Sarajevo, là où les cultures se rencontrent
Sarajevo n’a rien à voir avec les autres capitales européennes. Si tu es à la recherche d’églises aux dorures incroyables et de bâtiments aux ornements démesurés et que tu vas à Sarajevo pour cette raison, c’est officiel, tu t’es gouré! Tu seras royalement déçu.
C’est une promesse, Sarajevo a beaucoup plus à offrir qu’une riche architecture. La capitale de la Bosnie-Herzégovine est assurément un incontournable européen sur plusieurs points.
Tout d’abord, un des éléments qui m’a particulièrement impressionnée est le mélange de cultures. Sarajevo est reconnu pour ça. D’ailleurs, c’est le point central où les cultures se rencontrent. Encore énormément déstabilisée par la guerre des Balkans, cette ville réussit, malgré les récents événements, à s’ouvrir et à se sortir la tête de l’eau.
En tant que backpacker, cette ville demande une certaine adaptation. Elle est différente des autres. Si l’on décide de s’ouvrir l’esprit, on ne peut qu’être charmé. Il faut écouter et s’intéresser aux locaux, une fois cette chose comprise, vous serez en amour avec cette ville historique. Les gens de la place sont impressionnés de voir que des Nord-Américains veulent venir visiter leurs pays. Ils sont très reconnaissants du tourisme qui est en pleine effervescence depuis quelques années.
Également, Sarajevo c’est le spot pour le café bosnien. Tu te promènes dans la vieille ville et ça sent le café dans toutes les ruelles. Un peu partout des serveurs t’accrocheront pour te saluer et te donner envie de consommer dans leur restaurant. Tsé, souvent on peut trouver ça tannant, mais je ne sais pas pourquoi, dans cette ville, ce n’est pas pareil. Les gens sont accueillants et chaleureux niveau 10!
Un autre point positif ; si tu as la chance de parler avec un local dans la rue et de le recroiser durant ton séjour, c’est une promesse, il te reconnaitra à coup sur et te saluera. Les bosniens de Sarajevo sont d’une grande hospitalité.
Comme voyageuse, je trouve fabuleux qu’un peuple qui a connu d’horribles événements soit aussi ouvert aux autres. Cependant, contraste est le mot juste pour décrire la situation actuelle. Avec 4 ans de guerres culturelles et religieuses assez récentes, le peuple demeure mitigé sur ce point. Plusieurs personnes sont incapables de parler des récents conflits alors que pour d’autres, ces derniers font partie de leur histoire et plutôt que de vouloir nier la réalité, ils préfèrent en parler et essayer d’éduquer les gens qui démontrent un intérêt envers leur histoire qui est à la fois touchante et terrifiante.
Je finirai en donnant deux conseils :
1. Pars en voyage à Sarajevo et restes-y plusieurs jours pour tenter de comprendre une infime partie de la réalité des habitants.
2. Va dormir au War Hostel, un des endroits qui aura marqué mes 3 semaines dans les Balkans à tout jamais. Les propriétaires de cette auberge de jeunesse auront réussi à me transmettre un héritage à travers leurs vécus.
Finalement, Sarajevo m’aura fait vivre toutes sortes d’émotions et m’aura rendue encore plus curieuse. Quoi demander de plus?