MM RADIO : LECTURE AVEC JEAN-JACQUES MAILLARD — “SAGESSE EN ENTREPRISE”
“La sagesse intellectuelle et la sagesse non intellectuelle ne sont pas incompatibles.”
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Pour cette nouvelle émission LECTURE sur MM Radio, Angela Peauty discute avec Jean-Jacques Maillard, auteur de l’ouvrage “Sagesse en Entreprise — Vers un Leadership Durable”, également fondateur de l’Académie Conscience et Action.
Il explique la raison derrière son nouveau livre ainsi que celle qui l’a poussé à créer son programme de stage, “C’est un contact avec des individus, effectivement. Une conscience de problèmes dans l’entreprise. Aujourd’hui, ce sont plus des individus qui viennent à ces stages que des entreprises. D’ailleurs, une entreprise n’a pas de capacité à imposer ce genre de stages. Les rapports en entreprise commencent à se développer et je vois, par exemple, des choses plus progressives. Le fait d’oser un changement de paradigme dans l’entreprise, en termes de point de vue, va générer des perspectives incroyables. Mais il faut oser, même poétiquement, il faut oser cela, il faut reconnaître simplement.”
“Lorsqu’on est sous le stress, on n’est plus dans l’intelligence, on part sur des bases qui sont de culpabilité, de rumination, etc.”
Parce que la sagesse fonctionne toujours bien mieux avec l’intelligence, Jean-Jacques Maillard la détaille dans tout un chapitre où l’on retient qu’en entreprise, particulièrement, la sagesse a la nécessité d’exister pour le bien commun. “Sous pression, c’est sûr qu’on se réduit à quelques automatismes. Et ces automatismes, au niveau du cerveau, viennent d’âges très anciens et ne sont pas du tout adaptés à l’actualité. Les gens sont sous une pression, c’est-à-dire qu’ils se la mettent aussi. Et cette pression-là nuit au fonctionnement de l’individu. En plus, ce stress qui est créé est totalement absurde. Ce qui se passe c’est, qu’en permanence, ça change radicalement et si on apprend à sortir de ce stress-là, on revient en intelligence de la situation.”
“Si je participe à quelque chose qui est collectif — au lieu d’une base individuelle — on sert à quelque chose et donc, la motivation est plus forte, donc l’action sera plus engagée.”
Autre élément à prendre en compte pour le bien de la vie en collectivité, la bienveillance. Facile à dire et difficile à appliquer lorsque la majorité pense “je” avant “nous”. “La bienveillance même, c’est quelque chose qui est surprenant dans l’entreprise. Mais si on est sur la bienveillance, on sera sur une base de confiance. La confiance, c’est quelque chose qui va permettre de fonctionner sans ces contrôles en permanence, sans ce truc qui nuit complètement à la performance. Et si je n’ai pas confiance en quelqu’un, là aussi ça va se dégrader. […] Et ça peut aller jusqu’à une recherche de protection individuelle qui est automatique. […] La bienveillance, ce n’est pas le béni-oui-oui, ce n’est pas le fait du sourire à quoi qui se passe. Regardez une mère avec son enfant, elle est naturellement bienveillante mais elle n’accepte pas tout de l’enfant. Elle va le recadrer par amour pour l’enfant. Donc, elle est sur une base de bienveillance mais bien sûr, elle recadre. Le manager qui dysfonctionne, bien sûr qu’il faut le recadrer en termes bienveillant, avec lui, dans ce recadrage. On peut même licencier quelqu’un sur une base de bienveillance et il le vivra de façon radicalement moins différente.”
“Il faut qu’il y ait une cohésion mais pas une cohésion au sens ‘je la crée’, l’individu se considère comme participant à quelque chose qui le dépasse et est en joie de participer à cela.”
Une des solutions à ces problèmes relationnelles dans l’entreprise conduit à la bienveillance envers soi-même avant tout, dans l’objectif de savoir bien la diriger, ensuite, vers les autres. “C’est un vrai problème en Occident. C’est-à-dire que, souvent, les occidentaux manquent de bienveillance par rapport à eux-mêmes et sans cela, la bienveillance par rapport à l’autre a très peu de chance de se développer. Donc, effectivement, en termes de méthode, je propose de commencer par la bienveillance pour soi. Le fait de comprendre ce qu’est la bienveillance par rapport à soi va le permettre effectivement. Si on n’a pas de sympathie par rapport à soi, difficile d’être en sympathie par rapport à l’autre.”
“Une communication non verbale peut être infiniment plus forte qu’un discours fabriqué.”
Jean-Jacques Maillard parle de ses services proposés aux entreprises, tout autant aux individus, afin de mieux évoluer dans le contexte entreprise. “Des conférences de façon gratuites et ouvertes pour faire comprendre cela et par ailleurs, des interventions plus formelles sur des sujets particuliers. Également, des accompagnements au niveau de la Théorie U. C’est charmeur. C’est un américain qui a constaté que sous pression, les individus prenaient toujours le même chemin de décision.”
“Je suis un lecteur, j’ai des phases où je lis beaucoup et où je lis beaucoup moins.”
L’auteur révèle ses lectures favorites et son rythme de lecture. “La lecture n’est pas systématique. Elle répond à un besoin, elle répond à une direction. J’ai besoin d’approfondir quelque chose, là, je vais lire, effectivement, et là ça peut être une partie importante. Mais je n’ai pas la nécessité de lire systématiquement tous les jours sous prétexte qu’il faut lire. […] Quand je lis, je suis sur plusieurs ouvrages en même temps, je suis sur un thème et je multiplie les ouvrages sur le thème et je peux lire en parallèle. Ça peut être des thèses ou des synthèses de thèse qui sont parfois difficilement accessibles mais des livres sur le fonctionnement du cerveau, sur la spiritualité. C’est mon cœur de lecture… ou l’aspect complexité axé sur l’entreprise, entre autres.”
“La routine n’est pas mauvaise en soi, par contre, le fait de se limiter à des choses qui sont uniquement basées sur les habitudes, c’est un manque d’intelligence total.”
Découvrez un extrait audio imagé de la conversation Lecture avec Jean-Jacques Maillard.
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