Clement Reilles
neoxia
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4 min readFeb 26, 2021

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La pénurie de talents est installée dans le secteur digital. Les start-ups, grands groupes, éditeurs de logiciels et entreprises de services se disputent un nombre limité de développeurs, architectes, spécialistes de la programmation. Beaucoup le disent : c’est le frein majeur à la croissance des start-ups et scale-ups. Pour attirer les talents, les services de recrutement doivent redoubler d’efforts et de créativité. Pourtant, cela va peut-être bientôt changer.

L’arrivée à maturité des technologies Low-Code & No-Code rebat les cartes. Produire des applications n’est plus la compétence exclusive des équipes de développement. Avec les possibilités ouvertes par des outils comme Appsheet, Bubble, Airtable ou Zapier, la tendance low-code et no-code ne fait que commencer. Chez Neoxia, nous avons la conviction que nous vivons les débuts d’une révolution technologique et organisationnelle qui va balayer l’ensemble du secteur. Les interactions entre individus et services tech et non-tech vont assurément être bouleversées. Comment, et à quel point ? Pour y répondre, intéressons-nous d’abord à ce que sont ces outils et à la différence entre low-code et no-code.

Qu’appelle-t-on low-code ? Ce sont des outils de construction d’applications qui nécessitent peu de programmation. Avec du low-code, une interface graphique va permettre d’assembler des blocs visuels préprogrammés sans dispenser totalement de tâches de développement manuel. On estime à 80% la part de programmation sans code. Le low-code est donc une forme simplifiée du développement logiciel qui permet de l’accélérer mais doit impérativement associer des experts tech.

La construction d’une application no-code ne nécessite en revanche aucune connaissance en développement. S’ils permettent des économies de temps et des gains de time-to-market encore plus importants, ces outils sont moins flexibles que les plateformes low-code.

La frontière entre low-code et no-code est cependant très fine et leurs technologies sont souvent utilisées à des fins similaires. Il est donc courant d’associer les deux termes sous l’abréviation LCNC. On identifie trois grands types de modèles :

1. l’intégration d’un bloc LCNC à une plateforme existante pour fournir un service spécifique. Ce modèle fonctionne à l’aide de Software Development Kit (SDK) et d’APIs. A la manière d’un lego, notre bloc LCNC peut s’intégrer à une plateforme existante pour fournir un service spécifique (map, questionnaire, chatbot,…)

2. l’agglomération de solutions LCNC intégrables les unes aux autres pour construire une plateforme entière (presque) sans développement. Sur le même modèle du Lego, on emboîte par exemple l’intégration de 1️⃣ un chatbot sur une page web créée sur 2️⃣ un CMS, dont les données sont raccordées à 3️⃣ un module de paiement, avec la gestion des dialogues par 4️⃣ un module d’automation ;

3. l’utilisation d’une vaste plateforme LCNC multi-usages standardisée. Ces solutions sont désormais souvent gérées par les géants du numérique. Microsoft propose ainsi des services low-code sur Power Platform avec Power App, Power Automation et Power Chatbot. De son côté, Google a intégré Appsheet à son offre no-code, Business Application Platform avec Looker et Apigee. Il existe toujours sur le marché des acteurs indépendants du no-code comme Bubble.

Chez Neoxia, nous avons la certitude que la maîtrise et l’usage croissant de ces outils vont profondément changer les rapports entre services IT et métiers, entre équipes Tech et Product. Elles vont également permettre à des entrepreneurs néophytes de lancer des services numériques sans dépendance au code, en construisant eux-mêmes des applis voire des plateformes ergonomiques et efficaces dans le traitement des données by design.

Dans le tableau suivant nous proposons des critères de comparaison des différents modèles :

Concrètement, nous voyons quatre conséquences fondamentales à la liberté offerte par la vague LCNC :

  • elle modifie la façon dont on envisage les budgets de développement entre make et buy, entre Opex et Capex et ouvre la possibilité de rendre l’IT plus réactive
  • elle rebat les cartes sur le marché tendu des recrutements dans la tech en développant le profil du citizen developer, à l’intersection des métiers, des processus et du monde du développement
  • elle permet de réaliser une transformation culturelle digitale en rapprochant les métiers et l’IT, dont les opportunités de dialogue sont intensifiées
  • elle accélère le time-to-market et favorise l’entrepreneuriat et l’intrapreneuriat avec la création rapide et à bas coût de preuves de concept.

Nous vivons un changement de paradigme dans la tech. L’implication directe des métiers dans le développement de nouvelles solutions change la donne. Neoxia participe à ce changement en développant son expertise dans l’usage des LCNC sur les trois modèles : à l’échelle de projets pour les deux premiers et à l’échelle des systèmes d’information de nos clients grandes organisations pour le troisième. En tant que partenaire Google, nous avons l’occasion de participer à l’intégration de la Business Application Platform (Appsheet, Looker et Apigee) dans des PME, ETI et Grands Groupes. Ce sera l’objet de futures publications.

Vous avez des questions sur l’utilisation d’Appsheet, Apigee et sur les sujets low-code no-code en général ? Ecrivez-moi et échangeons.

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