L’Afrique du Sud poursuivie en justice pour un projet de nouvelle centrale au charbon

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2 min readNov 20, 2021

Auteur : Reuters

Trois groupes associatifs ont intenté une action en justice contre le gouvernement sud-africain en raison de son projet de construction de nouvelles centrales électriques au charbon, qui, selon eux, menace le droit de la population à un environnement non nuisible à la santé.

Image représentative. Source : Denny Franzkowiak via Pixabay

L’Afrique du Sud compte déjà 15 centrales au charbon d’une capacité nominale de plus de 38 000 mégawatts (MW) et est le 12e plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde.

L’intention de construire 1 500 MW de nouvelles capacités charbonnières figure dans le plan de ressources intégrées du gouvernement, un document de 2019 qui définit le mix énergétique jusqu’en 2030.

Lors du sommet des Nations unies sur le climat COP26 ce mois-ci, l’Afrique du Sud a obtenu un financement de 8,5 milliards de dollars de la part des pays riches pour accélérer sa transition.

Les avocats des trois groupes : GroundWork, African Climate Alliance et Vukani Environmental Justice Movement in Action, ont écrit en septembre au ministre des Ressources minérales et de l’Énergie, Gwede Mantashe, et à l’autorité de régulation de l’énergie, Nersa, pour demander l’abandon du plan prévoyant 1 500 MW de nouvelles capacités de production de charbon.

Les avocats ont indiqué mercredi dans un communiqué que le gouvernement n’avait pas répondu à leur “lettre de demande” et qu’une action en justice avait été engagée devant la Haute Cour.

“Les nouvelles centrales au charbon vont à l’encontre de notre droit constitutionnel à un environnement non nuisible à la santé et au bien-être, non seulement pour les générations actuelles mais aussi pour les générations futures”, a stipulé Nicole Loser, responsable du programme sur la pollution et le changement climatique au Centre pour les droits environnementaux.

“Il n’y a aucune base justifiable pour la limitation des droits constitutionnels, car l’énergie renouvelable, plus propre et moins nocive, est à la fois une alternative faisable et moins chère aux nouvelles centrales au charbon”, poursuit la déclaration.

Les porte-parole de Mantashe, du département des ressources minérales et de l’énergie et de Nersa n’ont pas pu faire de commentaires immédiatement.

Mantashe, ancien dirigeant syndical, a fait valoir que la transition vers les énergies renouvelables ne devait pas être précipitée.

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