L’avenir d’Humanoid est dans Numerama
Comme vous avez pu l’entendre nous sommes plutôt occupés chez Humanoid. Ce que l’on appelle en interne le “Projet N” a occupé nos six derniers mois.
Un nouveau média
Depuis lundi à 13h37, vous pouvez vous rendre sur un nouveau média, Numerama. Enfin, pas vraiment « nouveau », Numerama a 13 ans. C’est la marque média que nous avons décidé d’acquérir, de transformer et de lancer. Je vous explique pourquoi.
Pourquoi ?
J’ai depuis toujours été obsédé par ces gadgets qui remodèlent le monde. L’iPhone, le Chromecast, Android, Windows 10, la Model X et bientôt l’Oculus Rift, les Google Glass ou le F16. Ce ne sont pas seulement des « gadgets », ils ont remodelé mon mode de vie et transformé durablement la société.
Le Projet N, c’est le résultat de plusieurs mois de travail. Un design lisse, épuré et dynamique. À première vue, notre travail pourrait se résumer à quelques pages Web. Cela serait passer à côté de plusieurs centaines d’heures de travail, pour créer une des plate-formes éditoriales françaises les plus ambitieuses.
Mais l’écriture tech est un terrain bondé. Nous avions besoin de nous démarquer. Nous démarquer par de l’engagement, nous démarquer avec un traitement humain et expert des nouvelles technologies. Notre but n’est pas de renverser des sites comme 01Net, Clubic, LesNumériques, Tom’s Guide, CNET… Notre ligne éditoriale est plus large, notre public aussi. Nous sommes quelque part entre The Verge, FastCo et TheNextWeb.
Nous sommes persuadés que la technologie est un moyen de définir la pop culture. Sciences, économie, politique, jeux vidéo, cinéma, musique, littérature : le numérique a bouleversé notre société, modifié nos habitudes, transformé notre consommation, bouleversé le champ social et contribué à améliorer de façon durable la vie de millions de personnes à travers le monde. Le nouveau Numerama est en quelque sorte un média basé sur ce mode de vie. Un média qui met en relief la façon dont la technologie et Internet transforment le monde dans lequel nous vivons et changent notre manière d’interagir avec les gens et les choses que nous aimons. Ce n’est plus vraiment seulement de la technologie, il s’agit de culture.
Numerama doit véhiculer l’information, contribuer à une meilleure expérience utilisateur, et offrir une prise en main optimale. Les articles doivent être soignés éditorialement, littérairement et esthétiquement : il faut qu’ils puissent générer de la viralité grâce à leur forme, de la réputation grâce à leur fond.
Parler du monde, à travers le prisme de la technologie.
Aujourd’hui, nous allons réaliser le meilleur travail possible, pour attirer de nouveaux lecteurs et pour garder les anciens fidèles, un travail de minuties qui aura pour objectif d’engendrer des effets massifs. Heureusement, nous avons décidé de ne pas rester seuls. J’ai fait appel à des personnes très douées : Julien Cadot, avec qui nous collaborons depuis 6 ans maintenant, Romain Gerardin, un DA Junior qui a montré une grande volonté de faire de belles choses, ou encore Ivan Daum, un développeur Web qui ne recule devant aucun défi. Ce ne sont qu’une fraction de l’équipe.
Nous avons choisi de rester indépendants : nos moyens sont modestes mais ils sont les plus importants que nous n’ayons jamais déployés chez Humanoid. Au total, 4 recrutements en CDI, 2 recrutements en CDD et une dizaine de nouveaux pigistes ont rejoint les rangs de notre groupe média. Comme vous l’avez sûrement compris, les équipes de FrAndroid et de Numerama sont séparées, avec des lignes éditoriales différentes mais une mutualisation dans de nombreux domaines, comme la technique et la commercialisation.
Nous allons également nous concentrer sur la contribution de la communauté, avec beaucoup de réflexion et d’expérimentations. Ce dernier point ne doit pas être confondu avec la création d’un site « user generated content » ni d’un site de buzz avec du contenu crowdsourcé : nous souhaitons mettre en valeur du contenu de qualité.
Dans un contexte de concentration économique, de crise des modèles de monétisation, de bouleversement des moyens de communication, nous croyons beaucoup dans un environnement médiatique radicalement différent. Nous faisons donc de Numerama un laboratoire d’expérimentation éditoriale, technique mais aussi économique.
Est-ce que j’aurais pu imaginer un jour acquérir un média que je lisais au lycée ? L’avenir est inattendu et personne ne peut comprendre ce qui va se passer réellement dans les prochaines années, mais j’ai l’intime conviction que nous pouvons apporter des solutions.
Dans les prochains mois, nous allons nous concentrer sur la construction de Numerama, nous allons apprendre à travailler ensemble, nous allons construire, tester, itérer, déployer, réfléchir et échanger. Aujourd’hui, c’est juste le début de l’aventure. Nous avons de nouvelles fonctionnalités dans les cartons, des centaines d’idées, des talents à recruter, des lecteurs et des partenaires à convaincre. Les prochains mois seront remplis de nuits blanches, de réveils aux aurores, de débats intenses, d’efforts et je l’espère… de succès.
Maintenant, il est de temps de vous laisser découvrir le nouveau Numerama.
PS : J’en profite pour remercier toutes les personnes impliquées dans ce projet. Il n’y a pas de mots plus juste pour les décrire : talentueuses, ils travaillent dur, vous savez. Si le contenu est l’âme et le cœur de Numerama, notre équipe technique est le nerf et le muscle de ce média. Sans une équipe comme la nôtre qui comprend intimement et interprète les besoins des journalistes, ces pages seraient vides… sans vie.
