Et si on faisait de l’électricité sans fil une réalité ?

Julie Gaspard
Pathfinder
Published in
7 min readApr 14, 2021

Depuis 2016 chez Pathfinder, nous créons des startups à partir des problématiques sectorielles de nos clients corporates. Ils partagent notre ambition, assument leur incapacité à déployer des startups en interne et nous font confiance pour faire émerger des pépites dont ils deviennent investisseurs.

Toujours à la recherche de profils entrepreneurs prêts à craquer des problématiques ambitieuses, nous choisissons de partager nos réflexions.

Problème > Le secteur de l’immobilier de bureau est en pleine mutation : flexibilisation, nouveaux usages, enjeux RSE … Face à ces problématiques, les acteurs de la construction doivent s’adapter afin de pouvoir répondre aux nouvelles attentes des usagers

De nouveaux usages collaborateurs émergent et s’installent dans le temps, poussés par la crise sanitaire

La pandémie mondiale que nous connaissons tous depuis plus d’un an a eu l’effet d’une bombe sur le secteur de l’immobilier tertiaire. 2020 aura été la plus mauvaise année depuis 20 ans pour le secteur avec une baisse de 42 % des investissements et de 45 % des prises à bail. En cause ? La généralisation du télétravail évidemment mais aussi la mise en place de jauge et de protocoles sanitaires stricts qui ont donné un coup d’accélérateur aux réflexions en cours sur les immeubles de bureau et leur rôle dans la vie des collaborateurs. Les opérateurs du secteur adaptent donc leurs offres afin d’optimiser les espaces et adoptent la politique du moins mais mieux.

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Deux grandes tendances émergent et dessinent la renaissance du bureau en post-covid.

Tout d’abord, la flexibilité est le maître-mot. Les entreprises souhaitent sortir du bail 3–6–9 classique et veulent pouvoir moduler la superficie qu’elles occupent au sein d’un immeuble au gré des arrivées/ départs et des manières de travailler de leurs collaborateurs. Côté collaborateurs, les manières de travailler évoluent : plus virtuelles, plus volantes, plus flexibles, plus collaboratives… Et cela se ressent directement sur l’aménagement des espaces de travail puisqu’on estime qu’un poste de travail change de place tous les 18 mois. Cet aménagement des surfaces se doit d’être à l’image de cette nouvelle flexibilité avec des plateaux modulaires, des cloisons amovibles ou encore des espaces dédiés afin de faciliter la collaboration à distance. Cette flexibilité est une promesse dure à tenir pour des constructeurs qui mettent au point le schéma électrique de leurs bâtiments selon des plans architecturaux et des aménagements imaginés 2 à 3 ans -dans le meilleur des cas- avant que le bâti ne sorte de terre.

Ensuite, les préoccupations sanitaires jalonnent la vie quotidienne des collaborateurs soumis à des normes strictes et des lavages de mains réguliers. Aujourd’hui les collaborateurs sont concernés par les protocoles mis en place par leurs employeurs afin de retourner travailler en présentiel en toute confiance. Cela a un impact direct sur les opérateurs et les foncières, soumis à ces nouvelles exigences de la part de leurs clients qui sont friands de bâtiments hautement technologiques équipés par exemple d’outils de détection et de gestion des flux.

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Les constructeurs et promoteurs font face à de nouvelles normes imposées par une législation plus green

La vague green touche tous les secteurs de l’économie et le secteur du BTP ne fait pas exception. Le BTP, en tant que plus gros producteur de déchets en France avec plus de 247 millions de tonnes de déchets produits chaque année, est voué à se transformer en profondeur. Rendre le secteur plus vert c’est se préoccuper de l’impact écologique des chantiers mais aussi des bâtiments une fois terminés et exploités. C’est dans cette logique de long terme, et d’engagement tout au long du cycle de vie du bâti qu’intervient la nouvelle réglementation sur la transition énergétique du tertiaire avec le Décret Tertiaire et le Décret BACS.

Dans le neuf, construire écologique, économique et efficace n’est plus une utopie. C’est en tout cas le message qu’envoie de nombreux acteurs du secteur qui se préoccupent de la transition énergétique. Pour autant, ce nouveau bâti green ne sera rendu possible que grâce à un niveau de technologie élevé, répondant aux contraintes du secteur avec un souci accordé à la scalabilité des solutions imaginées.

Le parc existant des bâtiments français lui, est vieillissant et les projets de rénovation restent peu nombreux. La tendance est pourtant sur le point de s’inverser avec de plus en plus de villes, comme Paris, qui adoptent un PLU bioclimatique et qui encouragent fortement les professionnels de l’immobilier de bureau, notamment les foncières, à transformer des bâtiments existants plutôt que de s’ancrer dans un cycle de construction-déconstruction.

