Ecogestes : et si on sauvait (un peu) la planète?

Carole Hoareau
La rédaction échoplanète
20 min readSep 23, 2014

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Savoir que la planète va mal, c’est un début. Mais connaître les petits gestes qui permettent de changer les choses, à l’échelle individuelle, c’est tout aussi important. Retrouvez tous les épisodes de notre rendez-vous hebdomadaire “l’écogeste de la semaine”, de novembre 2013 à aujourd’hui. Il y’en a forcément un ou plusieurs que vous pouvez adopter, sans trop vous prendre la tête.

Crédits photo : Flickr/Steven Duong

Le verre, c’est toujours dans la poubelle de tri

Deux emballages en verre sur 10 finissent encore dans les ordures ménagères, alors que le verre peut se recycler à l’infini.

En plus du gaspillage de ressource, jeter le verre à la poubelle est aussi coûteux. Chaque tonne de verre non triée coûte jusqu’à 130 euros à la collectivité, sans compter l’impact écologique et les opportunités d’emploi inexploitées.

Attention également aux erreurs de tri, encore trop nombreuses : si la consigne est globalement bien connue sur les bouteilles et flacons, les pots et bocaux en verre sont en revanche moins bien identifiés comme des emballages recyclables et donc plus souvent jetés avec les ordures ménagères.

Crédits photo : Flickr/Kris Krug

Au bureau comme à la maison, recyclez le papier

Le papier se recycle à l’infini mais, pour optimiser sa revalorisation, quelques gestes simples sont à mémoriser.

Pensez par exemple à débarrasser les papiers à jeter de leurs éventuels éléments en plastique, à enlever la structure métallique de votre agenda, les spirales en plastique de vos dossiers et la fenêtre en plastique de votre enveloppe. Inutile en revanche d’arracher les agrafes.

En outre, évitez de chiffonner ou déchirer les papiers. S’il s’agit de documents confidentiels, mieux vaut les déchirer en deux ou en quatre simplement avant de les mettre dans le conteneur approprié. Et avant de les mettre à la poubelle de tri, pensez à vérifier si le verso est vierge, il peut servir de brouillon.

Crédits photo : Flickr/Kumar Appaiah

Mug, bouteille ou tasse, évitez les gobelets jetables au bureau

Selon une étude Konica Minolta ékoburo menée auprès de plus de 500 PME sur les pratiques éco-responsables mises en place, le recyclage des gobelets carton ou plastiques ne sont pas effectués (75%).

Pourtant, ils ont une durée de vie souvent réduite à quelques minutes et constituent une aberration du point de vue écologique.

Vous pouvez opter pour des récipients plus durables pour aller vous servir à la fontaine d’eau ou à la machine à café. Et pensez que « jetable » ne signifie pas forcément que l’on doit s’en débarrasser sitôt après emploi… vous pouvez aussi les rincer pour les réutiliser!

Crédits photo : DR

Des gadgets qui ont la fibre écolo

Certains objets mode ou déco se déclinent en mode durable.

C’est le cas des bracelets de la marque Treez, qui veulent lutter à leur échelle pour la reforestation. À chaque bracelet acheté correspond un arbre planté. Présentés sous forme de petite carte en hêtre massif, dotée d’un médaillon à casser soi-même, ils disposent d’un code unique afin de géolocaliser votre arbre et de découvrir le projet de reforestation qui y est associé. En fonction de la couleur du bracelet, l’arbre se situe au Ghana, en Thaïlande, au Pérou, au Brésil ou en France.

Autre exemple, le crayon « Sprout » qui se transforme en plante. Lorsqu’il devient trop petit pour être utilisé, il suffit de le planter dans la terre et de l’arroser pour qu’une plante aromatique pousse.

Crédits photo : Flickr/Takashi Ota

Apprenez à distinguer les plastiques recyclables et non recyclables

Dans la plupart des villes françaises, une consigne à retenir: seuls les bouteilles et flacons se recyclent.

Qu’il s’agisse de bouteille de shampoing, d’eau, de soda, du flacon de liquide vaisselle, tous ces emballages peuvent être placés dans la poubelle de tri.
En revanche, tous les sacs ou films plastiques, comme ceux qui enveloppent revues ou les bouteilles d’eau, les pots de yaourts ou de crème ou encore les barquettes ne sont pas recyclables.

