L’accord commercial UE-Mercosur devrait franchir les obstacles environnementaux cette année, selon le commissaire européen

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2 min readMay 4, 2022

Auteur : Reuters

L’Union européenne et le bloc commercial sud-américain Mercosur pourraient d’ici la fin de l’année résoudre les problèmes environnementaux qui freinent la conclusion d’un accord de libre-échange, a déclaré à Reuters le commissaire européen Virginijus Sinkevicius.

Virginijus Sinkevičius, Commissaire désigné, Environnement et Océans. Source : © Union européenne 2019 / European Parliament via Flickr / CC BY 2.0.

Les ambassadeurs de l’UE ont déjà dit au Brésil que l’accord de libre-échange avec le Mercosur, dont le principe a été accepté en 2019, ne sera pas ratifié si des mesures concrètes ne sont pas prises pour mettre fin à la destruction galopante de la forêt amazonienne.

Le bloc Mercosur comprend le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay.

Les ministres brésiliens ont à leur tour accusé les opposants à l’accord d’utiliser les préoccupations environnementales comme prétexte au protectionnisme commercial.

Sinkevicius, commissaire chargé de l’environnement, a confié qu’une “lettre annexe” ou un addendum à l’accord de libre-échange traiterait des garanties environnementales manquantes. L’approbation finale de l’accord de libre-échange dépendrait de l’approbation de la lettre annexe.

“Nous travaillons sur l’accord du Mercosur, sur une lettre annexe, qui sera finalisée, espérons-le, cette année … en ce qui concerne les parties manquantes … par exemple, la partie environnementale”, a-t-il indiqué dans une interview téléphonique à la fin d’une visite de quatre jours au Brésil.

Sinkevicius a dit avoir fait part de ses préoccupations au ministre brésilien de l’environnement et aux législateurs au sujet d’un projet de loi en cours d’examen au Congrès du pays, qui ouvrirait les terres indigènes protégées à l’exploitation minière commerciale.

Si le Congrès adopte cette loi, soutenue par le président de droite Jair Bolsonaro, Sinkevicius a expliqué que cela pourrait affecter l’accord de libre-échange et la demande d’adhésion du Brésil au groupe des nations riches de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

“Cela n’aiderait certainement pas”, a-t-il exprimé.

Après trois années consécutives de hausse de la déforestation brésilienne sous Bolsonaro, Sinkevicius a signalé que les données disponibles jusqu’à présent en 2022 indiquent que la déforestation va probablement augmenter à nouveau.

Il est trop tôt pour dire si le Brésil a changé de politique et prend désormais la protection de l’environnement au sérieux, a-t-il ajouté.

“Je ne le croirai que lorsque je le verrai”, a dit le commissaire.

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