L’histoire de Note Ta SSII
Anciennement connu sous le nom de SOCIETE DE SERVICES EN INGENIERIE INFORMATIQUE (SSII) et récemment renommé ENTREPRISE DE SERVICES DU NUMERIQUE (ESN), nous les appelons dans notre jargon d’informaticien
“LES MARCHANDS DE VIANDE”
Car dès mon embauche au sein du leader du consulting (étrangement, ils le sont tous), on m’a à peine présenté au service des ressources humaines que j’étais déjà dans une dsi, chez un client sans même me demander sur quelles nouvelles technologies je voulais travailler. J’ai juste eu le temps de signer le contrat sous syntec numerique et zou… J’étais directement chez une autre multinationale, en tma, prêt à m’investir pleinement et donner le meilleur de moi même. Mais comme d’habitude, je me confronte à l’immense processus des grosses structures : je n’ai pas de badge pour entrer dans les locaux, je n’ai pas de bureau où pouvoir m’installer et je n’ai pas d’ordinateur à ma disposition pour travailler.
Et le calvaire continue, pendant deux semaines, je me retrouve à lire de la paprasserie tout en essayant de relancer telle ou telle personne, du technicien de l’assistance technique (helpdesk en appelant le 2424), de l’infrastructure jusqu’au service RH pour faire avancer les démarches administratives et savoir quels services informatiques vont être impactés par le budget.
J’en profite donc pour créer des liens avec mes nouveaux collègues qui eux aussi, sont passés par cette étape et n’hésitent pas à dénigrer la societe de service. Oui, car malencontreusement, Kevin n’a pas choisi sa mission et se retrouve à faire du développement php avec symfony sur un vieil intranet alors qu’il a une expertise JAVA J2SE pour logicielle lourd tandis que Lionel, qui sort tout juste d’école, crie haut et fort son salaire nettement supérieur à celui de Kévin dans l’intention de le pousser à bout.
Mon intégration au sein des systèmes d’information à été catastrophique !
Je ne voulais surtout pas coder. les métiers tel qu’intégrateur, ingénieur d’études, analyste, ingénieur système ou developpeur web sont très mal vu en france contrairement au fonctionnel. Les gros clients font souvent de l’infogérance, notamment grâce à l’outsourcing pour une question de chiffre d affaires (on revient peu à peu sur du nearshore puisqu’après audit, on constate malgré les mesures de conduite du changement, le rapport qualité/prix n’est pas au rendez-vous).
Je voulais rester dans l’opérationnel applicatif et faire de l’assistance à maitrise d’ouvrage (amoa) ou être chef de projet agile et je pensais que la valeur ajoutée d’une grosse ssii france ou une societe de conseil, c’était de choisir son corps de métier.
Pour moi, il est inacceptable qu’un ingénieur informatique qui veut postuler pour du machine learning (big data) se retrouve à faire du décisionnel (business intelligence) ou de la migration de base de données Oracle à Mysql ou carrément quelque chose qui n’a rien à voir comme du cloud computing ou du conseil en management dans le telecom alors que l’employeur n’est même pas un cabinet de conseil…
Le pire, c’est que la demande en recrutement informatique augmente. Les offres d’emploi informatique se multiplient et il y’a de plus en plus de cabinet de recrutement informatique qui se crée. Faire carrière dans le sourcing semble très porteur car s’il n’y pas de recruteur, il n’y a pas d’offre, pas de candidature et pas d’emploi IT.
Le plus important, c’est le choix des métiers de l’informatique et de la technologie sur laquelle on veut travailler !
C’est donc en discutant sur les solutions d’amélioration avec deux collaborateurs qu’à partir d’un livre blanc, nous élaborons une stratégie de transparence et commencions à écrire l’histoire de ce projet informatique : NOTE TA SSII
Un site où nous invitons tous les employés, tout syndicat profefessionnel à noter leur SSII, exprimer leur ressenti et à partager leur retour d’expérience aux chercheurs d’emploi, aux autres consultants et aux dirigeants pour qu’ils puissent améliorer de l’intérieur leur SSII grâce à notre soutien depuis l’extérieur.
