De Paris à Grenoble : retour sur le parcours de Clément Séguy

De nombreux Neoxiens ont connu de beaux parcours ces dernières années… mais parmi eux se détache celui de Clément Séguy, entré comme développeur junior en 2013, et aujourd’hui directeur de Neoxia Grenoble. Retour sur ce début de carrière en quelques questions-réponses.

Edouard Mathieu
neoxia
6 min readFeb 20, 2020

--

Clément, commençons par le commencement : comment en es-tu arrivé à travailler chez Neoxia ? Un parcours classique d’école d’ingénieur ?

Pas du tout ! Je me destinais au départ à faire du droit, et j’ai découvert l’informatique assez tard, en commençant à bidouiller mon premier ordinateur au lycée. J’ai choisi de faire un DUT informatique en alternance, où j’ai eu la chance d’intégrer EADS, sur un projet assez complexe de veille et de sécurité. J’ai ensuite fait une césure pendant laquelle j’étais développeur Java chez Oodrive. Puis j’ai prolongé mes études avec un double master MIAGE et SIC — toujours en travaillant en alternance en tant que développeur chez Oodrive, puis chez AXA.

À la sortie de ces différentes expériences, en 2013, je ne savais pas exactement où je souhaitais travailler… mais je savais de quoi je n’avais pas envie ! Les “grandes boîtes” ne m’attiraient plus beaucoup : elles peuvent offrir de belles opportunités, mais leur lourdeur organisationnelle me refroidissait. J’ai donc pris le temps de bien cibler mes candidatures, avant de croiser le chemin de Neoxia dans mes recherches sur Internet. J’ai rencontré Eric, désormais CTO de Neoxia, puis Gilles, le président et fondateur. Et dans les deux cas, après quelques minutes un peu formelles, nous avions finalement passé deux heures à parler de tout et de rien !

Est-ce que tu visais un poste ou une spécialité précise pour ce début de carrière ?

À l’époque, j’étais évidemment encore assez “junior” — mais mon objectif était de me donner 5 à 7 ans pour devenir architecte. Et il m’avait semblé que Neoxia était justement le bon endroit pour atteindre cet objectif assez ambitieux. Je n’avais pas tort : dès le lendemain de mon embauche, j’ai pu commencer à travailler sur un projet très technique. Six mois plus tard, Gilles m’accordait sa confiance pour gérer mes sujets avec beaucoup d’autonomie. J’ai ensuite eu l’opportunité de travailler sur des missions très variées : certaines en conseil, d’autre en pur développement, avec même un bref passage par la case Salesforce ! Et lorsque Gilles et Jean-Baptiste ont décidé la création de la Digital Factory de Neoxia, j’ai naturellement intégré cette équipe dédiée aux métiers du développement.

Quelles technologies as-tu découvert pendant ces sept ans ? Et quel projet t’a le plus marqué — le plus ambitieux, le plus chaotique, ou simplement ton meilleur souvenir ?

Comme énormément de personnes, Java a été mon premier langage, sur le plan académique comme professionnel. Mais mes projets chez Neoxia m’ont permis de découvrir des technologies aussi variées que C#, Laravel, Go, Angular et Node.js.

Du côté des projets, j’ai toujours connu de bonnes relations avec mes clients chez Neoxia. Il semble que j’ai la chance de n’être ni trop optimiste, ni trop pessimiste dans mon approche. J’essaie plutôt de mêler confiance et prudence, tout en étant ambitieux dans ce que nous pouvons livrer.

J’ai travaillé assez longuement avec le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, dont j’ai été l’interlocuteur privilégié sur plusieurs projets, et avec lequel j’ai beaucoup appris. Mais mon projet le plus marquant a sûrement été Gogomitch, une start-up de transport d’objets entre particuliers, pour laquelle nous avions repensé en profondeur l’expérience utilisateur. C’était un véritable plaisir d’avoir le sentiment de travailler directement au service d’utilisateurs comme toi et moi, et notre équipe s’était engagée avec passion et enthousiasme dans ce projet. Cela nous a d’ailleurs valu quelques nocturnes pour livrer dans les temps !

Dans ce contexte, qu’est-ce qui t’a poussé à quitter Paris pour t’installer à Grenoble ?

