Johnny Pilatte
MASTER DMC : Digital Médias Cinéma
13 min readJan 11, 2018

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ET SI CANAL+ PERDAIT LES DROITS DE LA LIGUE 1 ?

Au premier trimestre 2018, la Ligue de Football Professionnel lancera l’appel d’offre des droits TV de la Ligue 1 pour la période 2020–2024. Attendu comme le grand combat des diffuseurs, notamment depuis l’arrivée d’Altice dans la bataille des droits sportifs en 2015, cet appel d’offre fera date et aura des conséquences fatales pour certains acteurs. En ligne de mire BeIn Sports mais aussi, et surtout, Canal+. Depuis sa création en 1984, le championnat de France n’a jamais quitté la chaîne cryptée, si bien qu’il en est le principal moteur d’abonnement et par conséquent l’un des financeurs des autres piliers de la chaîne que sont le cinéma et les séries. L’issue de ce combat pourrait bien entrainer un basculement de son modèle imaginé il y a plus de trente ans. Projection sur une issue possible qui s’offre à Canal+.

Charles Biétry qui interviewe Maxime Bossis, le 9 novembre 1984 en direct sur Canal+ à l’occasion de Nantes — Monaco.

Le dimanche 4 novembre 1984, Canal+, la première chaîne privée en France naissait sur le quatrième canal de la télévision française. Sa particularité, un modèle de financement par abonnement avec pour promesse à ses clients : du cinéma et du sport. Au centre du de cette offre, le football avec la diffusion de vingt matchs du championnat de France (seize en direct et quatre en différé) pour la première saison. Peu de temps avant son lancement, la nouvelle chaîne signe un accord avec la Ligue Nationale de Football de l’ordre de 250 000 francs (environ 38 000 euros) par retransmission de match en direct, soit une somme avoisinant dont les 840 000 euros par saison. Le vendredi 9 novembre 1984, elle retransmet son premier match, Nantes-Monaco, pour ses 186 000 abonnés. Trente-trois ans plus tard, le dimanche 26 novembre 2017, la chaîne diffusait Monaco-PSG pour ses quelque 8 millions d’abonnées (4,9 millions directs et 3,1 millions via les opérateurs de le télécom). Depuis 2016, Canal+ débourse 540 millions d’euros par saison pour diffuser 3 rencontres par journée, soit une somme d’environ 4,7 millions d’euros par match. En plus de trente ans, tout à changer ou presque car pour suivre son club de football favori, il faut encore et toujours être abonné à Canal+.

En effet, le championnat de France football, aujourd’hui nommé la Ligue 1, n’a jamais quitté son diffuseur historique malgré quelques gardes partagées avec différents acteurs — TPS (2001–2004) , Orange (2008–2012) ou BeIn Sport depuis 2012 — la chaîne cryptée reste le tuteur légal du football français. Avec ces différents contrats gagnant- gagnant, Canal+ a construit la Ligue 1, un championnat qui n’était alors diffusé que très occasionnellement à la télévision, et la Ligue 1 à construit Canal+, le football étant le principal moteur d’abonnement de ses clients. Et pourtant après trente années de partenariat, le football français semble avoir la maturité pour quitter son nid et des acteurs sont prêts à mettre le prix pour accueillir la Ligue 1 sur leurs chaînes. Au premier trimestre 2018, La Ligue de football Professionnel proposera un appel d’offre pour la diffusion de la Ligue 1 pour la période 2020–2024. Son objectif : dépasser les 726,5 millions d’euros par saison — actuellement payés par Canal+ (540 millions d’euros) et BeIn Sports (186,5 millions d’euros) — et viser le milliard d’euros. Pour cela, elle compte sur un contexte inédit avec trois principaux acteurs — Canal+, BeIn Sports et Altice — mais aussi les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) qui pourraient s’immiscer dans cette bataille.

En 2012, Canal+ a du partager les droits de la Ligue 1 avec BeIn Sports.

