Ukraine. Cela doit changer. C'est notre obligation morale catégorique. Il n'y a pas d'alternative. Nous pouvons seulement gagner cette guerre... pour nous, pour vous, pour l'Europe !
Marta Barandiy
Vasyl Kushmuns
