Un mot court qui en dit long

21 octobre 2015, une journée bien normale entre 2 intra universitaires quoi!

Une journée que je sous-estimais. En fait, je m’attendais à ma routine de jeune femme qui vit sa vie travaille/étude. Et bien, tu sais quoi, je me suis surprise à voyager, voyager au sein de ma propre région, voyager au sein de mon quotidien.

Primo, j’ai décidé d’essayer un nouveau café au centre-ville, je feelais l’expérimentation ce matin. Faut bien se récompenser après un examen que l’on croit qui s’est bien passé non? Donc, me voilà présentement assise sur une banquette le dos brûlant sous le soleil d’automne. Faut dire que le choix du chemisier noir était de circonstance, moi ou un panneau solaire, zéro différence. Je suis bien, j’ai chaud et j’accumule mon énergie. Déjà je me sens dépaysée puisque ce matin, j’étais plutôt en mode : « je dégivre ma matrix de course ».

Voilà, voyager un mot court qui en dit long.

L’odeur du nouveau café m’interpelle, la douce musique me fait sourire en coin et l’ambiance paisible me rappelle à quel point c’est bon vivre. Bin oui toi, une prise de conscience aussi grande pour un moment aussi banal. Tu sais quoi? Pour moi, c’est aussi ça voyager. C’est apprécié la simplicité. C’est vivre le moment présent avec plénitude. C’est découvrir. C’est faire appel à ses cinq sens. C’est être heureux. C’est rencontrer des gens inspirants. C’est ressentir des émotions. C’est vivre tout simplement.

Voyager est un concept qui est imprévisible, qui est improvisé et qui est intemporel. Aujourd’hui, j’ai la chance de voyager pour la somme modique de 9,75$. Soit, mon macchiato, ma galette avoine et raisins et mon parcomètre. Mais un moment ô combien de qualité. C’est un concept qui doit rester vent, qui doit rester abstrait et qui peut prendre la forme que l’on désir au moment nécessaire.

J’ai réalisé que le voyage est au sein de l’esprit, que le voyage est un mot auquel les gens accordent une définition bien précise quand au contraire, le voyage ça peut être tout et rien. Voyager c’est l’imprévu, c’est écrire un texte sur un concept flou quand tu es supposée étudier, c’est rencontrer les Sœurs Boulay au dit café quand ton manuel et tes notes de cours de comportement organisationnel t’appellent. C’est ouvrir tes livres et finalement plonger dans tes pensées. C’est se laisser porter par la vague.

Voyager peut seulement faire l’objet d’un moment.Un moment qui t’aura fait sortir de tes habitudes, un moment qui t’aura fait dévier de tes prévisions, un moment qui t’aura fait sortir de ta zone de confort.

12h52, le temps dans mon parcomètre vient de finir de s’écouler, je bois mes deux dernières gorgées de café, je n’ai probablement pas suffisamment étudié, mais somme toute, aujourd’hui sur la banquette d’un café à Trois-Rivières, j’ai voyagé.