Valises et sac à dos

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Lors d’une journée ensoleillée d’août 2013, je me dirigeais gaiement vers mon train à la gare de Prague. Mon backpack était bien fixé sur mon dos et je me faufilais avec une agilité remarquable entre les voyageurs qui étaient eux aussi prêts à partir. Lorsque le train a fait son arrivée en gare, j’ai grimpé les marches en quelques secondes, prête à trouver mon siège. Or, mes fesses ont dû attendre : une dame bloquait l’allée avec son immense valise fushia.

La guerre entre les roulettes et les bretelles

C’est immanquable : tout backpacker a un jour sacré en entendant le doux vacarme des roulettes d’une valise sur le pavé européen ou en trébuchant sur ledit bagage dans un escalier roulant. Or, une des missions de Monsieur & Madame Tout-le-Monde est de ne pas porter de jugement sur les différentes façons de voyager. Ainsi, je ne ferai pas ici l’éloge du sac à dos ou la critique des valises, mais je tenterai plutôt de déterminer les avantages de ces deux types de bagage.

J’aime avoir un sac à dos quand…

  • J’ai beaucoup de marche à faire entre mes différents points d’intérêts.Quand tu n’as pas trop de budget et que tu optes toujours pour la marche comme moyen de transport, te rendre de l’aéroport à ton auberge c’est parfois aussi long que de faire le trajet Dublin-Édimbourg en avion.
  • C’est la haute saison et il y a 237 touristes au pied carré. Quand tu ne fais qu’un avec ton sac, tu ne déranges pas grand monde. Zoup-zoup, tu te glisses entre les foules!
  • Je pars plutôt longtemps et je prévois faire quelques séances de lavage : je gagne ainsi un peu d’espace. C’est certain que si tu pars deux semaines à Paris, tu ne veux pas perdre un après-midi dans une buanderie. Alors au lieu d’apporter 7 paires de bobettes, eh bien tu en traînes 14. Grande différence!
  • Je prévois faire beaucoup de plein air. Inévitablement, du camping et de la randonnée avec des roulettes, ce n’est pas l’idéal.

Ou pas…

J’aime avoir une valise quand…

  • J’ai un transport organisé de l’aéroport jusqu’à mon hôtel ou mon auberge. Du genre : tu arrives à l’aéroport d’Holguin à Cuba, pis tout ce que tu as à faire, c’est de sauter dans le bus et te commander une Cristal (bière cubaine).
  • L’endroit où je suis hébergée a un ascenseur. Parlez-en à ma mère : monter les quatre étages d’un petit bloc appartement parisiens avec une valise qui frôle la limite de poids, ça fait une belle anecdote, mais sur le coup, ça fait plutôt ch***, surtout dans des escaliers en colimaçon.
  • J’ai d’importantes réunions et je veux que mes vêtements demeurent présentables. Ce n’est pas une surprise : des pantalons faits en lin et roulés dans un sac à dos, ça ressort avec pas mal de relief.

Suit up!

  • Je prévois rapporter plein de souvenirs. Il y a toujours moyen d’en glisser dans un sac à dos, mais j’admets que la place est plutôt limitée.

En conclusion, on a tous un parti pris et c’est bien normal. L’un permet plus de flexibilité, l’autre occasionne davantage de confort. J’ai toutefois un message à partager aux deux clans :

Aux anti-valises, rappelez-vous que les voyageurs qui sont dans le train en même temps que vous ne veulent pas tous vivre une aventure rocambolesque au moindre coût possible. Certains ne peuvent se départir de leur fer plat, pour des raisons parfois plus sérieuses qu’on pense!

Aux anti-sac à dos, sachez que ce type de bagage n’est pas seulement réservé aux jeunes hippies. ll n’y a pas d’âge ou de profile pour traîner son matériel sur son dos. Des sacs de qualité et bien ajustés peuvent au final vous faire sauver beaucoup d’énergie et de jurons.

Sur ce… Peace folks, peace.

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Midorie Villeneuve Chassé
Monsieur et Madame Tout-le-monde

Ce qui est important pour moi : les voyages, le yoga, la photographie et le chocolat. • Je collectionne les moments, pas les choses. • midorievilleneuve.com