Une bataille sanglante ou l’acteur qui semble avoir le plus à perdre n’est autre que Canal+. Alors que la chaîne détenait la quasi-totalité des droits des principales compétitions sportives, elle a vu son catalogue fondre depuis 2012 : d’abord au profit de BeIn Sports puis de SFR Sport (groupe Altice). Cependant, la chaîne cryptée avait réussi une performance vitale pour son modèle : conserver les droits premiums, générateurs d’abonnements. Cette notion a notamment été définie par Cyril Linette, ancien directeur des sports de Canal+ (2008–2015) et aujourd’hui directeur général du groupe L’Équipe : « Qu’est-ce qui fait de l’abonnement aujourd’hui sur le territoire français ? La Ligue 1, la Ligue des Champions, le TOP 14 et à un degré moindre la Formule 1 […] Ces sports vont générer de l’abonnement pour les opérateurs qui vont en acheter les compétitions. Tous les autres sports, y compris la boxe, sont pour moi des sports d’audiences. Vous les aimez, mais si vous ne les avez plus sur votre opérateur ou si vous n’êtes abonnés à une chaîne payante, vous pouvez parfaitement vous en passez »[1]. Sauf que l’arrivée d’Altice sur le terrain des contenus sportifs à récemment changer la donne.

Après avoir chipé à Canal+ les droits du championnat anglais pour 300 millions d’euros pour trois saisons (2016–2019) — soit 110 millions d’euros de plus que le précédent contrat — elle a acquis son premier droit premium avec la Ligue des Champions. En déboursant 945 millions d’euros , elle s’offre le droit de diffuser la plus prestigieuse des compétitions européennes de 2018 à 2021 en augmentant de plus de 500 millions d’euros l’addition que Canal+ et BeIn Sports avait payées trois ans plus tôt (420 millions d’euros). Un séisme en France avec cet opérateur de télécom qui se lance dans la télévision en espérant recruter des abonnées grâce au contenu, un modèle singé sur le groupe BT Télécom et sa stratégie payante en Grande-Bretagne. Et même si dernièrement la dégringolade en bourse du groupe Altice — un recul de plus de 50% du titre en bourse en moins d’un mois — suite à l’annonce de résultats décevant a entrainé un discours bien plus prudent des dirigeants dans leur politique d’acquisition de droit sportif, l’envie reste intact : ravir la Ligue 1 à Canal+ et doper son nombre d’abonnés pour amorcer la relance de SFR. Cependant, Alain Weil, récemment nommé PDG du groupe SFR, a exposé l’idée du groupe : « Ce qui serait très dangereux, c’est d’être dépendant de droits particuliers. Si demain en perdant tel ou tel droit, on met en danger notre stratégie commerciale, c’est trop dangereux, cela nous conduirait à faire des erreurs et à surpayer. Donc à aucun moment on ne sera jamais dépendant de tel ou tel droit »[2]. Un stade qu’Altice ne connaît pas encore mais que Canal+ a déjà dépassé depuis bien longtemps.

Car pour sa part Canal+ est ultra dépendant de ces droits sportifs, quasiment depuis le jour de sa création. La Ligue 1 est le principal moteur d’abonnement pour les clients de la chaîne. Et si au troisième trimestre 2017, le chiffre d’abonnés directs en France s’est stabilisé à 4,9 millions, après une perte colossale de 500 000 clients en 2016, la chaîne cryptée pourrait pourtant vivre une année 2018 très complexe. Si à la perte dans sa grille des programmes de la Ligue des Champions sera effective dès septembre, elle pourrait s’additionner d’un échec lors de l’appel d’offre de la Ligue 1. Cela pourrait entrainer le début d’une fuite massive des abonnés de la chaîne, cette dernière sera alors dépourvue de ses deux principaux droits sportifs. Cette défaite serait très probablement cruciale pour l’avenir du modèle historique pensé il y a plus de trente ans. Cruciale également pour toute une industrie qui dépend des résultats de la chaîne. Car en échange d’un morceau de la bande passante alloué en 1984 par l’État Français, Canal+ est devenu le premier financier du cinéma français, et également son premier diffuseur. La chaîne cryptée à l’obligation de réinvestir 12,5 % de chiffre d’affaires dans la production cinématographique. Enchaînée par cette convention, tant que Canal+ existera, elle restera la chaîne du cinéma et notamment du cinéma Français. Si la perte des principaux droits sportifs doit avoir un impact, cela impactera sans aucun doute ses séries.

