Une société immobilière virtuelle pour vous aider à acheter une maison virtuelle.
Faites une promenade dans n’importe quel quartier et l’une des premières choses que vous remarquez est le nombre de panneaux immobiliers. Peu importe la beauté des propriétés et de leurs jardins, vous pouvez être sûr que les panneaux immobiliers sont le fléau de nombreuses rues. Et avec autant d’agents immobiliers qui se disputent les commissions dans le monde réel, ce n’est probablement qu’une question de temps avant que la première agence ne soit mise en place pour permettre aux acheteurs de naviguer dans l’immobilier numérique sur les nouveaux métavers.
Nous vous présentons donc la toute première agence immobilière virtuelle numérique, appelée Republic Realm. Il s’agit d’une plateforme d’investissement privée qui investit exclusivement dans des biens situés dans le monde virtuel. Et juste au cas où vous penseriez que cette idée est complètement folle, nous aimerions souligner que la société affiliée, OpenDeal Inc, vient de recevoir une injection de fonds de 36 millions de dollars de Galaxy Digital. Cela fait partie d’un investissement « crypto » majeur qui contribue à propulser l’ensemble du marché de l’immobilier numérique vers le haut et vers l’extérieur, plus loin dans l’œil du public.
Au cours des derniers mois, on a constaté un intérêt accru pour tous les aspects de l’immobilier virtuel. Republic Realm attribue ce phénomène à un certain nombre de facteurs qui sont entrés simultanément en collision. Il s’agit notamment de l’acceptation croissante des technologies émergentes telles que la réalité virtuelle, ainsi que des changements au sein de la technologie blockchain, tels que l’autorisation des contrats intelligents et la frappe des NFT (mint). Et enfin, il faut mentionner le fait que la pandémie a conduit de nombreuses personnes à avoir beaucoup plus de temps à passer en ligne.
“Beaucoup de ces tendances convergent maintenant et le COVID-19 a vraiment accéléré leur croissance”, TJ Kawamura, qui est le chef de produit pour la branche immobilière de Republic. “Je pense que les gens essaient de trouver de nouvelles façons de s’engager et de créer une communauté. Ce n’est plus seulement pour les nerds”, a-t-il plaisanté.
Ces trois dernières années, Kawamura a gardé un œil sur tous les métavers virtuels qui ont vu le jour (à droite, à gauche). En lançant ce fonds, il a décidé de se concentrer sur la gestion et le développement de terres virtuelles, ainsi que sur leur acquisition sur des plateformes de métavers tels que Sandbox, Axie Infinity et Decentraland. Les investissements sont convertis en NFTs ou Non Fungible Tokens. Il s’agit potentiellement d’actifs blockchain qui peuvent être utilisés pour prouver à la fois la propriété et la rareté d’un actif numérique. Les parcelles de terrain que Republic Realm achète sur ces mondes virtuels sont évaluées en fonction de leur emplacement, de leur taille et du prix de vente précédent.
“Tout cet engouement pour les NFT l’a vraiment poussé à un niveau supérieur”, a-t-il déclaré. Kawamura suggère une corrélation directe entre la sensibilisation et la popularité croissantes de la blockchain, en particulier la blockchain ethereum qui a conduit à un boom des NFT et maintenant de l’immobilier virtuel. Comme il le souligne, “la décentralisation est l’un des plus grands mondes. Il y a environ trois ans, vous pouviez acheter une parcelle pour 550 dollars américains. Aujourd’hui, elle se négocie à environ 8 000 dollars américains.”
Il pointe également du doigt un métavers appelé The Sandbox et affirme qu’une tendance similaire y a été observée. “Une parcelle se négociait à 30 dollars américains il y a quatre mois et maintenant elle se négocie à 880 dollars américains”, a-t-il déclaré. “Donc l’espace est vraiment en train d’exploser”.
Bien entendu, la question que l’on se pose est la suivante : que peut-on faire avec ce « virtuel » et pourquoi son prix augmente-t-il ? Republic Realm et ses investisseurs voient un énorme potentiel de profits. Une fois le terrain acheté, il peut être utilisé à de nombreuses fins, notamment comme vitrine pour la vente de marchandises, espace publicitaire, galerie d’art virtuelle, etc. À l’heure actuelle, il existe même des casinos virtuels situés sur des métavers qui paient des personnes réelles pour animer leurs jeux. Sotheby’s a ouvert une galerie d’art virtuelle. Comme le dit Kawamura, “il y a beaucoup de possibilités pour les marques d’accéder à ces nouveaux espaces de manière nouvelle et créative”.
L’immobilier traditionnel étant si coûteux et nécessitant également un entretien à long terme, il est logique que les nouveaux investisseurs achètent de l’immobilier numérique. Non seulement c’est plus abordable, mais c’est aussi plus durable et cela permet au propriétaire d’un terrain virtuel d’avoir un point d’entrée accessible dans l’ensemble du métavers. “C’est beaucoup plus difficile si vous voulez construire la maison de vos rêves dans le monde réel”, a déclaré Kawamura. “Vous pouvez y accéder en quelques minutes et cela ne nécessite pas d’être un graphiste”.
Pour vous donner une idée de l’essor du marché immobilier numérique, il y a quelques mois à peine, l’artiste contemporain Krista Kim, qui se décrit comme un “artiste du technisme”, a conçu une maison numérique baptisée Mars House. Elle a été mise en vente sur la plateforme de commerce virtuel SuperRare en tant que NFT, et s’est vendue en quelques heures pour 288 Ether, soit 514 557,79 dollars. Qu’a obtenu l’acheteur en échange de cet argent ? Un ensemble de plans numériques en 3D pour qu’il puisse télécharger sa propre maison dans le métavers. La vente est également accompagnée d’une bande sonore exclusive de Jeff Schroeder des Smashing Pumpkins.
À l’heure actuelle, vous pouvez trouver des courtiers immobiliers tels que Shane Dulgeroff, qui vend des propriétés physiques avec un NFT attaché à Open Sea. Par ailleurs, le mois dernier, une parcelle de terrain à Paris s’est vendue plus de 3 500 dollars après avoir été achetée pour moins de 100 dollars sur la nouvelle plateforme Métavers, Next Earth.
“Il y a maintenant des gens qui viennent du marché immobilier traditionnel et qui se demandent comment faire passer ce que je sais du monde réel au monde virtuel”, a déclaré Kawamura. The Republic Realm n’est actuellement ouvert qu’aux investisseurs accrédités. Kawamura pense que le secteur de l’immobilier virtuel se dirige rapidement vers un nouveau sommet. Comme il le dit, “c’est le début de la Renaissance virtuelle”.
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