Rue Legendre, dans le 17e arrondissement parisien, cet immeuble de bureaux datant des années 1970 fait l’objet d’une reconversion en immeuble mixte. Ce projet est mené par le groupe Galia. Source : Groupe Galia

Une alimentation électrique repensée des bâtiments sera la clé pour donner vie au bureau de demain

Le secteur du bâtiment représente 44 % de l’énergie consommée en France, loin devant le secteur des transports (31,3%). Chaque année, le secteur du bâtiment émet plus de 123 millions de tonnes de C02, ce qui en fait l’un des domaines clé dans la lutte contre le réchauffement climatique et la transition énergétique. Pour rendre le bâtiment plus économe en énergie, il faut rénover massivement l’existant et développer des normes plus strictes en termes de consommation d’énergie pour les bâtiments neufs.

Dans ce cadre, l’alimentation électrique des bâtiments est un des piliers du renouveau énergétique des bâtiments neufs ou existants. Repenser les schémas d’alimentation électrique des bâtiments tertiaires, dédiés à des activité de bureau permet aux occupants ou opérateurs de reprendre la main sur la consommation tout en s’adaptant aux nouveaux usages.

Aujourd’hui, le schéma électrique architectural étant pensé très en amont, l’ajout ou le remplacement d’une prise dans un espace de travail a un coût considérable : plus de 200€. Le coût est d’autant plus élevé lorsque l’on remplace une prise standard par une prise green. Finalement, réhabiliter les espaces de bureaux existants et les modeler pour répondre aux besoins nouveaux de flexibilité est un véritable casse-tête à la fois financier et opérationnel puisque cela passe par une refonte des plans architecturaux fondamentaux du bâti.

Quelle solution adopter alors ? Dans un premier temps, il paraît logique de rendre les espaces plus flexibles et ce dès les premières minutes de dessin des plans architecturaux en mettant en place des infrastructures (cloisons par exemple) et des équipements électriques plus flexibles qui pourront suivre le bâti tout au long de son cycle de vie. Penser les bâtiments comme des infrastructures hautement technologiques très en amont des projets de construction, permet de prendre en considération leur impact énergétique et les manières de le réguler. Il est aussi clé d’imaginer des solutions technologiques d’électrification et de gestion de la consommation électrique capable de s’intégrer facilement dans des projets de réhabilitation et de rénovation afin de s’insérer positivement dans le cycle de revalorisation du parc de bâtiments tertiaires vieillissants.

Vision > Mobiliser l’induction pour répondre aux nouvelles exigences du bureau 4.0

Grâce à un partenaire industriel, Pathfinder offre l’unique opportunité de travailler à partir d’une technologie existante, fonctionnant par induction pour une alimentation et un rechargement sans fil des appareils électriques au sein des espaces de bureau. Cette technologie sous forme de revêtement en rouleau se pose aussi bien sur les sols que les plafonds et permet d’alimenter facilement en électricité les espaces de bureau en faisant sauter les contraintes liées à l’électrification filaire qui est aujourd’hui la norme.

Pour s’imposer comme la solution d’alimentation de référence dans l’immobilier tertiaire et plus particulièrement l’immobilier de bureau, la solution doit répondre à plusieurs impératifs :

  • Apporter des gains économiques significatifs par rapport aux solutions existantes, en permettant par exemple aux constructeurs de réduire la durée et donc le coût des chantiers
  • Construire une solution facile d’installation et compatible avec les appareils électroniques les plus fréquemment installés et utilisés au sein des espaces de bureau
  • S’inscrire dans le plan ambitieux de transition énergétique du secteur tertiaire en offrant au plus grand nombre et à moindres coûts la possibilité d’équiper les bâtiments tertiaires de systèmes de gestion et de contrôle des équipements électriques
  • Offrir une valeur ajoutée servicielle, notamment sur la gestion de flux des collaborateurs ou encore la gestion énergétique des sites.

Votre mission si vous l’acceptez…

Les entrepreneurs qui prendront en charge cette problématiques devront bien prendre en compte à la fois les attentes des différents acteurs impliqués à la fois les prescripteurs, clients et utilisateurs finaux (promoteurs et constructeurs, aménageurs, architectes et installateurs) pour construire la solution la plus adaptée. Par ces échanges directs avec les parties prenantes, il faudra valider le besoin marché et construire le business model sur la base de la technologie existante.

Nous cherchons des entrepreneurs ambitieux, débrouillards et qui disposent déjà d’une bonne connaissance du marché de l’immobilier de bureau et de ses enjeux. Une première expérience au sein d’un géant de la construction, de la promotion ou de l’aménagement est un plus. Si ce projet te parle, dis-nous en un peu plus sur toi et pourquoi tu serais l’entrepreneur idéal!

Intéressé(e) par ce projet? Rendez-vous sur https://www.hellopathfinder.com/ .

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