N’ayez plus peur de l’erreur, provoquez la !

Iona GARCIA
Schoolab
Published in
4 min readMay 22, 2019

_Parcours apprendre en se trompant
Raconté par Sébastien Goudrot

« Apprendre en se trompant », ou chronique du chercheur, de l’explorateur, de l’entrepreneur.
Combien de tentatives avant de trouver le bon « chemin » ?

À l’occasion de ses portes ouvertes du 17 avril 2019, le Schoolab a proposé aux participants d’emprunter ce « chemin » en débutant par un atelier collectif s’inspirant de la construction d’un lean canvas.

Par ce petit exercice itératif, l’ambition était de toucher du doigt le parcours d’un entrepreneur qui va vivre l’expérience du chemin de transformation d’une « bonne » idée en un projet viable. Ainsi, il était demandé de confronter à plusieurs reprises sa «bonne idée » à d’autres participants, pour tirer des enseignements et la faire évoluer très vite. Ce qui recouvre des phases de réflexion et de doutes dans la définition de son projet, puis de remise en cause et de « pivotage » lorsque l’on va le confronter à des clients
potentiels et au marché.

On vit ainsi une forme d’apprentissage par l’erreur, par la capitalisation d’expériences issues de croyances non fondées, d’erreurs dans la définition
du concept, de non prise en compte d’éléments de son environnement, de non adaptation à ses clients.

Pour le second temps fort, le Schoolab avait organisé une conférence sur le thème « ne pas avoir peur de l’échec » : avoir conscience de ses freins, les identifier, et apprendre de les surmonter. Pour l’illustrer, trois intervenants ont partagé leur expérience et ont ouvert le débat avec les participants.
Loïc BLAISE est un pilote d’avion atteint d’une sclérose en plaque qui a dû surmonter la maladie et la perte de son permis de vol.

« L’apprentissage « en exposant » à l’erreur est un levier de professionnalisation à condition qu’il soit appliqué dans un cadre : l’école, l’entrainement militaire, le simulateur de vol, les serious game,… »

Loïc perçoit la sclérose en plaque dans le corps humain assimilable au dérèglement climatique pour la planète. Pour redonner du sens à sa vie, il s’est lancé dans le projet d’expédition « Polar Kid » consistant à réaliser un vol au-dessus de l‘arctique, sur une voie jamais explorée, dans un environnement hostile, afin de mesurer l’évolution du climat. Les épreuves à surmonter pour réaliser un tel projet ont été incroyablement compliquées, mais il n’a jamais lâché malgré sa maladie. Il a misé sur sa détermination, la finalité positive de son expédition, la confiance de ses rencontres, les enfants comme levier de transformation.

« Devant un tel constat et sentiment d’échec, l’enjeu n’est pas de se sentir terrifié, mais au contraire de se mobiliser encore plus, pour faire autrement »

Cécile LARUE, fondatrice de la startup AWKN, était une intrapreneuse, salariée pendant 17ans d’un grand groupe bancaire, qui a réussi à transformer son idée en projet viable. Son expérience personnelle en « grande entreprise » l’amène à dire que le mot « échec » terrorise. Elle en veut pour preuve que beaucoup de process y sont présents pour limiter ou éviter les risques. Pour Cécile, l’échec fait partie d’une dynamique d’apprentissage, d’entreprenariat, et de réussite. Elle estime que c’est une base fondamentale que l’entreprise a trop longtemps négligée.

« L’échec est surtout lié au « jugement » de l’échec, une émotion parfois difficile à gérer. Il est important de ne pas lutter contre cette émotion
mais de l’accompagner pour la transformer en énergie de rebond »

Nora BARAULT, fondatrice de la startup Siouplait, était auparavant une jeune directrice de restaurant. Elle a souhaitée développer un concept consistant à éviter l’attente dans la restauration en réservant sa place/commande à l’avance via une application mobile et un faible tarif afin d’être servi en premier. Elle a dû surmonter une grosse phase de désillusion et découragement suite au refus massif des restaurateurs « traditionnels » qui ne conçoivent pas leur métier et la relation client ainsi.

« L’échec peut-être difficile à surmonter. Il convient de développer une approche positive de l’échec pour aussi apprendre de soi. »

C’est alors en regardant le problème sous un angle différent qu’elle a pu convertir son projet, en s’adressant à un segment de clients plus jeunes et adaptables : les Foodtruck.

« Pour le dépasser, il faut de la détermination, croire en ses capacités, entretenir l’envie/le désir, être entouré socialement »

Au travers de ces expériences, nous vous invitons à oser, expérimenter, innover… sans avoir peur de l’erreur. Vous prendrez rapidement conscience de ces nombreuses vertus. Elle vous permettra d’accélérer votre projet, d’augmenter vos chances de réussites, de provoquer les rencontres, et de
vivre une expérience assurément enrichissante.

Alors, belles erreurs à vous !

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