MM RADIO — MM FIT : LA DIGESTION, PLUS QU’UNE AFFAIRE DE SELLES
“Il y a une grande interaction entre la digestion et l’activité physique, naturellement,” Alexandre Lefèvre.
MM RADIO peut aussi être écoutée sur TUNEIN, ACAST, STITCHER et GOOGLE PODCASTS.
Retour de l’émission MM Fit — l’émission sport et santé au cœur de l’actualité avec des experts — sur MM Radio.
L’unique discussion de la Saison 5 présente un sujet qui a pour objectif de vous accompagner, en cette actualité pandémique qui dure depuis 1 an, chamboulant nos styles de vie, notre manière de bouger au quotidien, ainsi que notre santé.
Le thème de cette nouvelle conversation s’intitule “La Digestion, Plus Qu’Une Affaire de Selles”, parce que la digestion a une place importante dans le bien-être de notre santé physique comme mentale et parce que nous subissons pratiquement tous — ou avons à un moment donné dans notre vie subit — des troubles digestifs. Malheureusement, nous ne prenons pas compte de nos selles qui peuvent révéler l’état de notre flore intestinale et donc de l’état de système immunitaire — justement attaqués par des virus de plus en plus puissants au fur et à mesure de notre évolution.
“L’alimentation, c’est 90 repas par mois — si tu ne fais que 3 repas par jour — donc forcément, on est tous concernés, tout le temps, toute la journée [par la digestion]. On améliore beaucoup de choses avec un meilleur transit,” Alexandre Lefèvre.
Avec Angela Peauty pour traiter ce sujet essentiel, sur le plateau, Alexandre Lefèvre — diététicien-nutritionniste, auteur et fondateur de la plateforme Croostille, et à distance car révélé cas-contact Covid-19 la veille du tournage de l’émission, Frédéric Paupert — ancien athlète judoka, aujourd’hui coach et co-fondateur du studio Workout & Detox.
“On continue encore de faire des rendez-vous digitaux, c’est quand même “une grosse majorité de nos revenus”,” Frédéric Paupert.
ACTUALITE
Avant de parler digestion, nous ne pouvions discuter du défi vécu par nos experts, entre salles de sport fermées en raison des contraintes sanitaires et couvre-feu qui les a poussés à se mettre au digital, à multiplier les rendez-vous, voire à étaler leur plage horaire de consultation, malgré eux.
“J’ai la chance d’être abonné à Doctolib. Du coup, sur Doctolib, tu peux choisir de décaler un rendez-vous physique et de le transformer en visio. Et toute la consultation se fait en visio via Doctolib et les paiements aussi. Donc pour moi, ça ne change pas grand-chose, j’ai même 40% de mes patients qui ont transféré leurs suivis physiques en suivi en ligne et donc j’ai 60% qui viennent toujours au cabinet. Et de toute façon, comme c’est une profession paramédicale — donc de santé — ils ont le droit de venir parce que je leur fais une petite attestation de sortie quand on dépasse les 18h, par exemple. Donc même après 18h, ils viennent quand même. Jusqu’à 21h30,” Alexandre Lefèvre.
“J’ai divisé par deux le prix de mes séances de coaching en visio. Au lieu d’en faire une en physique, les gens en font deux en visio puisque ça revient au même prix. C’est la méthode que j’ai mise en place pendant le premier confinement, que je garde encore actuellement. Les séances font 40–45 minutes. Elles ne durent pas 1h comme un coaching physique parce qu’en visio, tu parles beaucoup moins,” Frédéric Paupert.
S’ils peuvent continuer à travailler au format digital pendant encore longtemps.
“De toute façon, on tiendra le temps que les salles soient fermées puisqu’il faut bien qu’on travaille et les gens ont besoin de bouger quoi qu’il arrive. Cette alternative est très forte et très importante et efficace. J’ai continué avec des clients avec ça et quand on a repris en physique, ils étaient en forme, ils n’ont pas pris 10 kg,” Frédéric Paupert.
