La transition énergétique mondiale va provoquer des difficultés économiques à court terme

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2 min readJan 22, 2022

Auteur : Reuters

La transition vers les énergies propres, nécessaire pour empêcher une hausse rapide des températures, pourrait réduire de 2 % le PIB mondial d’ici à 2050, mais pourrait être récupérée avant la fin du siècle, selon un rapport du cabinet de conseil en ressources naturelles Wood Mackenzie.

Image représentative. Source : Sebastian Ganso via Pixabay

Alors que les investissements dans des technologies telles que les parcs solaires et éoliens et les batteries avancées généreront des emplois, la transition entraînera probablement aussi une perte d’emplois et de recettes fiscales dans la production de combustibles fossiles, indique le rapport intitulé “No Pain, No Gain : Les conséquences économiques de l’accélération de la transition énergétique”.

“Ce n’est en aucun cas une façon de dire que nous ne devrions pas poursuivre la transition ou la ralentir”, a déclaré Peter Martin, économiste en chef de WoodMac. “Cette douleur à court terme sera payante à long terme”.

Selon le rapport, les avantages liés à la limitation de la hausse des températures à 1,5 degré Celsius, comme le préconisent les Nations unies, pourraient faire augmenter le PIB mondial, au total, de 1,6 % en 2050. En revanche, les mesures nécessaires pour accélérer la transition afin d’empêcher les températures de dépasser ce niveau pourraient réduire le PIB de 3,6 % en 2050, ce qui se traduirait par une baisse de 2 %, selon le rapport.

Les effets ne seront pas ressentis de manière uniforme. La Chine subira environ 27 % des 75 000 milliards de dollars d’impact économique cumulé sur le PIB mondial d’ici à 2050, contre 12 % pour les États-Unis, 11 % pour l’Europe et 7 % pour l’Inde.

Les économies telles que l’Irak, qui ne disposent pas de réserves financières pour investir dans les secteurs des combustibles non fossiles, pourraient subir les pertes les plus importantes en termes de production économique, selon le rapport.

Les économies riches, dotées de marchés de capitaux profonds et ayant déjà investi massivement dans les technologies de transition énergétique, ou ayant une propension à investir dans les nouvelles technologies, seront mieux positionnées. La France et la Suisse, par exemple, bénéficieront probablement d’un modeste coup de pouce à la croissance économique.

Selon le rapport, les avantages économiques de la transition énergétique devraient commencer à se faire sentir après 2035 et la production économique perdue devrait être récupérée avant la fin du siècle.

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