La Russie lance un satellite pour surveiller le climat en Arctique

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2 min readMar 3, 2021

Auteur : Reuters

La Russie a lancé dimanche son satellite spatial Arktika-M dans le cadre d’une mission de surveillance du climat et de l’environnement dans l’Arctique, alors que le Kremlin s’efforce d’étendre les activités du pays dans la région.

La fusée russe Soyuz-2.1b pendant le décollage (EPA)

L’Arctique s’est réchauffé plus de deux fois plus vite que la moyenne mondiale au cours des trois dernières décennies et Moscou cherche à développer cette région riche en énergie, en investissant dans la route maritime du Nord pour le transport maritime sur son long flanc nord à mesure que la glace fond.

Le satellite a atteint avec succès son orbite prévue après avoir été lancé du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan par une fusée Soyouz, a énoncé Dmitry Rogozin, le directeur de l’agence spatiale russe Roscosmos, dans un post sur Twitter.

La Russie prévoit d’envoyer un deuxième satellite en 2023 et, combinés, les deux permettront de surveiller l’océan Arctique et la surface de la Terre 24 heures sur 24 et par tous les temps, a annoncé Roscosmos.

L’Arktika-M aura une orbite hautement elliptique qui passe au-dessus des latitudes septentrionales, ce qui lui permettra de surveiller les régions septentrionales pendant de longues périodes.

Sur l’orbite droite, le satellite pourra surveiller et prendre des images de l’Arctique toutes les 15 à 30 minutes, qui ne peuvent pas être observées en continu par les satellites qui orbitent au-dessus de l’équateur terrestre, d’après Roscosmos.

Le satellite sera également capable de retransmettre des signaux de détresse provenant de navires, d’avions ou de personnes dans des régions éloignées dans le cadre du programme international Cospas-Sarsat de recherche et de sauvetage par satellite.

“Alors qu’il y a de plus en plus d’activités dans l’Arctique et que celui-ci se déplace vers des latitudes plus élevées, il est crucial d’améliorer les capacités de prévision du temps et des glaces”, a notifié Mia Bennett, géographe à l’Université de Hong Kong.

“Il y a aussi un élément de nationalisme des données qui alimente tout cela. Les pays, en particulier ceux qui se considèrent comme des puissances spatiales, veulent pouvoir compter sur leurs propres satellites et données pour informer leurs activités, qu’elles soient de nature commerciale ou militaire”, a-t-elle conclut.

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