YouTube vs Télévision : L’industrie est-elle capable de rajeunir l’audience de la télévision en s’adaptant aux nouvelles demandes du jeune public, nées des réseaux sociaux ?
YouTube : Une des plus grandes plateformes au monde.
Une petite histoire qui commence par la nécessité pour trois anciens employés de PayPal, difficulté qui se résumait par leur incapacité à partager facilement leurs vidéos sur Internet.
Ce qui était la solution pour ces trois employés, est devenu indispensable pour beaucoup en 2005. En effet, YouTube comme une des plateformes les plus importantes du monde, comptant à la fin de la même année plus de 50 millions de visites par jour et seulement 6 mois plus tard, 2 milliards d’utilisateurs.
En 2009, après quatre ans d’expériences et après avoir été rapidement racheté par Google, plus qu’un site de divertissement et de partage de vidéos, YouTube devient la deuxième chaîne de télévision pour un large public, ne se limitant désormais plus seulement aux jeunes.
De cet élargissement médiatique, naît de nouvelles entités qui jouent ainsi le rôle des journalistes et présentateurs mais sur une nouvelle forme médiatique : le web. Au-delà d’un rôle informatif, il s’agit pour eux de continuer à divertir de manière plus libre et authentique.
D’années en années, ces acteurs commencent à avoir un impact phénoménal, une nouvelle génération vient au monde, Les milléniales : le public des célèbres YouTubeurs.
Le monde des médias commence à connaître des transformations et, parmi les conséquences, la télévision voit son audience en chute libre.
Des questions surgissent alors de toutes parts : le contenu de YouTube est-il plus qualitatif que celui de la télévision ? Quelle(s) mutation(s) le monde des médias est-il en train de vivre ?
D’après un article de Télérama :
Un déclin que l’on constate parallèlement à l’arrivée d’Internet et des différentes formes pour regarder désormais la télévision : Le Replay.
Dans ce contexte néfaste à l’audimat télévisuel, l’industrie tente de trouver des moyens pour pallier à ces difficultés, obligeant ainsi les médias à évoluer, se réinventer et composer avec la nouvelle demande médiatique.
Dans le cas des YouTubeurs ; leurs impacts sur le public est incroyable notamment car il pénètre d’autres industries, comme c’est le cas par exemple avec l’industrie de la musique.
Dans un continent comme l’Amérique latine, dont la population s’élève à 625 millions d’habitants, les YouTubeurs « Calle y Poche » ont relevé le défi “ Roast yourself challenge” et ont atteint à ce jour 94 millions de reproductions sur YouTube. En d’autres termes, c’est environ 15% de la population. Une chanson qui, par cette médiatisation est devenue une tendance, au point même qu’on la retrouve sur de nombreuses plateformes musicales comme Spotify ou Deezer.
Aux États-Unis, « Lele Pons », avec ses 12 millions de Followers, a enregistré sa première chanson, atteignant 166 millions de reproductions, et devient viral partout en Amérique et même jusqu’à l’Europe.
A mesure que la télévision perd de l’audience, YouTube et ses YouTubeurs en gagne, c’est à ce moment-là que la télévision souhaite réagir en proposant un créneau pour les YouTubeurs dans sa programmation.
En France, deux ans auparavant, la télévision tentait de recruter des YouTubeurs et de leur donner un rôle sur le petit écran. A travers ces pratiques, la télévision cherche à “rajeunir” son public. Il convient de noter que la moyenne d’âge des téléspectateurs environne les 50 ans.
L’expérience du mix public commence : Presque Adultes, une série de dix épisodes diffusés sur TF1 avec Norman, Cyprien et Natoo que raconte des situations de la vie quotidienne d’adultes. La vie que nous les jeunes, avons du mal à assumer.
Ce sujet est basé sur certains thèmes que les YouTubeurs ont également tendance à traiter dans leurs fameuses vidéos comiques, de 5 à 15 minutes.
La série a donc été diffusée à la télévision et sur les chaînes YouTube des artistes, mais malheureusement Presque Adultes n’a pas été reprogrammé pour une deuxième saison.
Rien contre les Youtubeurs, apparemment, leurs fans ne les suivent que sur Internet. Malgré leurs talents, devenus visibles grâce au Web, ils doivent travailler mieux pour rester en permanence dans ce monde virtuel tandis que la télévision, s’il elle ne souhaite pas disparaître, devra renouveler sa formule.
Cette idée d’un mélange de public afin d’élargir et rajeunir l’audience n’était pas une mauvaise idée en soi, mais il semble que cela n’ait pas fonctionné. Un échec qui n’est certainement pas lié aux qualités des YouTubeurs, mais simplement à une question de format médiatique.
Il s’agit désormais pour eux de lutter pour perdurer sur le web tandis que la télévision devra chercher de nouvelles alternatives que l’inclusion du nouveau médias web, afin de continuer à être l’écran noir le plus regardé des ménages.