En cas de doute, vous pouvez aussi regarder si un petit triangle, avec en son centre le chiffre 1 ou 2, figure sur l’emballage. Si c’est le cas, c’est recyclable. Sinon, direction la poubelle classique.

Crédits photo : Flicrk/Martin

Demandez un « doggy bag » au restaurant, pour limiter le gaspillage alimentaire

Si vous comptez parmi les clients qui ne finissent pas toujours leur assiette, n’ayez plus honte de demander à emporter vos restes.

Même s’ils ne le proposent pas spontanément, de nombreux restaurateurs accepteront de vous faire un petit « doggy bag ». Vous hésitez? Si vous ne le faites pas, sachez que les restes de votre repas iront de toute façon à la poubelle…
Au passage, si le restaurant fait aussi de la vente à emporter, il aura de toute façon de quoi emballer votre repas! Cette pratique pourrait d’ailleurs se démocratiser, suite à une campagne de promotion lancée par la région Rhône-Alpes, à l’occasion de la journée de lutte contre le gaspillage alimentaire.

Crédits photo : Flickr/Orin Zebest

Choisissez vos emballages plastiques

Le plastique, il vaut mieux s’en passer.

On peut diminuer sa consommation en bannissant les sacs à usage unique, en remplaçant les bouteilles d’eau minérale par celle du robinet, qu’on sert dans une carafe, ou encore en se servant d’une tasse et plus des gobelets jetables au travail.
Quand vous mangez à l’extérieur, préférez la vaisselle réutilisable aux couverts jetables. Pour transporter vos repas, il existe désormais des récipients en verre hermétiques.
Mais parfois, il faut bien avouer qu’il est difficile de se passer complètement du plastique. Dans ce cas, privilégiez dans la mesure du possible des emballages en PET ou HDPE (codes n°1 et 2) qui sont les seuls à être recyclés, évitez donc les PVC, LDPE, PP, PS et autres (codes: 3, 4, 5, 6, 7).

Crédits photo : Flickr/Samuel M. Livingston

Pour les usages ponctuels, pensez à louer plutôt qu’à acheter

Grâce à Internet, tout se loue, de la machine à laver aux meubles, en passant par la voiture.

Une alternative qui permet de faire des économies, mais qui permet également d’éviter d’accumuler des objets inutiles et inutilisés.
Pour rappel, une étude réalisée par eBay estimait que, de la cave au grenier, chaque foyer possède en moyenne 41 articles non utilisés (vêtements, appareils électroniques, jouets, etc.) pour une valeur que les Français estiment à 1 230 €.

La location permet au passage de limiter le gaspillage des ressources liées à la production mais aussi à la destruction des objets en fin de vie. À titre de comparaison, une perceuse achetée 50 euros ne coûte que 2,50 euros par jour, si vous la louez à un particulier.

Crédits photo : Flick/Caroline Léna Becker

Transformez votre jardin en abri pour les espèces “utiles”

L’automne est une période essentielle pour toutes sortes d’animaux et d’insectes qui recherchent des abris pour passer l’hiver.

Alors, n’entretenez pas trop votre jardin pendant cette saison. Végétaux morts, feuillage dense persistant, mousses ou encore écorces d’arbres peuvent se transformer en abris pendant les averses automnales, les premiers gels, puis lors des premières neiges.
Certaines espèces, comme les colonies de diptères, les araignées ou les papillons se réveilleront ensuite au printemps et contribueront à protéger votre jardin contre les nuisibles. Pour aller plus loin, vous pouvez même construire des « refuges ». Plusieurs sites, comme www.jardinsdenoe.org, livrent de précieux conseils.

crédits : flickr/darounet

Des fournitures scolaires plus vertes

Certains articles que l’on glisse dans le cartable des écoliers peuvent être nocifs pour l’environnement et la santé.

En premier lieu, pensez à regarder s’ils sont labellisés (Écolabel européen, NF environnement, etc.). Certaines précautions sont à prendre avec les colles qu’on choisira plutôt en bâton, sans solvant, à base d’eau ou à base végétale et sans OGM.

Au rayon cahiers, privilégiez les modèles brochés ou à spirales, qui n’utilisent pas de colle. Pour écrire de votre plus belle plume, pensez aux stylos en plastique recyclé et aux crayons en bois non vernis, certifiés FSC ou PEFC.

