Zones 30 urbaines, réel progrès environnemental ?

Michel Péters
Michel Peters
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2 min readSep 3, 2018

La conseil communal de ce 3 septembre 2018 abordera la question de la mise en zone 30 d’une importante partie du quartier de Bressoux.

L’opinion majoritaire pense que plus faible est la vitesse de circulation, moindre sont la consommation et la pollution.

Les études scientifiques, depuis plusieurs années, indiquent que la réduction de la consommation au kilomètre parcouru ne se réalise pas linéairement en fonction de la vitesse.

La baisse de la consommation, si elle n’est plus remarquable entre 50 kms/h et 70 kms/h, s’annule complètement à des vitesses plus basses, voire peut augmenter.

Par ailleurs, les émissions de gaz polluants ne sont pas tous liées à la consommation de carburants. L’émission d’autres polluants comme le NOx (Oxyde d’azote), dépend d’autres facteurs comme de la qualité de combustion du moteur ou du catalyseur ou encore de la qualité du carburant utilisé.

Les émissions de NOx croissent avec la température du moteur, ce qui arrive en circulant à très grande vitesse, mais aussi au moment de baisser la vitesse de circulation du fait d’une plus mauvaise combution du carburant, à des températures plus basses.

En conclusion, la limitation de la vitesse est une mesure efficace à mettre en œuvre sur les voies rapides, mais son intérêt diminue sensiblement en zone urbaine.

Le seul intérêt d’une forte limitation de la vitesse en zone urbaine tient plus à la sécurité des automobilistes et piétons.

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Michel Péters
Michel Peters

Président du Conseil d'Administration de la Société Wallonne du Logement