Dossier Spécial Russie dans Society — Discussion avec Benedikt Hošek, de retour de Moscou
Rencontre avec Benedikt Hošek, de retour de 6 mois passés en Russie, spécialiste de l’ex-bloc soviétique et étudiant en Affaires Internationales à SciencesPo.
J’ai cherché un avis expert sur la question pour analyser le dernier numéro de Society qui consacre un dossier à la Russie et la “vie au pays de Poutine”. J’ai donc proposé à Benedikt de me donner son avis sur les différents sujets abordés par le magazine.
L’interview
Morceaux choisis
En Russie, il a des sites internet qui sont sortis qui ont fait le tour des réseaux sociaux où tu pouvais mettre ta date de naissance et on te dit combien de temps tu as passé sous Poutine !
Poutine fait vendre, c’est pour ça qu’il est sur les couvertures. [Habituellement,] on parle moins des enjeux plus intéressants, comme la société, ou les gens et du soutien qu’il a parmi les gens !
Parmi la bourgeoisie libérale, il y a des pro-Poutine. Il ne l’admettent pas forcément, il n’en parlent pas. Ils ont la certitude qu’il n’y a que Poutine qui peut gérer ce pays. C’est la raison pour laquelle on peut soutenir Poutine dans les milieux plus privilégiés.
J’étais en Russie pendant le centenaire de la Révolution de 1917 [voir le reportage photo]. Le gouvernement n’a pas célébré cet événement-là mais a organisé un défilé militaire en commémoration d’un discours de Staline de 1941, celui de la contre-offensive durant la Seconde Guerre Mondiale [la “Grande Guerre Patriotique”, en Russie]. Mais ce discours était lui-même donné à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la Révolution !
Je n’ai pas encore vu The Death of Stalin… j’attends le bon moment : après les élections !
Je ne connaissais pas TV2 avant de lire l’article. […] Il y a de nouveaux médias qui émergent, comme Meduza, qui fait un excellent newsletter en anglais. La voix libérale d’opposition existe. Elle est entendue par ceux qui veulent l’entendre.
Certains groupes pensent que Poutine ne va pas assez loin. Il s’attendaient à la même chose que pour la Crimée et voulait que la Russie annexe aussi l’Est de l’Ukraine [voir l’article sur le passage de Benedikt en Ukraine pour Are We Europe].
A propos de moi : Mon nom est Assen Lekarsky et je suis le co-fondateur de newspayper, la startup qui met le numérique au service de la presse papier.
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