Sans limites, sans frontières
Quand arrive le moment de choisir une destination de voyage, j’ai souvent tendance à privilégier les coins du globe dont on m’a parlé et donc, les endroits les plus visités par des touristes. Si on me parle de l’Europe, je pense à Berlin avant de penser à l’Albanie. Si on me parle d’Asie, je pense au Japon avant de penser au Kazakhstan.
Fidèles à notre habitude, cet article de blogue ne cherchera pas à vanter les petits coins reculés pour se la jouer hipster ou bien à glorifier les incontournables pour faire comme tout le monde. En fait, je ne veux même pas vous parler de pays en particulier. Oubliez les top 5 des places à voir cet été. Ce qui m’intéresse, c’est plutôt d’explorer avec vous la relation que l’on entretient avec les frontières plutôt qu’avec la terre et de vous proposer trois moyens plus naturels pour choisir votre prochaine destination.
Des glaçons dans ta moustache ou dans ton drink
Je nous revoie, Midorie et moi, avec tous nos guides de voyage autour de nous et 7 000 articles de blogue ouverts sur nos ordinateurs. On cherche à se bâtir un itinéraire pour notre épopée estivale 2015. Inspiré par un reportage de la revue Outpost je lui propose la Mexique. Y’a de la jungle, du bon monde et le coût de la vie et des billets d’avion correspond à notre budget. « Intéressant, mais ça sera la saison des ouragans. »
Oups. J’avais oublié ça moi. Faut savoir que c’est clairement le genre de trucs auxquels je ne pense pas, même au quotidien. Je ne regarde jamais la météo et je suis souvent habillé trop chaudement ou en gougounes à 17 degrés celcius, parce que 17 c’est au-dessus de 0, donc il faut chaud… (#facepalm)
Même si un selfie avec un ouragan peut être magnifique et assez unique, des pluies torrentielles ça peut ruiner ton mois de hiking dans la jungle. Alors, plutôt que de penser en terme de pays, pensez en terme de climat. Pour vous aider dans vos recherches, essayez ce site Internet vraiment génial.
C’est un cap, que dis-je, une péninsule
Je sais pas si dans une autre vie j’étais un oiseau ou bien un bouc, mais je suis inexorablement attiré par les montagnes. Même si les randonnées sont pénibles, j’adore me retrouver à 1000 m d’altitude comme à 300 m et observer autour de moi la morphologie du paysage. J’suis pas géologue ni spécialiste des formations rocheuses, mais si vous planifiez d’utiliser votre lentille fish eye pour immortaliser votre tête dans les nuages, oubliez tout de suite la Saskatchewan.
C’est pas une critique contre les plaines, au contraire. Ça peut être magnifique des champs à perte de vue, ce que j’essaie plutôt de vous dire c’est qu’on pense souvent en terme de pays plutôt qu’en terme de morphologie terrestre. Encore une fois, pour décider si la prochaine escapade sera montagneuses ou côtière, utilisez l’outils Google Maps comme vous ne l’avez jamais fait auparavant.
Can you répéter por favor ?
Midorie ne serait pas d’accord avec moi, parce que pour elle, la langue n’est jamais un obstacle. Elle réussira à se faire comprendre partout dans le monde grâce à des dessins, des mimes, un beau sourire et beaucoup d’efforts. Par contre, de mon côté, je regarde quand même les langues officielles et populaires parlées et écrites des endroits que l’on prévoit visiter. Je le fais en partie dans l’espoir de me faire comprendre, mais surtout afin de comprendre la culture dans laquelle on prévoit se plonger. Du haut de mon bilinguisme approximatif, y’a presque aucune chance qu’en regardant la langue officielle de la Mongolie ce soit écrit : français, anglais et klingon.
Par contre, lorsque l’on regarde notre belle province ou bien la Catalogne, les langues parlées y sont des bons repères de la disparité culturelle qui nous attend. Sur ce plan, rien de mieux que notre vieux pote Wikipédia ;)
Sans limites et sans frontières
Alors que ce soit grâce au climat, au relief ou bien à la langue et la culture, vous avez l’embarras du choix quant à la méthode pour sélectionner la destination de votre prochaine aventure. Comme on aime souvent le dire, il n’y pas de bonne méthode pour voyager, ni de destination meilleure que d’autres. Alors si vous êtes instinctivement guidé par la cuisine locale, par l’histoire ou par les anciens décors de film, écoutez votre petite voix.
Après tout, l’important, ça reste de voyager où l’on veut, quand on veut, comme on veut.