Et en cas d’erreur, les correcteurs « souris », secs et rechargeables et les gommes en caoutchouc non teintées et non parfumées, sont les moins toxiques.

crédits : flickr/John Picken Photography

Devenez « xéropaysagiste »

Ce nom barbare désigne le fait de jardiner avec très peu, voire carrément sans eau.

Le xéropaysagisme est une méthode de jardinage qui aurait été lancée dans les régions désertiques ou les kibboutz. Elle suppose en premier lieu de choisir des plantes peu gourmandes en eau, comme le thym ou la lavande. Ensuite, utilisez quelques astuces, comme planter en escalier pour favoriser l’écoulement de l’eau de pluie, utiliser du paillis pour garder l’humidité, ou encore regrouper des variétés qui ont les mêmes besoins en eau.

Au passage, les adeptes du xéropaysagisme conseillent d’éviter d’utiliser des pesticides qui, en plus d’être néfastes pour l’environnement et la santé, peuvent assoiffer les plantes. Toutes ces astuces permettraient de diminuer la consommation d’eau de 25 à 100%.

Crédits : flickr/nerissa’s ring

En vacances ne changez pas vos serviettes tous les jours

Les messages invitant la clientèle à ne pas demander leur nettoyage systématique se multiplient dans tous les hôtels du monde. La consigne est simple: si vous souhaitez qu’on les change, laissez-les par terre, sinon, suspendez-les. Car ce petit geste, qui permet de mettre moins de linge à laver, contribue à faire des économies d’eau et d’électricité. On réduit également la quantité de détergents qui polluent les eaux.

Une étude américaine indique à titre d’exemple que si tous les clients d’un hôtel de 250 chambres renonçaient à laver leurs serviettes de toilette tous les jours, cela représenterait une économie d’eau de 833 000 litres par an.

crédits : Monique S.

Fermez le robinet systématiquement

Couper l’eau pendant que l’on se brosse les dents. Cet écogeste est sans doute celui que l’on rabâche le plus, au point qu’il paraît presque indécent de le rappeler.

Pourtant, lors de ses visites dans les foyers provençaux, E3D-Environnement a constaté que 30 à 40% des citoyens ne l’avaient pas adopté. Or, un robinet qui coule consomme 12 à 18 litres d’eau par minute. Le temps que vous vous brossiez les dents, ce sont ainsi 46 litres d’eau qui sont gaspillés.

Alors, que ce soit pendant le brossage ou pendant que vous vous savonnez les mains ou le corps, coupez l’eau ! L’eau du robinet, mieux vaut la garder pour vous désaltérer.

Au passage, en la préférant à l’eau en bouteille, vous allégerez votre poubelle de 10 kg chaque année.

Crédits : Flickr/Ludovic Sevennes

Installer un récupérateur d’eau de pluie

L’arrosage nécessite en moyenne 17 litres par mètre carré. Pour économiser l’eau potable, et faire baisser vos factures, passez à l’arrosage à l’eau de pluie, réputée meilleure pour le jardin car elle ne contient ni chlore ni calcaire.

Pour la récupérer, installez une cuve à proximité d’une descente de gouttière. Il est important d’installer un grillage pour éviter l’introduction de feuilles ou d’insectes , et de conserver l’eau à l’abri de la lumière et à la température du sol.

Avec une surface de toit de 150m², et suivant la pluviométrie, on peut récupérer jusqu’à 120m³ d’eau par an. Soit une économie d’eau qui peut s’élever jusqu’à plus de 120 euros par an par récupérateur d’eau.

Crédits : Flickr/Hans Splinter

Désodoriser l’air intérieur avec des produits naturels

Plusieurs enquêtes de l’UFC-Que Choisir sont arrivées à une conclusion : bannir ces produits de vos placards. En effet, ils peuvent contenir des composés organiques volatils, des substances cancérigènes, allergènes et irritantes.

Pour un air plus frais, pensez d’abord à aérer, tout simplement.

Ensuite, des alternatives naturelles et bon marché existent pour désodoriser l’air, à la maison comme au bureau. échoplanète a testé la « pomme d’ambre », une recette facile à réaliser avec une orange bio dans laquelle il suffit de piquer des clous de girofle. Placez ensuite l’orange à l’abri de la lumière, et elle parfumera votre intérieur pendant plusieurs semaines.

Crédits : Flickr/Ludovic Péron

Profitez du soleil pour recharger vos appareils électroniques

Sur le marché, les accessoires solaires permettant de se passer des piles et câbles électriques se multiplient.