En 2015, Canal+ propose à ses abonnés Le Bureau Des Légendes.

A sa création en 1984, les deux piliers de la chaîne étaient alors le sport et le cinéma. Mais depuis une quinzaine d’année, un troisième genre vient compléter son ADN : la série. Sous le label « Création originale » — qui n’est pas sans rappeler le « Original Programming » de HBO — la chaîne à sans doute créer les meilleures séries locales. On peut notamment citer Le Bureau des Légendes, Les Revenants ou Engrenage qui ont connu un très gros succès que ce soit sur le sol Français mais également l’international. Elle a également participé à de grandes coproductions internationales comme Borgia, The Young Pope ou Versailles. Son image de marque s’est même réinventé autours de ses séries comme l’explique Fabrice de la Patellière, directeur de la fiction : « Une série est très identitaire. Elles sont fabriquées pour Canal+ et, comme un éditeur imagine une politique éditoriale, nous construisons une image. La valeur commune de nos productions, c’est l’audace. Nous prenons des risques et travaillons sur un ton original en abordant les genres, comme le fantastique avec Les Revenants, qui ne sont pas assez visités par les séries françaises »[3]. Ce savoir-faire et cette reconnaissance en matière de série pourraient alors pallier la perte des droits sportifs. Le modèle historique de Canal+ connaîtrait sa première révolution, en laissant le sport de côté pour faire émerger ses séries. C’est le chemin qu’avait emprunté HBO à une époque après la perte de plusieurs droits sportifs. On connaît la suite, la chaîne a inondé le monde de séries cultes : Les Sopranos, The Wire, Rome ou Game of Thrones pour ne citer qu’elles.

Pour devenir le HBO Européen, Canal+ entend également alléger ses contraintes. Maxime Saada, son Directeur Général, expliquait ainsi en octobre dernier : « Canal+ est la seule offre payante généraliste. Elle offre du sport, du cinéma et des séries. Notre obligation de 12,5 % repose donc sur le chiffre d’affaires généré par le sport et sur celui du cinéma. De son côté, Altice a créé des chaînes sports et des chaînes cinéma-séries séparées et OCS est une chaîne strictement cinéma- séries. Nous voulons conserver notre statut de chaîne généraliste, mais nous ne voulons pas être pénalisés. Mutualiser des obligations de dépenses envers le cinéma et celles envers la fiction (3,5 % du chiffre d’affaires) nous permettra de moduler nos investissements »[4]. Cette mutualisation permettrait à la chaîne de réduire ses investissements sur le cinéma tout en faisant basculer ses économies vers la production de séries. Mais là encore, le dirigeant de la chaîne pointe une autre anomalie française, Canal+ finance ses séries mais elle n’est pas le propriétaire de toutes ses productions : « Ce qui est vrai, c’est que nous avons un sujet d’ordre patrimonial. Regardez ce qui se passe pour « Baron noir ». Nous avons financé la série à 100 % et nous n’avons aucun autre droit que celui de la diffuser pendant trois ans et demi. Il faut que cela change »[5]. Ce cas très français — qui touche également les autres chaînes gratuites — empêche de créer un véritable modèle économique : pour un certain nombre de leurs œuvres, les chaînes n’en sont pas propriétaire et par conséquent leurs exploitations internationales ne leur rapportent rien.

Netflix et Amazon, de nouveaux concurrents mondiaux qui envahissent le marché français.

