Randrianandrasana Herizo
On Madagascar
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2 min readFeb 12, 2016

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Mama be de Tsimanampetsotse

En mission pour le sud de Madagascar

J’ai fait une belle rencontre, une découverte exceptionnelle…

Je suis très excité, enthousiaste et un peu stressé d’aller effectuer
une mission de volontariat de six mois dans la région la plus aride de
toute la Grande Île, l’Atsimo Andrefana. Le climat y est désertique, car
la région est presque totalement coupée des vents humides de l’océan
Indien. L’amplitude thermique peut atteindre 40°. Seuls les arbustes
épineux ont su s’y adapter. La faune est constituée d’oiseaux, de
serpents, de tortues, de rongeurs, de mangoustes et de quelques espèces
coriaces de lémuriens

Lemur Catta, connu sous le nom Maki, reconnaissable par sa queue annelée. Une équipe nationale de rugdby porte son nom. Cette espèce est en voie de disparution.

Nous sommes deux à effectuer une mission dans cette région pour le WWF. Notre binôme travaille au niveau de la communication dans le but de donner plus de visibilité au paysage Mahafaly (grands plateaux du Sud-Ouest de Madagascar). Il regorge d’écosystèmes divers dont
Tsimanampetsotse, qui sera le lieu de ce récit.

Tsimanampetsotse est un parc national comprenant depuis 1998 l’un des premiers sites de la convention Ramsar sur les zones humides à Madagascar, au sud-ouest de Toliara. Le parc se situe à 52 kilomètres d’Anakao, petit village de la communauté d’Antanalagna (l’appellation des villageois et également leur origine ethnique), lui-même se situant à plusieurs dizaines de kilomètres de Toliara.

Un grand banya qui a dévelloppé beaucoup de racines aériennes (ressemblant à des arbres alors qu’il n’y a qu’un seul tronc) tout près d’une grotte sous terraine, à 25 mètre du sol dans le parc national Tsimanampetsotse.

En 1927, il est classé « Réserve naturelle intégrée » avant de devenir en 2002 un vrai parc national. Son importance est aujourd’hui d’envergure nationale avec la cogestion et la collaboration des communautés sur place et des organismes non gouvernementaux.J’ai fait une belle rencontre, une découverte exceptionnelle lors de la visite de ce parc. Imaginez à quel point c’est extraordinaire de faire la connaissance d’un être vivant qui a quatre-vingt fois votre âge. C’est le plus vieux baobab du parc, qui a environ mille six cent ans selon notre guide, Nicolas. Les villageois l’appellent Mama be, grand-mère en malgache. Il dégage un grand charisme et m’inspire un profond respect. Cette rencontre m’a profondément marqué. Dire qu’il existe des gens qui viennent simplement de naître, comparé à cet ancêtre, et qui osent lui nuire.

Mama be, un baobab âgé de plus de 1600 ans, ayant une circonférence de 10 m, de la famille des Andansonia ribrostipia ou fony de Madagascar.

Vous allez suivre pendant six mois mes aventures avec Karin (mon équipier) et les villageois. Madagascar est une grande île qui regorge de lieux à découvrir, d’histoires à raconter et d’écosystèmes à protéger

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