La Roumanie fait pression pour ajouter l’éducation au changement climatique dans les écoles
Auteur : AP
Le président roumain souhaite ajouter des sections sur le changement climatique et les questions environnementales au programme scolaire national afin de permettre aux élèves d’en savoir plus sur les défis que le changement climatique pose au monde.
Le président Klaus Iohannis a lancé mardi 11 janvier un débat public sur une proposition de 141 pages et a participé à une réunion au palais présidentiel à ce sujet avec le Premier ministre Nicolae Cuica, les ministres roumains de l’environnement et de l’éducation, des enseignants, des étudiants et des organisations non gouvernementales.
Le rapport suggère d’augmenter le nombre de cours sur le changement climatique et l’environnement dispensés aux élèves, de créer un réseau national de 10 000 “mini-inspecteurs” de l’environnement, de soutenir les activités dans la nature et de créer du matériel pédagogique numérique sur le changement climatique.
Parmi les objectifs à plus long terme du rapport figurent l’amélioration de la durabilité des infrastructures scolaires et la réduction de moitié de l’empreinte carbone des écoles d’ici à 2030.
“L’éducation est l’un des piliers de l’amélioration de la réponse au changement climatique, car l’éducation entraîne des changements dans le comportement humain, dans le sens d’une plus grande responsabilité pour protéger la nature et l’avenir de la société dans son ensemble”, a confié Iohannis mardi.
“Ce que nous voulons plus que tout, c’est ouvrir la voie à un changement de mentalité… nous voulons tous un environnement propre et sans déchets”, a-t-il ajouté.
Gabriel Paun, président du groupe environnemental Agent Green, a salué le rapport et a ajouté qu’il était “de la plus haute importance”.
“Notre génération n’a pas réussi à sauver le climat, mais nous pouvons au moins donner à la prochaine une chance de se battre avec le meilleur outil disponible, à savoir l’éducation”, a-t-il déclaré à Associated Press.
Selon lui, les politiciens roumains “manquent aujourd’hui d’ambition” dans leurs efforts pour lutter contre le changement climatique.
Selon la Commission européenne, 41 % des fonds du plan de relance et de résilience de la Roumanie provenant de l’UE : 29,2 milliards d’euros, sont alloués à des “mesures qui soutiennent la transition verte”, notamment l’élimination progressive de l’énergie au charbon au cours de la prochaine décennie.
“Même si nous avons encore un long chemin à parcourir dans le processus de consultation publique, le rapport présenté aujourd’hui nous permet de commencer à nous préparer dès maintenant”, a stipulé Cucia, le premier ministre.
“Ce que nous avons entrepris de faire, c’est-à-dire changer le comportement et la mentalité de toute une génération, est un long processus”, a-t-il affirmé.
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