Mon coup de foudre mexicain

Félix-Antoine Huard
Monsieur et Madame Tout-le-monde
3 min readApr 27, 2016

Bon, je dois vous faire une confession.

Plutôt du genre nomade, je ne suis pas de celles à tomber en amour avec le premier pays venu. Me sentant à mon aise un peu partout, j’ai toujours parcouru les pays au fil des aléas et des opportunités qui m’étaient offerts, ne choisissant que très rarement ma destination finale. Il en a été de même pour le Mexique.

Un jour que j’embarquais dans un bus à destination de Montréal, un coup de tête m’a pris! Alors que j’arpentais l’autoroute 20 pour la énième fois, Madame Azimut m’invita à me joindre à elle pour un voyage de deux mois au Mexique.

À ma grande surprise, j’ai dit oui.

En moins de trois heures, j’avais entièrement redessiné mon planning pour l’été à venir. J’ignorais encore à ce moment l’effet que ces quelques semaines aurait sur moi dans le futur…C’est que je suis tombée en amour…avec le Mexique!

Quand, je vous dis amour, je vous parle bien de l’amour avec le grand A, celui qui vous rend gaga et totalement irrationnelle. À peine arrivée à México, j’ai tout de suite été séduite par l’accueil chaleureux des Mexicains, la beauté des couleurs, les arômes épicés de la cuisine, les limes, la coriandre (mais bon, mon amour de la comida mexicana pourrait faire l’objet d’un autre article, donc je vais essayer de me contenir), etc. Et que dire de la musique et de la fiesta! Au risque de pousser un peu les clichés, je dois vous dire qu’il n’est pas rare de croiser nombre de Mexicains guitare à la main jouant pour leur bon plaisir et celui des marcheurs, des touristes de passage et des danseurs du dimanche.

Bref, là-bas toutes les raisons sont bonnes pour célébrer entre amis. Et des amis, j’ai eu la chance de m’en faire plusieurs. Madame Azimut et moi-même étions constamment surprises par tant de générosité, nous faisant accueillir chez des amis d’amis qui allaient jusqu’à prendre congé pour se transformer le temps de notre séjour en de véritables guides touristiques. C’est ainsi que nous avons fait un roadtrip jusqu’à Puebla, découvert des bières de microbrasseries mexicaines (denrée rare pour celui qui ne sait pas à quelle porte cogner), bu une Bohemia Amber dans une cantina vieille de plus de 100 ans, joué à Just Dance avec une gang de doctorants en biologie, pêché aux aurores dans le golfe du Mexique sur le bateau du père d’un ami (lequel nous a même préparé une ceviche à partir des prises de la journée) et dansé toute la nuit sur les airs entraînants d’une fête de quartier dans le village de Telchac Puerto.

Ainsi, malgré les puces de sable, les nuits de sommeil cahoteuses dans les transports, une near death expérience, l’air climatisé et les multiples grippes, je repartirais sans aucune hésitation dans ce pays. Mon biais positif est tel que si je rencontre un Mexicain, mange une quesadilla, écoute de la musique latina ou tombe sur n’importe quelle autre chose qui pourrait m’évoquer de près ou de loin le Mexique, je ne peux m’arrêter de sourire. Le Mexique n’a pas toujours bonne presse avec la violence, les problèmes de corruption et d’oppression qui y règnent. Reste que si vous évitez les zones à risques, je vous promets un voyage magnifique où l’expression « mi casa es tu casa » prend tout son sens.

¡Te amo México! Nos vemos pronto.

crédit photo : Fanny Allaire-Poliquin

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