Comment Routard.com met en production 10 fois par jour grâce à Kubernetes

Clémence Floris
neoxia
Published in
3 min readSep 24, 2018

Questions à Antoine Humbert, spécialiste Google Kubernetes Engine chez Skale-5

Bonjour Antoine, peux-tu te présenter ?
Je suis diplômé d’ingénierie du web à l’ESGI Paris et expert DevOps Cloud & Kubernetes chez Skale-5. J’y suis depuis un an et demi, après avoir fait mon apprentissage de développeur web chez Neoxia.

Tu travailles depuis plusieurs mois sur un projet avec Routard.com. Peux-tu nous dire en quoi consiste ta mission ?
J’ai en effet repris ce projet, entamé depuis plusieurs mois par les équipes de Skale-5. Avec Philippe Boblet, le CTO de Routard.com, notre objectif était de moderniser le déploiement.

Nous avons remplacé progressivement l’infrastructure maison vieillissante par un système fondé sur Google Cloud, avec des containers managés par Kubernetes. L’usage de Google Kubernetes Engine (GKE) nous a ainsi permis de mettre en place l’organisation en micro-services visée par Routard.com.

Personnellement, j’accompagne Philippe dans l’élaboration et l’évolution de l’architecture logicielle. Il faut une bonne connaissance de l’outil pour respecter les règles de Kubernetes. L’outil est génial seulement si on en respecte les règles. Il faut connaître les règles et ensuite s’y conformer.

En quoi cela consiste-t-il ?
Kubernetes permet une gestion par états, qu’on manipule avec du code*. Plus globalement, il s’agit de créer une architecture qui reste relativement simple pour favoriser le travail de l’équipe de développement.

Concrètement, on standardise le pipeline de déploiement : lorsqu’on en trouve un qui fonctionne, on le réplique dans d’autres environnements. Chaque développeur a au minimum 3 environnements : QA, staging et prod. Comme nous les rendons complètement iso, ils gagnent en temps, en confiance dans l’infrastructure et il n’y a pas de problèmes brutaux qui apparaissent en production. On réduit drastiquement le risque d’erreurs.

Est-ce qu’il arrive qu’il y ait tout de même des erreurs avec Kubernetes ?
Les erreurs, en général, c’est le facteur humain qui en sont la cause. C’est pour cela qu’on insiste sur l’accompagnement dans la durée à l’usage de Kubernetes. Lorsqu’on décrit des états incohérents, ou qu’on demande à GKE des concepts qu’il ne comprend pas, Kubernetes nous envoie des messages d’erreur soit immédiatement, soit par notre monitoring. Dans tous les cas, on s’en rend compte très rapidement.

Vous avez donc réussi à rendre l’infrastructure beaucoup plus fiable ?
C’est exactement ça. Avant, chez routard.com, on ne livrait pas le vendredi par exemple. Maintenant, on peut livrer dix fois dans la journée, sans problème.

Les résultats sont tellement bons que Philippe Boblet et Eric K’Dual, le CEO de Skale-5, ont parlé ensemble de cette expérience au Google Cloud Summit du 5 juin dernier !

Pour terminer, que pourrais-tu conseiller à une société qui cherche à rendre son infrastructure plus fiable ?
De nous appeler !

* voir We deploy on Fridays, nos 8 raisons d’orchestrer son infrastructure avec Kubernetes par Yann Coleu, CTO de Skale-5

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