Ainsi en 2017, Canal+ investit 150 millions d’euros dans le contenue de stock (fictions, animations et documentaires) quand les principales chaînes américaines dépassent plus de 2 milliards de dollars rien qu’en fiction : 2,5 M, milliards pour HBO, 4 milliards pourt ABC et 4,3 milliards pour NBC. Mais ce n’est pas tout, l’arrivée de nouveaux acteurs dans le contenue via leur plateforme OTT qui souhaite attaquer l’international — en pénétrant chaque marché local — change le rapport de forces. Avec respectivement 6 et 4,5 milliards de dollars investit dans le contenue, Netflix et Amazon souhaitent s’imposer dans de nombreux pays dont la France — avec des séries américaines mais aussi locales — et par conséquent faire de l’ombre à Canal+. Alors, la chaîne cryptée française chercher un relais de croissance : « Le budget [des créations originales] a augmenté d’année en année depuis dix ans jusqu’à 2016 et s’est maintenu à 65 millions d’euros en 2017 »[6], explique Fabrice de la Patellière. Aujourd’hui les objectifs de la chaîne sont en hausse : produire 8 séries par an (contre 7 en 2017), dont la moitié étant de nouvelles saisons. Un chiffre qui devrait encore augmenter si Canal+ s’inclinait lors de l’appel d’offre de la Ligue 1. Pour répondre à cela, la chaîne veut privilégier l’intégration verticale et l’international, ou tout du moins l’Europe dans un premier temps, comme l’explique Maxime Saada : « Nous allons lancer une activité de production de séries en France, qui, comme Studiocanal dans le cinéma, pourra produire pour nous et pour les autres chaînes, françaises et étrangères. Elle s’inscrira dans l’écosystème des sociétés de production dans lesquelles Studiocanal détient des parts en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Scandinavie… Mais il faut que nous puissions être propriétaires de nos oeuvres pour être sur un pied d’égalité avec nos nouveaux concurrents »[7]. D’autant plus que ce problème de patrimoine est un véritable frein face à Netflix et Amazon propriétaire de leurs contenus généralement pour le monde entier.

Cependant, il faut signaler que Canal+ avait anticipé la délinéarisation et l’OTT. En 2011, le groupe lançait Canalplay, son service de SVOD imaginé comme un Netflix français. Dans le même temps, il développait un service de replay étoffé aujourd’hui rebaptisé MyCanal. Ces deux produits font évidemment penser à HBO GO (pour les abonnés TV) et HBO Now (uniquement pour OTT) même si la chaine française à été précurseur dans ce domaine. Mais six ans après, Canalplay ne compte que 750 000 abonnés quand Netflix, arrivé en France en 2014, en possède déjà 1,5 million dans l’hexagone. Si Netflix à certes une force mondiale, Canal+ a également perdu la première manche de ce combat à cause de ses contraintes. Afin de valider la fusion avec TPS en 2006, l’Autorité de la concurrence avait formulé de nombreuses injonctions à Canal+ pour ne pas abuser de sa situation dominante sur le marché. L’une d’entre elles stipulait qu’elle ne pouvait proposer en exclusivité ses créations originales sur sa plateforme SVOD. La réglementation obligeait la chaîne, si elle proposait ses séries sur sa plateforme, de laisser le droit à aux autres plateformes SVOD de pouvoir également les proposer. Canal+ avait alors pris la décision de ne pas diffuser ses séries en attente d’un assouplissement de ses injonctions. C’est chose faites depuis juin dernier. L’autorité de la concurrence a décrété que la chaîne doit « être en mesure de diffuser en exclusivité, sur ses plates-formes CanalVOD (achat de vidéo à l’unité) et CanalPlay (vidéo à la demande par abonnement ou SVoD) le séries qu’il préfinance ». Cependant, avec le retard pris elle semble déjà hors concurrence alors que nombreux acteurs internationaux lancent leurs offres SVOD. Alors chaîne n’entend plus en faire une offre SVOD pour contrer Netflix mais plutôt un produit au cœur d’une offre Canal comme l’explique Frank Cadoret, directeur de la distribution chez Canal : « CanalPlay est un produit de nos offres. Je l’ai mis dans le pack cinéma et dans l’offre Startby Canal pour 10 euros par mois »[8]. Le but étant de rajeunir les abonnés et proposer une offre de bundle attractif.