Un conseil à donner à leurs confrères pour les aider à trouver des alternatives et persévérer dans leurs activités.
“On parlait de la météo et du temps qui est en train, de nouveau, être plus correct, les journées qui se rallongent. Il faut proposer, je pense, des choses en extérieur, avec des petits groupes. Ça ne sert à rien de prendre 20/30 personnes parce que la distanciation sociale n’est pas gérable. Mais quand tu vas en extérieur avec 45 personnes, c’est facile. […] En revanche, tu ne peux pas le faire quand tu en as 10,12,15. Je pense que 5/6, c’est vraiment le maximum parce que tu peux bien gérer tout ton matériel pour chacun et la distance,” Frédéric Paupert.
“Peut-être expliquer aux patients, les appeler parce que parfois, ils ne sont pas au courant qu’ils peuvent venir. Et puis pareil au niveau des horaires. Ils ne se rendent pas compte que comme ce sont des professionnels de santé, ils ont le droit de venir à n’importe quelle heure,” Alexandre Lefèvre.
NEWS
Une présentation d’une sélection de produits nutrition et santé avec l’avis et les conseils de nos invités.
Les snacks bio de la marque française spécialisée dans la nutrition sportive, Overstim.S — la pâte de fruits à la fraise Fruit’n Perf et la pâte d’amande aux 2 saveurs Amélix bio — disponibles à partir de 5.60€ sur la boutique en ligne d’Overstim.s.
Le complément Zinc Bisglycinate vegan et sans gluten par le laboratoire Mironlab — en vente en boite de 140 gélules sur la boutique en ligne, à 15.90€.
Les draineurs brûle-graisse bio à base de plantes du laboratoire HN-Lab — en vente en boite de 60 gélules à 21.50€
Afin d’assouplir et détendre ses muscles, après comme avant une séance sportive, la marque d’accessoires fitness Compex présente la balle de massage vibrante et transportable Molécule, conçue pour les petits tiraillements, ainsi que la version 2.0 de son appareil Fixx pour aller plus en profondeur, associant pression et vitesse, disponible avec ses accessoires dans sa mallette transportable — 99€ et 449€ sur la boutique en ligne.
“Les problèmes de digestion, c’est 9 patients sur 10 et tout le monde est concerné par la digestion,” Alexandre Lefèvre.
SANTE : “Digestion, Plus Qu’Une Affaire de Selles”
Avec Alexandre Lefèvre, nous discutions de l’aspect santé de la digestion, qui ne débute pas au stade de pouvoir libérer des selles, stade plutôt final du processus. Mais pour en arriver à cette étape, beaucoup manifeste des troubles digestifs, sans pouvoir relier leur style de vie et leur alimentation à la source de ces désordres. “Les causes sont très nombreuses. Très souvent, on a tendance à les réduire à l’hyperperméabilité intestinale — c’est un petit peu la mode en ce moment — mais en réalité, les causes de ces syndromes sont très, très importants. Déjà, une hypersensibilité personnelle, c’est très important. Dans les intestins, il y a 200 millions de neurones qui sont connectés avec le cerveau, c’est pour ça d’ailleurs qu’on l’appelle notre deuxième cerveau.”
“Il y a beaucoup de facteurs qui impactent le microbiote et quand il est perturbé, tu vas voir toutes les applications sur, justement, la qualité de ta digestion et les sensations de gonflement et donc les syndromes de l’intestin irritable, ça c’est très classique.”
Après avoir détaillé les nombreux problèmes que causent une mauvaise digestion ainsi que les troubles digestifs que l’on peut rencontrer, le diététicien-nutritionniste explique l’importance d’une bonne hydratation. “Ça joue sur la qualité des selles, principalement. Ça aussi c’est un facteur très important d’amélioration des syndromes d’intestin irritable, sur la qualité du transite, sur la qualité des fibres solubles, insoluble, etc. Mais ça n’a aucun intérêt si on ne joue pas en parallèle sur l’eau. Apporter plein de fibres sans eau derrière pour hydrater ces fibres, par exemple, ça n’a strictement aucun intérêt. Donc l’eau, c’est très important.”
