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Félix-Antoine Huard
Monsieur et Madame Tout-le-monde
3 min readDec 27, 2015

Partie 1

«Bin voyons dont Sarah, ça aucun bon sens» — Mes parents. Et oui, voici la phrase classique à laquelle j’ai eu droit lorsque j’ai annoncé à mes parents que j’étais entrain de «faire du pouce» à l’autre bout de la planète.

Idée qui c’est révélée un réel porte bonheur. Oui tu as bien lu, faire du pouce ma clairement porté chance durant mon voyage en Nouvelle-Zélande. Le pouce est décidément le ptit gros sous-estimé de la main. Bin moi j’ai décidé de lui donner le rôle de capitaine de la paume!

Hitchhicker fait réaliser que ton pouce peut faire autre chose que swiper ton futur âme sœur sur Tinder. Ce fameux doigt est rempli d’altruisme et de partage. Peu importe la langue qu’il parle ou le continent qu’il habite, il est efficace et bien comprit. C’est un principe universel qui tend à mourir malheureusement.

Le pouce m’a menée vers des discussions uniques sur des sujets aléatoires. Il m’a placée hors de ma zone de confort, oh que j’ai voyagé durant ces kilomètres. Il m’a fait apprendre, m’a fait rire, m’a rassurée et m’a amenée complètement ailleurs.

14 mars 2015 au matin.

Nous (Marie-Ève, Julie-Ann et moi) ramassons nos clics et nos clacs et nous quittons le magnifique petit village d’Akaora dans le Sud de la Nouvelle-Zélande pour aller vers Dunedin aka la ville universitaire du pays. C’est parti on tend le pouce sur la route. En fait, je devrais plus dire sur le rang parce que oui cette route était assez tranquille merci. Après un bon moment, une voiture s’arrêta et embarqua Marie-Ève, il n’y avait qu’une seule place et non trois malheureusement. Donc l’attente continuait pour la petite Juju et moi. Les minutes passèrent et à l’aube du désespoir, un néozélandais s’arrêta. Il venait tout juste d’embarquer une autre pousseuse. Essayer d’imaginer la situation : Une petite petite voiture, le gars, 3 voyageuses et surtout 3 gros sacs à dos. C’était jampack! Ce charmant samaritain nous embarqua tout de même. C’est au moment où j’ai cru m’embarquer dans un simple moyen de transport que je me suis trompée du tout au tout.

Notre plan de base était de rejoindre Marie-Ève à Dunedin, mais souvent il faut se laisser surprendre par la vie, des plans ça peut changer rapidement.

Parle parle, jase jase avec Laura l’hollandaise et Marc le néozélandais, une simple discussion qui commence par : Hi, where you from? Et qui se termine par : Pecfect let’s do it!

Woh minute, let’s do it quoi? Et oui Julie-Ann et moi avons eu l’invitation d’aller piloter un avion au dessus des montagnes et de l’océan. Why not coconut? Le plan initial d’aller dans la ville universitaire venait de l’envoler (sans vouloir faire de mauvais jeu de mots). Maintenant, nous voici en direction de Rangitata airport. En fait, cet aéroport se décrit comme ceci : un champ avec une ferme, un mini musé de l’aviation et une famille de kiwi très gentille. On est loin de l’aéroport de la métropole. C’est dans un sentiment d’excitation extrême que Marie-Ève réussie à nous rejoindre à Rangitata malgré son parcours de stop beaucoup plus difficile que le nôtre.

Après avoir piloté l’avion (JE CAPOTE ENCORE), on a même eu doit à piquer notre tente sur la piste d’atterrissage à coté de la maison où l’on a pu se faire une grosse bouffe avec nos nouveaux amis. On s’est même fait inviter à aller boire un verre dans le salon de la famille de pilote. Des gens si gentils qui nous laissaient entrer dans leur quotidien comme si on en avait toujours fait parti.

Finalement, lever mon pouce vers l’inconnu m’aura apporté une dose d’adrénaline, de plaisir et de bonheur inconditionnel. Merci capitaine.

- Madame Coup de tête

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