Ces objets sont composés d’un panneau miniature, qui capte les rayons pendant la journée, et d’une batterie, qui stocke l’énergie pour ensuite alimenter un appareil électronique ou faire fonctionner un éclairage une fois la nuit tombée. On en trouve à tous les prix, de la lampe de jardin à quelques euros à l’arbre solaire design à 80 euros.

Pour les minots, les jouets aussi se dotent de panneaux solaires, pour dire adieu aux piles, qui pèsent encore dans nos poubelles. Sur les 33 000 tonnes mises sur le marché, seulement 36% des piles sont recyclées, le reste finissant trop souvent dans la nature.

Crédits : Flickr/murielle29

Achetez des fruits et légumes moches

On vous a vu prendre cette carotte et la reposer parce qu’elle n’était pas bien droite ou cette pomme parce qu’elle n’était pas bien ronde. Pourtant, elles avaient certainement le même goût que leurs voisines de panier, à l’esthétique parfaite.

Surtout, ce geste, qui semble anodin, participe au gaspillage alimentaire. À l’échelle internationale, 24% des aliments jetés sont des fruits et légumes parfaitement consommables mais qui ne correspondent pas au calibre fixé par les magasins.

Pour prouver que ces produits sont aussi bons que les autres, des initiatives se développent à l’image de l’opération lancée par Intermarché à la fin du mois de mars, qui proposait de déguster ces produits « moches », ou des Disco Soupes cuisinées avec des invendus destinés à la poubelle.

Crédits: Flickr/ Aiky RATSIMANOHATRA

Pour les appareils électriques, guettez l’étiquette énergie

Elle donne une information précise et fiable sur la performance énergétique et la consommation d’eau des appareils électroménagers.

Elle est notamment obligatoire pour les réfrigérateurs, congélateurs, lave-linge, sèche-linge, lave-vaisselle, fours électriques, mais aussi pour les lampes et les climatiseurs. Les classes de performances énergétiques varient de A+++ pour les appareils les plus performants à D ou G selon les étiquettes, pour les moins performants.

Un équipement A+++ permet de réaliser des économies non négligeables sur sa facture. L’économie est flagrante pour un réfrigérateur et un congélateur, qui tournent en permanence: en passant d’un appareil de froid de classe C à A++, on peut diminuer sa consommation de 67%.

Crédits : Flickr/Emmanuel25

Ne rincez pas vos emballages recyclables avant de les jeter

Croyant bien faire, de nombreux citoyens nettoient leurs bouteilles de shampoing, boîtes de conserve ou briques alimentaires avant de les mettre dans la poubelle de tri.

Or, ce geste diminue inutilement le bénéfice environnemental du recyclage.

Rien ne sert de gaspiller de l’eau car « une fois en centre de tri, les emballages passent par toute une série de process qui dissolvent toutes les « impuretés« , insiste Richard Quemin. Évidemment, ne jetez pas de récipients pleins, videz-les de leur contenu, mais s’il reste un peu de produit, ce n’est pas grave« .

En revanche, si vous voulez bien faire, vous pouvez aplatir les cartons et bouteilles, pour gagner de la place et éviter que les conteneurs ne débordent.

Crédits : Flickr/Office du tourisme

Achetez malin, comparez les prix et les labels

C’est le premier conseil de l’Ademe. Apprenez à identifier les écolabels et comparez le prix des produits labellisés avec celui des produits que vous achetez habituellement.

Pour être sûr que vous avez affaire à des produits comparables, pensez à regarder les prix au kilo ou à l’unité. « Et vous verrez que les produits plus écologiques ne coûtent pas forcément plus chers« , insiste Florence Clément, chargée de l’information du public à l’Ademe.

Si vous faites vos courses en grande surface, les produits bio ou écolabellisés de marque distributeur peuvent être une bonne affaire. D’ailleurs, 75% des consommateurs de produits bio les achètent en grande surface.

Crédits : Flickr/ jean-louis Zimmermann

Au rayon frais, ne faites pas les difficiles

Au lieu de prendre le premier paquet de jambon ou le pack de yaourts en tête de rayonnage, les consommateurs sont nombreux à aller chercher ceux qui se trouvent tout au fond, avec la date de péremption la plus éloignée.