“Il faut prendre le bon probiotique, en faisant attention aux probiotiques qui contiennent des prébiotiques ; je dis ça parce qu’il y a beaucoup de personnes qui prennent des probiotiques et qui se sentent pire après.”
Après avoir partagé quelques moyens pour aider à maintenir une meilleure flore intestinale, le fondateur de Croostille conseille les cas plus complexes. “Je conseille vraiment d’aller voir un professionnel de la nutrition pour catégoriser les aliments, trouver des alternatives, des équivalences, pour ne manquer de rien. Et puis surtout, faire des tests d’éviction. C’est assez simple mais groupe par groupe, pas tout changer d’un coup, car il faut vraiment cibler ce qui apporte de bons résultats.”
Ecoutez l’interview santé avec Alexandre Lefèvre.
— BOUTS DE LECTURE
Afin d’explorer le sujet de la digestion, qui mérite d’être étudié durant toute son existence, au fur et à mesure de notre développement organique ainsi que celle de la Terre, Angela Peauty propose 3 ouvrages, complété par l’avis de nos experts santé et fitness.
““Au Cœur du Caca” — c’est clair et net, version de poche éditée par J’ai Lu. Super ouvrage pour faire réaliser à quel point nos selles contribuent à notre santé, quand on sait les observer — parce qu’il faut les regarder — c’est d’ailleurs ce que nous invite à faire cette version de ce livre réalisé par les japonais Kôichirô Fujita — docteur et chercheur en immunité et Bunpei Yorifuji — directeur artistique qui a illustré la vie et la science du caca, sous toutes ses formes et couleurs…”
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“En fonction de l’état de ta flore intestinale, tu vas avoir soit une fermentation des glucides qui va se développer, donc ça va générer des pets, par exemple, qui sont assez inodores, qui sont en gros volumes donc ils distendent la sphère digestive, ça fait mal au ventre, etc. A l’inverse, si tu manges trop de protéines animales, tu vas avoir une flore — alors, le terme n’est pas très joli mais c’est une flore — de putréfaction qui va se mettre en place et du coup, les protéines vont être détruites, coupées par les bactéries et ça va développer plein de gaz qui sont très riches en odeur. C’est très, très fort en odeur et ça aussi brûle un petit peu au niveau du sphincter, quand ils sortent, ces gaz. Donc, les odeurs, c’est très intéressant…” Alexandre Lefèvre.
“Nous parlions tout à l’heure de la solution de favoriser un type d’alimentation sur notre problème intestinal et je vous présente justement “Révolution Cétogène — Adapter Votre Métabolisme, Changer Votre Vie”, écrit Johanne Cammarata — blogueuse du site Superketo.fr, également coach Cétogène, et Nora Tellis — accompagnatrice à la diète cétogène. Ce livre est un guide explicatif pour mieux comprendre le régime cétogène, incluant des témoignages de personnes qui ont été guéris de maladies apparemment, dont de Crohn notamment, de quelle manière l’expérimenter avec beaucoup de conseils alimentaires, de style de vie, de recettes, mais à prendre avec précaution…”
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“Il faut vraiment comprendre que ce ne sont pas des modes de fonctionnement biologiquement équilibrés et stables. J’aimerais bien savoir qui était présent à l’époque préhistorique pour savoir ce qu’ils mangeaient, où l’espérance de vie était de 30 ans. […] C’est comme tous les régimes un peu agressifs, on peut trouver des arguments pour justifier une amélioration, ça peut donner cette illusion…” Alexandre Lefèvre.
