La Nouvelle-Zélande doit prendre des mesures urgentes pour réduire ses émissions, selon la commission du changement climatique

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3 min readFeb 2, 2021

Auteur : Eleanor de Jong

Davantage de véhicules électriques, d’énergies renouvelables et d‘arbres font partie des mesures recommandées pour aider à respecter l’accord de Paris.

Photographie : Avec l’aimable autorisation de Gary Kircher/AFP/Getty Images

La Nouvelle-Zélande doit de toute urgence accroître ses efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre si elle veut respecter ses obligations au titre des accords de Paris sur le climat.

La commission nationale sur le changement climatique, un organisme indépendant, a remis son projet d’avis au Premier ministre sur les mesures essentielles à prendre si elle veut réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre et s’attaquer au changement climatique.

“Les politiques actuelles du gouvernement ne permettent pas à Aotearoa (nom Maori de la Nouvelle-Zélande) d’atteindre les budgets d’émissions recommandés et les objectifs pour 2050”, constate le rapport, après un an de recherche et d’analyse.

“Notre analyse montre que si la politique restait telle quelle, Aotearoa ne parviendrait pas à atteindre l’objectif de zéro émission de gaz à effet de serre à long terme pour 2050 avec 6,3 millions de tonnes d’émissions de CO2. Le méthane biogène serait réduit de 12 % par rapport aux niveaux de 2017 et ne permettrait pas d’atteindre l’objectif actuel de 24 à 47 %”.

Rod Carr, président de la Commission, a déclaré que bien que le plan de réforme soit ambitieux, le gouvernement doit prendre des mesures immédiates et décisives s’il veut éviter les pires ravages du changement climatique et transformer l’économie et la société néo-zélandaises.

“La bonne nouvelle est que notre analyse montre qu’il existe des voies techniquement réalisables, économiquement abordables et socialement acceptables pour l’Aotearoa”, a-t-il dit.

“Mais le gouvernement doit agir plus rapidement et soutenir les entreprises, l’agriculture et la communauté pour qu’elles fassent de même”.

Parmi les conseils essentiels, on peut citer le passage complet aux véhicules électriques, l’accélération de la production d’énergie renouvelable, des pratiques agricoles respectueuses du climat, des forêts plus permanentes, essentiellement indigènes, et la réduction du nombre de têtes de bétail d’environ 15 % d’ici 2030.

La première ministre, Jacinda Ardern, a affirmé que les technologies nécessaires pour atteindre les objectifs existent déjà.

“Atteindre nos objectifs de réduction des émissions d’ici 2050 est à la fois réalisable et abordable selon les conseils de la Commission”, d’après Ardern.

“Ils ont également confirmé que nos objectifs sont réalisables si nous agissons de manière décisive et collective”.

Son gouvernement s’est engagé à accélérer le rythme et à se concentrer “beaucoup plus” sur la décarbonisation et la réduction des émissions plutôt que de s’appuyer trop fortement sur la sylviculture.

Le ministre du changement climatique, James Shaw, a annoncé que la publication du projet d’avis était une étape importante pour faire face à l’urgence climatique.

“Il y a deux choses qui ressortent du projet d’avis : premièrement, des mesures seront nécessaires dans tous les secteurs de l’économie, et deuxièmement, la réalisation de nos objectifs est abordable et possible avec les technologies existantes”, à communiqué Shaw.

“Il y a une série de choix qui devront être faits au niveau du cabinet sur la manière d’atteindre des émissions nettes de carbone zéro et de réduire le méthane biogène, mais quand je regarde l’orientation politique stratégique que la Commission a définie, je suis plus confiant que jamais que cela peut être fait.”

Le projet sera publié pour consultation publique, un processus qui durera jusqu’à la mi-mars, et un rapport final sera publié en mai.

“Si nous agissons maintenant, nous pouvons nous joindre aux autres grands pays développés pour donner l’exemple au reste du monde et montrer ce qui peut être fait”, a ajouté Shaw.

“La transition vers une économie à émission nette de carbone zéro d’une manière qui donne aux gens de bonnes opportunités d’emploi et la certitude de savoir comment ils vont subvenir aux besoins de leurs familles”.

Ardern s’est engagée à ce que les émissions nettes de tous les gaz à effet de serre autres que le méthane biogène soient nulles d’ici 2050.

La Nouvelle-Zélande subit déjà une multitude d’effets du changement climatique, notamment des étés records, une saison des feux prolongée, le réchauffement des températures océaniques, la fonte des glaciers et une myriade d’effets sur sa flore et sa faune uniques.

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