Un petit geste, parmi d’autres, qui pousse les magasins à retirer des produits encore consommables des rayons, parce que les consommateurs n’en veulent plus.

Chaque année, 2 317 057 tonnes de nourriture sont gaspillées dans la distribution en France, dans les hyper et supermarchés, discount, épiceries et commerces de proximité.

Alors si vous savez que vous allez consommer le produit rapidement, rien ne sert d’aller piocher au fond des étagères.

Crédits : Lush

Pratiquez la Slow Cosmétique

Pour éviter de se laisser prendre aux pièges du marketing, observez les cinq premiers ingrédients de la liste INCI qui répertorie les substances présentes dans les produits cosmétiques.

Ces cinq ingrédients correspondent, le plus souvent, à près de 70% de la composition de votre produit. Si dans cette liste, vous trouvez essentiellement des matières polluantes ou synthétiques, il vaut peut-être mieux le reposer!

Slow-cosmetique.org conseille par exemple de repérer les terminaisons en -one ou -ane, souvent utilisées pour les silicones, et les en -paraben, pour les paraben, ainsi que les grosses lettres (PEG, PPG) désignant les polymères, ou encore les methyl / propyl / caprylyl -alcohol, qui indiquent généralement la présence de solvants.

Crédits : Flickr/ Michel Craig

Donnez une seconde vie à vos vieilles lunettes

Des lunettes plus à votre vue ou plus à votre goût encombrent vos tiroirs? Pensez à la ramener chez votre opticien ou à des associations comme Lunettes sans frontières.

Quand elles sont en bon état, elles peuvent retrouver une seconde vie auprès des populations n’ayant pas accès aux verres correcteurs dans les pays en voie de développement.

Une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que plus de 400 milliards de dollars de productivité sont perdus à travers le monde en raison de la mauvaise vue des individus. Entre 250 millions et 1 milliard de personnes souffriraient d’une vision médiocre et non corrigée.

Crédits: Flickr/ George Miller

Laver sa voiture sans eau

Laver sa voiture de manière « traditionnelle » entraîne en moyenne le gaspillage de 160 à 200 litres d’eau. Cette eau, souvent polluée par les produits chimiques contenus dans les produits d’entretien, finira ensuite sa course dans la nature. C’est pour cela que le lavage sans eau se développe depuis quelques années.

De nombreuses sociétés se sont positionnées sur le créneau et viennent même laver votre véhicule à domicile ou sur votre lieu de travail. Le nettoyage de l’ensemble du véhicule coûte aux alentours de 50 euros.

Autre option, opter pour des produits spéciaux, vendus aux alentours de 10€, dans les grandes surfaces, les magasins auto ou encore sur Internet.

Crédits : Flickr/ Jonas Boni

Aérer son logement

Pour éviter de respirer un air pollué, pensez à ventiler votre logement une dizaine de minutes matin et soir, et ce même en hiver.

Pour éviter d’accumuler les polluants, « pensez à laisser « dégazer » les meubles ou les parquets flottants neufs à l’extérieur ou dans un garage », conseille le docteur Pierre Souvet.

Si vous voulez connaître précisément la qualité de l’air que vous respirez, la société Netatmo a lancé une mini-station météorologique dont les informations peuvent ensuite être consultées directement sur un smartphone. Une fois la station installée, l’application permet de connaître le temps qu’il fait et mesure la qualité de l’air intérieur et extérieur. La station est en vente sur www.netatmo.com (169 euros) et l’application gratuite est téléchargeable sur Android et Apple Store.

Crédits : Flickr/ r.g-s

Épargnez solidaire

Des produits financiers permettent aux épargnants de choisir à qui leur conseiller financier prêtera leurs deniers.

L’objectif: que cet argent rapporte, mais aussi qu’il serve à financer des projets solidaires et respectueux de l’environnement.
Première option, le livret de développement durable, proposé dans la plupart des banques « classiques ». Plafonné à 6000 euros, il est net d’impôts, et son taux de rémunération atteint 1,25%, comme le livret A.

Deuxième option, placer ses économies au sein d’une banque coopérative et solidaire. Il en existe deux en France: le Crédit coopératif et la Nef. Au Crédit coopératif par exemple, on peut départir ses intérêts avec une association, un geste qui permet au client de déduire de ses impôts le don fait via ce placement solidaire à hauteur de 66%.

