Villages et capitales

Félix-Antoine Huard
Monsieur et Madame Tout-le-monde
3 min readSep 9, 2015

Je me confie à vous : il m’est arrivé de visiter seulement les villes principales de certains pays. Yup. De la Hongrie, je n’ai vu que Budapest ; de la République Tchèque, je n’ai vu que Prague. Est-ce que ça fait de moi une mauvaise voyageuse? Eh bien, aux yeux de plusieurs, mon comportement n’est pas l’idéal. Par contre, je n’y vois rien de mal.

Pour cet autre article de notre série « Entre deux pôles », j’ai donc envie de me pencher sur les bienfaits de visiter de grandes métropoles et sur les avantages de s’exiler dans de petits villages pittoresques.

Je visiterai bien ce que je veux!

Avouez que cette phrase vous est déjà passée par la tête : « Le Québec, c’est tellement plus que Montréal! ». Duh. La France, c’est bien plus que Paris. N’empêche : Paris, c’est quand même freaking amazing.

Ça nous arrive à tous de consacrer une très grande partie de nos voyages à la découverte des métropoles ou des capitales de certains pays. Ceci dit, à toi qui me juge peut-être, sache que j’ai beau ne pas avoir vu toute la Hongrie, j’ai parcouru la Croatie de pointe en pointe sans même aller me promener à Zagreb et je n’ai passé que deux jours à Édimbourg avant de fuir vers les Highlands écossaises. Et là, j’entends déjà des petits maudits s’exclamer : « Quoi? Mais pour Édimbourg, il faut compter au moins 5 jours! »

La morale de cette histoire : on ne s’en sort pas. C’est donc avec une attitude de vivre et laisser vivre que je vous donne mon avis sur ces deux formes de tourisme.

J’aime les grandes villes pour…

  • Leur diversité culturelle : On trouve de tout, pour tous les goûts, pour tous les budgets.
  • Leur dynamisme : Une bonne soirée au Délirium à Bruxelles, c’est incomparable. Les grandes villes ne dorment jamais.
  • Leur offre : On y trouve toujours ce qu’on cherche… ou presque! Des restos typiquement locaux, mais aussi des marchés, des tables renommées, etc.
  • La richesse de leur passé : Toute région a son histoire, mais beaucoup de grands événements ont eu lieu dans des villes et quantité de grandes constructions s’y trouvent (la Sagrada Familia, Aya Sofia, etc.).

En somme, lorsqu’on visite une grande ville, on étouffe parfois un peu, mais on s’en trouve rarement déçu.

J’aime les lieux éloignés pour…

  • Leur authenticité : Quand la seule boulangerie du village est fermée un jour sur deux, tu de dis que tu es loin, mais que ça en vaut la peine!
  • Leur calme : Une métropole, ça demeure un ramassis de klaxons et d’odeurs étranges, tandis qu’un petit village perdu dans les Alpes slovène vit au rythme des clochettes des moutons (je parle d’expérience!).
  • Leur prix : Séjourner à Tavarnelle val di pesa, c’est pas mal moins cher que de séjourner à Florence.
  • Leur accueil : Lorsque les touristes se font plus rares, les gens sont en général plus accueillants.

Bref, dans les villages ou les lieux plus éloignés, what you see is what you get. Pas de fla-fla, pas de prétention.

Ce que Monsieur et Madame Tout-le-Monde désirent passer comme message avec cet article, c’est : faites donc ce que vous voulez! Et de grâce, arrêtons de juger les comportements des autres voyageurs. Chaque lieu a le potentiel d’offrir une expérience extraordinaire. Just go.

Lorsqu’il est question de villes chaotiques, Istanbul ne donne pas sa place! (crédit : Midorie Villeneuve Chassé)

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