En parallèle de ses nouvelles offres de télévision uniquement en OTT et de la distribution de ses offres à moindre prix via les FAI (Orange, Free, Bouygues Télécom) elle réfléchit à la télévision à la demande (TVOD) dont le lancement est prévu au premier trimestre 2018. Alors que la chaîne a toujours pensé que ce modèle nuirait à l’attractivité de ses offres d’abonnement, aujourd’hui elle souhaite sauter le pas pour notamment tenter d’endiguer le téléchargement autour de ses créations originales. L’objectif : attirer de nouveaux clients notamment autour de ses séries mais aussi des films. Car Canal+ grâce à une chronologie des médias qui lui est favorable, peut diffuser des films 12 mois seulement après une sortie salle, les plateformes SVOD étant elles reléguées à 36 mois. Pendant l’exploitation de cette fenêtre « service de TV payant de cinéma » (également celle de OCS par exemple) les films sont mêmes retirer des plateformes de VOD payante à l’acte. La TVOD prend alors tout son sens, se substituant à la VOD et bénéficiant de la promotion du produit par la chaîne Canal+. Frank Cadoret, directeur de la distribution chez Canal, à même l’idée de convertir ses futurs clients TVOD en abonnés : « Si j’achète un ou deux films à 5 euros, je serais tenté de prendre un abonnement mensuel à 19,90 euros »[9]. Pour permettre à la TVOD de fonctionner, Canal+ a refaçonné ses accords avec les ayants droit depuis un an. Mais ce n’est pas tout elle a également repensé le « parcours client » qui reste la clé d’entrée pour ce nouveau service. Ce dernier devrait être disponible sur les box des opérateurs et également sur la plate-forme OTT MyCanal. Une nouvelle ère dans le délinéaire pour Canal+.

Et si Canal+ perdait la Ligue 1 ? Alors la chaîne entrerait dans un nouveau modèle, exit le sport — ou presque parce qu’il survivrait notamment le rugby avec le Top 14 et la Formule 1 — et place à un basculement dans un modèle « cinéma — série ». Proche de celui de HBO, la chaîne a les moyens de devenir l’équivalent européen de son modèle américain. Avec la perte du sport, qui reste la principale attractivité du linéaire sur Canal+ — les émissions de flux en direct ayant pour la quasi-totalité étaient déplacé sur C8 — la chaîne sera sans doute la moins linéaire du paysage audiovisuel français historiques. Avec essentiellement des programmes de stock, cet ovni télévisuel, mais tellement ancré dans son époque, se rapprochaient d’autant plus des services SVOD que sont Netflix ou Amazon Prime. Cependant, son statut de chaîne à péage lui offre aujourd’hui des avantages sur la diffusion d’œuvres cinématographiques clé face aux plateformes SVOD. Ce qui faisait la spécificité de cette chaîne — le seul généraliste payant à proposer du cinéma, du sport et des séries — serait certes perdu mais la mue de Canal+ peut aussi apporter un modèle proche de la télévision de demain avec notamment l’avènement de TVOD.

[1] L’instant M avec Cyril Linette, patron de L’Équipe, 22 février 2017. https://www.youtube.com/watch?v=GEcX1aTHat0

[2] https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/030944302640-alain-weill-sfr-ne-doit-pas-etre-dependant-du-football-2133899.php#FxmpPJoKS2GGvGZw.99

[3] https://www.lexpress.fr/culture/tele/la-valeur-commune-des-series-produites-par-canal-c-est-l-audace_1615680.html

[4] « Canal + propose un « new deal » au ciné », Le Figaro, 25 octobre 2017.

[5] https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/030886559513-maxime-saada-canal-france-gagne-des-abonnes-pour-la-premiere-fois-depuis-trois-ans-2130800.php

[6] https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/030700182981-pourquoi-canal-devrait-accelerer-dans-les-series-originales-2122134.php

[7] https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/030886559513-maxime-saada-canal-france-gagne-des-abonnes-pour-la-premiere-fois-depuis-trois-ans-2130800.php

[8] https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/030846326464-canal-parie-sur-la-vente-a-lunite-de-fictions-et-devenements-sportifs-2128772.php

[9] https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/030846326464-canal-parie-sur-la-vente-a-lunite-de-fictions-et-devenements-sportifs-2128772.php

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