Reconstitution d’un procès pénal

Alexis Mallon
Montagne et justice
2 min readApr 25, 2018

Hier soir, à Grenoble, l’amphithéâtre Canope accueillait la reconstitution d’un procès pénal. Cette initiative faisait suite à trois précédentes rencontres sises à Chamonix, Grenoble et Gap, où différents moments du traitement d’une affaire judiciaire avaient déjà été mis en scène : PV d’audition d’un guide ayant eu un accident, première déposition sous le statut de témoin assisté, il était logique que se joue, à des fins pédagogiques, l’aboutissement judiciaire que constitue le procès en correctionnelle.

Le prévenu est un encadrant bénévole, parti avec trois personnes de son association pour la traversée des Courtes -massif du Mont Blanc ; après plus de trente heures de marche, il ne rentrera au refuge du Couvercle qu’avec une seule autre personne, la cordée autonome, sous sa responsabilité, ayant disparu sur l’arête sommitale.

Sous la férule de Jacques Dallest, procureur général de Grenoble, des magistrats, des avocats, des guides ont repris les moments saillants du procès, afin de mieux comprendre et faire comprendre au public ce qu’attendent la justice, la société de la part des encadrants -bénévoles ou non- lorsqu’ils accompagnent des alpinistes en montagne. Quelle réparation pour les victimes et leurs ayant-droits en réponse à leur souffrance, quelle sanction pour les prévenus ?

Le public, très partagé quant à la culpabilité de l’encadrant, s’est vivement intéressé aux notions telles que la responsabilité en montagne, le droit en montagne, la gradation des sanctions en fonction de l’expérience de l’encadrant, etc. Une captation vidéo de la soirée a été réalisée, plus d’informations bientôt au sujet d’une éventuelle rediffusion ! On peut pour l’instant revoir le sujet réalisé par FR3 Alpes sur ce sujet, disponible par le lien suivant :

--

--