Amazon, Microsoft et Allianz parmi les fondateurs d’une nouvelle initiative de données sur les risques climatiques

Opresse
Opresse
Published in
3 min readSep 4, 2020

Auteur : Sarah George

Amazon, Microsoft, Allianz et S&P Global ont signé, en tant que membres fondateurs, une nouvelle initiative exploitant les technologies numériques pour améliorer l’analyse des risques climatiques et stimuler le financement de solutions à faible intensité de carbone.

L’outil permettra de cartographier les risques physiques et de transition dans un certain nombre de scénarios

L’initiative utilisera des analyses et des données ouvertes, améliorées par l’IA, pour aider les acteurs du secteur financier à mesurer et à réduire leur exposition au risque climatique et à maximiser les bénéfices qu’ils peuvent tirer de la transition vers une économie à déficit zéro.

Une plateforme numérique cartographiant de multiples scénarios physiques et économiques dans toutes les zones géographiques et tous les secteurs d’activité, appelée plateforme OS-Climate, sera le résultat de ce travail de collaboration.

Les investisseurs, les banques et les autres détenteurs d’actifs pourront utiliser la plateforme pour alimenter leurs analyses prévisionnelles, stimuler les investissements à faible intensité de carbone, les désinvestissements appropriés et un engagement accru avec les entreprises sur les questions climatiques. Les gouvernements, quant à eux, pourraient utiliser cet outil pour élaborer des politiques d’adaptation et d’atténuation plus efficaces et prendre des décisions clés en matière d’infrastructures.

Le projet est mené par la Linux Foundation et, outre ses membres fondateurs, a reçu le soutien du WWF, de l’OSI, du Ceres, du Sustainability Accounting Standards Board (SASB) et de l’initiative Science-Based Targets (SBTi). Une version bêta de l’outil financier open-source de la SBTi sera incorporée dans la version finale de la plateforme OS-Climate.

“Le coût et la complexité de l’analyse des investissements liés au climat nécessitent une collaboration très organisée et un partage des ressources entre des centaines d’utilisateurs et de contributeurs”, a déclaré Jim Zemlin, directeur exécutif de la Linux Foundation.

“Cette initiative permettra une gouvernance neutre, un partage des coûts de développement et un leadership technique de la part de nombreuses institutions financières, organisations multilatérales, universités, gouvernements et ONG parmi les plus importants au monde”.

On espère que cette initiative contribuera à porter le financement annuel mondial de la lutte contre le changement climatique au niveau de 1,2 trillion de dollars recommandé par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Étant donné que la pandémie de Covid-19 a mis en évidence la nature interconnectée des risques environnementaux, sociaux et économiques à l’échelle mondiale, il n’est pas surprenant que le risque climatique soit devenu récemment un sujet brûlant.

En janvier dernier, lors du Forum économique mondial, les organisateurs ont déclaré que les cinq plus grands risques pour l’humanité et la planète en termes de probabilité et de gravité sont liés au climat. Les analyses précédentes avaient toutes mis l’accent sur les risques économiques et sociaux.

Depuis lors, le groupe de travail sur la divulgation financière liée au climat (TCFD) a dépassé les 10 000 partisans, ce qui a permis d’exercer une nouvelle pression sur les gouvernements pour qu’ils améliorent la législation relative à la divulgation des risques climatiques et aux investissements verts. Le gouvernement britannique a déclaré qu’il imposerait des divulgations conformes à la TCFD à certaines grandes organisations dans un délai de trois ans, dans le cadre de sa stratégie de financement vert. Les grands régimes de retraite feront partie de la première cohorte d’organisations touchées par ces changements.

De nouveaux paramètres et systèmes de classement sont également en cours d’élaboration. Les dernières notations du CDP évaluent par exemple le cheminement de la température des portefeuilles d’investissement, des fonds et des indices boursiers. De même, les membres du Groupe d’investisseurs institutionnels sur le changement climatique (IIGCC) testent un modèle de zéro net sur leurs portefeuilles du monde réel, représentant collectivement 1,3 trillion de dollars d’actifs.

Source
Opresse

--

--