J’ai pris cette décision au départ pour des raisons personnelles : je venais d’avoir mon deuxième enfant, et je souhaitais dorénavant un cadre de vie plus ouvert et plus “nature” pour ma famille. Je pensais que cela serait peut-être synonyme d’un départ de Neoxia, mais j’en ai tout de même parlé à Jean-Baptiste, directeur de la Digital Factory. Il m’a alors recommandé Grenoble — dont il est originaire — et m’a fait part de son idée d’y créer un bureau pour Neoxia. Les facteurs étaient favorables : un cadre de vie agréable, des premières pistes commerciales dans son réseau, et la présence de deux écoles d’ingénieurs (ENSIMAG et Polytech Grenoble) aux profils très adaptés à nos projets. Un week-end sur place m’a permis de découvrir la région, et de confirmer à Jean-Baptiste mon envie de me lancer dans cette aventure !

Au-delà des opportunités commerciales locales, quelle était votre vision pour cette équipe grenobloise de Neoxia ?

Nous souhaitions monter une véritable équipe de Neoxiens à Grenoble, sur le modèle de la “maison mère” parisienne : un groupe mêlant une très bonne maîtrise technique, un bon relationnel, et une certaine liberté de parole qui nous permet de conseiller nos clients comme de véritables partenaires, et pas seulement comme des exécutants.

Mais tout cela était surtout un rêve dans nos têtes — au départ, Neoxia Grenoble, c’était moi et mon ordinateur, en télétravail depuis ma nouvelle maison ! Jean-Baptiste me rejoignait régulièrement pour rencontrer ensemble nos premiers clients, et nous faire connaître auprès des écoles locales.

Nous avons rapidement décidé de prendre des bureaux physiques au sein du technopôle numérique inovallée. Et nos premières recrues, Thomas et Charles, sont venues me prêter main forte en 2018, et poser les premières pierres de l’équipe grenobloise.

Les Neoxiens grenoblois sont donc tous des locaux ?

Beaucoup ont fait leurs études à Grenoble, mais pas tous ! Ghizlane a travaillé au départ au sein de la filiale marocaine de Neoxia, et Arnaud et Clémence ont été membres du bureau parisien pendant plusieurs années ; tous les trois ont fait le choix de nous rejoindre pour profiter des montagnes plutôt que du métro. Nous continuons de croître à notre rythme, et notre objectif est d’atteindre une quinzaine de Neoxiens grenoblois à la fin de l’année 2020, contre dix aujourd’hui. Nous visons avant tout des développeurs full-stack, ayant surtout un goût pour les technologies JS, avec des détours possibles par Java et Laravel. Et la partie Data fait aussi partie de nos pistes de développement pour l’année à venir.

Quel poids les clients locaux représentent-ils finalement dans votre activité ?

Nous avons quelques clients grenoblois importants, dont une grande société dans l’outillage/bricolage avec laquelle nous avons une excellente relation de confiance, qui s’est construite dans la durée. Nous réalisons également de la veille technique pour une start-up locale. Et nous participons activement à l’écosystème inovallée : meetups, conférences, entraide technique, etc. La plupart de nos projets du moment sont en fait réalisés en collaboration directe avec les équipes parisiennes, pour des clients un peu partout en France ; et nos activités se concentrent surtout sur l’offre Digital Factory. Cependant, nous œuvrons toujours à développer nos activités de conseil et de développement pour des acteurs locaux.

Et au sein de cette belle équipe, comment décrirais-tu ton propre rôle ?

L’équipe grenobloise de Neoxia conserve une taille qui me permet de ne pas dédier tout mon temps à des tâches de management trop chronophages ! Nos ingénieurs font preuve d’une grande autonomie, et mon rôle s’apparente plutôt à celui d’un guide, qui doit être à l’écoute pour déceler les problèmes en amont. Le reste de mon temps est réparti entre des missions de conseil en architecture et API, du développement à proprement parler, et bien sûr un peu de R&D — que tous les employés de Neoxia sont incités à valoriser.

Finissons par le meilleur : ton plus beau souvenir chez Neoxia ?

Pas besoin de réfléchir bien longtemps pour choisir notre premier week-end au ski. Ce fut un très beau moment, qui est devenu une véritable tradition annuelle au sein de l’entreprise. C’est chaque année un plaisir d’inviter nos collègues et amis des autres bureaux à profiter quelques jours de nos montagnes locales !

--

--