Crédits : Flickr/ jacme31

Un cendrier de poche, pour ne plus jeter les mégots par terre

Finis les cigarettes écrasées au pas de la porte, dans les caniveaux ou au pied des arbres.
Cette mauvaise habitude prise par nombre de fumeurs n’est pas sans conséquence, puisqu’en plus de la pollution des sols et des eaux, les cigarettes mal éteintes seraient aussi à l’origine des 5.000 feux de forêt chaque annéeen France.

Pourtant, il suffit parfois de faire quelques pas pour jeter sa cigarette dans un cendrier. Pour garder vos mégots le temps de trouver une poubelle, investissez dans un cendrier portable. Ce petit objet, à glisser dans votre poche ou votre sac, coûte à peine 2 euros, et évitera bien des nuisances.

Certaines villes, comme Martigues, en distribuent même gratuitement!

Crédits : Flickr/ Jon S

Donnez une seconde vie à votre journal

Une fois que vous avez terminé la lecture de votre quotidien préféré, vous pouvez évidemment le mettre dans le bac de recyclage.

Mais il est aussi possible de lui donner une seconde vie en lui trouvant de nouveaux lecteurs.C’est le service que propose le site trocdepresse.com, qui permet aux particuliers de s’échanger journaux et magazines. Une fois inscrit gratuitement sur le site, le lecteur peut trouver des voisins avec qui il échangera par boîtes aux lettres interposées.

Autre alternative : se servir de votre vieux journal pour faire vos vitres de manière plus écologique. Une fois chiffonné, humidifiez-le avec de l’eau ou du vinaigre blanc. Plus besoin de produits chimiques! Deux raisons de plus de nous acheter, non?

Crédits : Flickr/ Marc Lagneau

Des lessives plus écologiques

60 à 80% de l’impact environnemental d’un vêtement viennent de l’entretien et du lavage, selon l’Ademe.

En France, il se fait plus de 230 lessives par seconde, soit plus de 7 milliards de lessives par an. Le problème, c’est que les produits utilisés (détergents, agents de blanchiment…) sont souvent nocifs pour l’environnement et les consommateurs ont tendance à les surdoser.

Pourtant, il existe des lessives et autres produits moins nocifs et moins agressifs pour le linge, comme les noix de lavage ou le bon vieux savon de Marseille par exemple. Vous pouvez également vous fier à l’écolabel européenprésent sur les produits réduisant leur impact sur l’environnement. Enfin, laver à 30°ou 40°est en général suffisant.

Crédits : Flickr/ Jeffrey Beall

Alléger son empreinte électronique

L’envoi d’e-mail, les recherches sur les moteurs de recherche, et l’utilisation de supports de transmission de documents comme les clés USB ont un impact sur l’environnement souvent méconnu.

Les technologies de l’information et de la communication (TIC) dans leur ensemble représenteraient 5% des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle nationale.

Par exemple, profitez de cette période de vacances pour faire le tri dans votre messagerie électronique.
Pensez notamment à effacer les spams qui, selon les études, représenteraient aujourd’hui entre 70 % et 95 % du trafic e-mail !

Retrouvez davantage de conseils sur www.allegerleweb.com, un site lancé par la Région Paca et les Espaces régionaux internet citoyen (Eric)

2014

Crédits : Flickr/ OuiShare

Covoiturez pendant les fêtes

En cette période de fin d’année, le trafic routier peut augmenter de 50 % et les conséquences sont non négligeables pour l’environnement, selon l’Ademe.

Pour rejoindre sa famille ou ses amis tout en limitant les nuisances, on peut opter pour les transports en commun ou encore le covoiturage.

Covoiturage.fr, le site leader sur le marché, avait d’ailleurs constaté l’an dernier que le trafic avait significativement augmenté sur sa plateforme entre le 21 décembre et le 6 janvier.

Un demi-million de covoitureurs auraient partagé leur trajet sur le site. Un boom qui montre que la pratique du covoiturage n’est plus réservée aux trajets réguliers domicile-travail mais qu’il devient aussi un réflexe pour les vacances.

Crédits : Flickr/ Frédéric BISSON

Les illuminations de Noël moins gourmandes

En France, la puissance fournie pour les illuminations de Noël est estimée à 1300MW. Pour se faire une idée, cela représente les trois quarts de la puissance fournie par le parc photovoltaïque français, selon l’Ademe.