“Pour ceux qui voudraient approfondir le sujet de la flore intestinale, des bonnes et mauvaises bactéries, comment notre système digestif a évolué au fur et à mesure des générations et ainsi de quelle manière s’adapter pour vivre sainement, je vous conseille “L’Incroyable Pouvoir de Votre Microbiote — Tout se Passe Dans Votre Intestin : Poids, Humeur et Santé à Long Terme”, écrit par Erica et Justin Sonneberg — la première est chercheuse dans le domaine de la microbiologie et immunologie et le second est docteur en sciences biomédicales. Après avoir détaillé toutes les bonnes raisons d’entretenir son tube digestif, la fin du livre propose des recettes pour le bien de celui-ci…”
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“Là on est dans le bon sens, c’est parfait…” Alexandre Lefèvre.
Ecoutez les Bouts de Lecture de l’émission.
“C’est sûr que quand tu fais du sport, tu es dans une dynamique, on va dire, “plus saine” donc forcément, quand ton corps est bien, tout le reste suit, c’est un ensemble pour moi,” Frédéric Paupert.
Découvrez l’extrait vidéo du segment Bouts de Lecture.
FITNESS : “Digestion, Plus Qu’Une Affaire de Selles”
Dans la dernière partie de l’émission, nous discutions de l’effet de l’activité physique pour le processus digestif, avec Frédéric Paupert, en commençant par le fait d’établir une stratégie nutritionnelle lorsqu’on décide de faire du sport. “Ce n’est pas nouveau de toute façon, c’est ce que l’on dit toujours quand les gens viennent nous voir pour perdre du poids. “Mais d’abord, qu’est-ce que tu manges ?” Tu ne vas pas corriger certaines choses et le sport va t’aider. Tu vas voir un nutritionniste, déjà tu vois ce qu’il peut faire de ce côté-là et après on fait du sport.”
“Les gens font du sport 2, 3, 4h par jour, ils te disent, “je ne perds pas de poids”, “Ah ouais, mais tu manges quoi, et tu bois quoi ?”
Alexandre Lefèvre intervient pour expliquer les bénéfices de l’exercice abdominal sur la digestion. “Lorsque l’on travaille les abdos, notamment, en travaillant ces muscles, on travaille également les muscles qui forment les intestins, le colon, l’intestin grêle. Ce sont des muscles et ils se contractent également. Et du coup, quand on travaille les abdos, ça améliore le transit.”
Concernant les activités sportives à favoriser et à défavoriser. “Tu fais tout, nager et courir, de la musculation, ça passe aussi. Je n’ai pas de contre-indications, du moment que tu bouges. Je suis un pro du bouger, tout le temps, donc n’importe quelle activité sera bonne pour favoriser la digestion. […] Ça peut-être un peu plus complexe pour les sports de force car ils sont faits pour des athlètes de très haut niveau. Quand tu fais de l’haltérophilie, les épreuves du type l’homme le plus fort du monde, des trucs comme ça, ce sont des sports où tu contractes vraiment tout ton corps sur un mouvement, où les mecs sont rouges comme des tomates parfois. Mais c’est l’élite qui fait ça et généralement, ils ont des régimes draconiens. Mais ça reste pour une très petite population.”
“Faire une petite balade quand tu as mangé — la balade digestive — quand tu es en repas en famille, où tu marches à 3 à l’heure.”
Frédéric Paupert, toujours athlète de haut niveau personnellement comme avec ses clients, dévoile sa stratégie nutritionnelle lorsqu’il pratique des activités intenses. “Je mange très bien les 3 jours avant. Je fais une supplémentation, même de féculents, j’en mange plus mais je l’étale dans la journée, je ne l’étale pas en 3 repas. Je mange vraiment toute la journée et le matin, avant la course, je remange encore un peu de féculents. Et après, je mange régulièrement sur la course, mais par petites quantités, toutes les 2 heures, j’ai toujours un bip. Je vais manger un sandwich pain complet/jambon, je vais boire beaucoup d’eau, j’ai mes noix de cajou.”
Ecoutez l’interview fitness avec Frédéric Paupert.
Découvrez la vidéo d’introduction de la Saison 5 de MM Fit.
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