Et ce ne sont pas les illuminations des villes qui sont les plus gourmandes: près de 1 000 MW sont liés aux décorations des particuliers. En restant allumées 4 heures par jour, elles peuvent consommer près de 40 kWh pendant la période des fêtes, soit la consommation d’un mois et demi d’éclairage d’un logement.

Pour faire des économies et allonger la durée de vie de ces illuminations, il est préférable de les éteindre lorsqu’elles ne sont plus nécessaires, en journée, si personne n’est dans la pièce ou en partant se coucher!

Crédits photo : Flickr/ Kristina Servant

Limiter l’impact environnemental de ses cadeaux de Noël

Acheter « écolo » ne signifie pas forcément tomber dans le cliché du cadeau en bois!

Pour éviter d’offrir un énième objet inutile à vos proches, pensez aux cadeaux dématérialisés (soins bien-être, spectacles, bons d’achat, etc.). Privilégiez également les articles échangeables, offerts avec un ticket sans prix. Ou mieux : demandez à l’intéressé de vous dire ce qui lui ferait plaisir.

Pour les jouets d’enfant, repérez l’écolabel Nordic Swan, délivré aux jouets qui ne contiennent pas de substances dangereuses pour la santé, qui utilisent des textiles bio et du bois issus de forêts écogérées. Choisissez des jouets sans piles, ou à défaut, penser à acheter un chargeur et des piles rechargeables.

Crédits : Flick/ Alexis PAOLI

Ne surchauffez pas vos logements

Avec l’arrivée du froid, les Provençaux sont parfois tentés de monter le chauffage dans les habitations…

Or, « les risques de coupures électriques l’hiver, en période de forte consommation, sont toujours d’actualité« , rappelle le Réseau de transport d’électricité (RTE).

Pour limiter le black-out, mais aussi les factures d’énergies salées, l’Ademe conseille d’opter pour une température de 19°C dans les pièces à vivre et 16°C dans les chambres. 1°C de moins dans une pièce, c’est 7% d’économies sur la facture. Pour optimiser l’efficacité du chauffage, les conseillers énergie préconisent également de fermer volets et rideaux la nuit, de dépoussiérer les radiateurs et convecteurs deux fois par an. Ce geste simple permettrait d’économiser ainsi jusqu’à 10% d’énergie.

Crédits photo : Flickr/Yann Car

Refuser, réduire, réutiliser, recycler, composter

C’est la devise de Béa Johnson, cette Provençale installée aux États-Unis, qui est devenue célèbre avec son livre « Zéro déchet ».

Appliquées dans l’ordre, ses consignes auraient permis à la famille de ne jeter que l’équivalent d’un bocal d’un litre par an, et surtout de réduire ses dépenses annuelles de 40%.

Et le premier écogeste que recommande Béa Johnson, c’est de refuser les objets inutiles qui envahissent nos tiroirs, à la maison et au travail. Qu’il s’agisse de prospectus tendus dans la rue ou d’autres objets publicitaires (sacs, stylos, échantillons de parfums, etc.), nous avons pris l’habitude d’accepter toutes sortes de choses, souvent machinalement. Pensez à refuser ce dont vous n’avez pas besoin. Même si c’est gratuit, rappelez vous que cela viendra alourdir vos poubelles!

Crédits : Flickr/ lagammel

Refusez les sacs jetables

Les sacs plastique à usage unique ont beau ne plus être distribués gratuitement dans les grandes surfaces, ce qui a permis de passer de près de 15 milliards d’unités en 2003 à environ 800 millions, il reste encore de nombreux commerces de détail, comme les magasins de vêtements, qui les donnent systématiquement.

Alors, au moment de passer à la caisse, refusez-les! Dans la nature, ce sont de véritables fléaux : ils peuvent mettre jusqu’à quatre siècles à se dégrader.

Dès le 1er janvier prochain, ces sacs seront taxés (6 centimes par sac) mais l’association Surfrider Fondation milite plutôt pour leur interdiction. Elle a d’ailleurs lancé une pétition sur internet (www.initiativesoceanes.org), qu’elle compte remettre à la Commission européenne le 15 novembre prochain.

2013

Textes : Carole Hoareau @CaroleHoareau choareau@laprovence.com

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Carole Hoareau
La rédaction échoplanète

Journaliste, créatrice de contenus et formatrice — ex @LaProvence #environnement ex Imaz Press Réunion, basée à #LaRéunion