L’Asie abrite 99 des 100 villes les plus vulnérables du monde

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3 min readMay 15, 2021

Auteur : AFP

Sur les 100 villes du monde les plus vulnérables aux risques environnementaux, toutes, sauf une, se trouvent en Asie, et 80 % sont en Inde ou en Chine, selon une évaluation des risques.

Le smog à Delhi en Inde en mai 2021. Photo : Arun Sankar/AFP/Getty

Selon le rapport, plus de 400 grandes villes comptant une population totale de 1,5 milliard d’habitants sont exposées à un risque “élevé” ou “extrême” en raison d’un ensemble de facteurs tels que la pollution, la diminution des réserves d’eau, les vagues de chaleur mortelles, les catastrophes naturelles et l’urgence climatique.

Jakarta, la capitale de l’Indonésie, en proie à la pollution, aux inondations et aux vagues de chaleur, est en tête du classement. Mais c’est en Inde, où se trouvent 13 des 20 villes les plus menacées au monde, que l’avenir pourrait être le plus difficile. Delhi occupe la deuxième place de l’indice mondial de 576 villes, établi par l’analyste des risques commerciaux Verisk Maplecroft, suivie en Inde par Chennai (troisième), Agra (sixième), Kanpur (10e), Jaipur (22e) et Lucknow (24e). Mumbai, avec une population de 12,5 millions d’habitants, est 27e.

Si l’on considère uniquement la pollution de l’air, qui cause chaque année plus de 7 millions de décès prématurés dans le monde, dont un million rien qu’en Inde, les 20 villes où la qualité de l’air est la plus mauvaise dans les zones urbaines d’au moins un million d’habitants se trouvent toutes en Inde, Delhi étant en tête de liste.

L’évaluation de la pollution atmosphérique a été axée sur l’impact des particules microscopiques et nocives pour la santé connues sous le nom de PM2.5, en grande partie dues à la combustion du charbon et d’autres combustibles fossiles.

En dehors de l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord comptent la plus grande proportion de villes à haut risque, toutes catégories de menaces confondues, Lima étant la seule ville non asiatique à figurer dans le Top 100.

“Les villes, qui abritent plus de la moitié de la population mondiale et constituent un moteur essentiel de la richesse, sont déjà soumises à de fortes pressions en raison de la mauvaise qualité de l’air, de la pénurie d’eau et des risques naturels”, a déclaré l’auteur principal du rapport, Will Nichols. “Dans de nombreux pays asiatiques, ces plaques tournantes vont devenir moins hospitalières à mesure que la pression démographique augmente et que le changement climatique amplifie les menaces liées à la pollution et aux conditions météorologiques extrêmes, menaçant ainsi leur rôle de générateur de richesse pour les économies nationales.”

La Chine, bien que plus riche que l’Inde, est également confrontée à de formidables défis environnementaux. Sur les 50 villes du monde les plus touchées par la pollution de l’eau, 35 se trouvent en Chine, tout comme l’ensemble des 15 villes confrontées au stress hydrique, sauf deux, selon le rapport.

Mais les différences de systèmes politiques et de niveaux de développement peuvent jouer en faveur de la Chine, selon Nichols. “Pour la Chine, une classe moyenne émergente exige de plus en plus un air et une eau plus propres, ce qui se reflète dans les objectifs du gouvernement”, a-t-il assuré. “La structure de gouvernance descendante de la Chine et sa volonté de prendre des mesures abruptes, comme la fermeture d’usines pour atteindre les objectifs d’émissions, lui donne plus de chances d’atténuer ces risques.”

La gouvernance plus faible de l’Inde, associée à la taille et à l’ampleur de son économie informelle, rend beaucoup plus difficile la résolution des problèmes environnementaux et climatiques au niveau des villes, a-t-il ajouté.

Lorsqu’il est question du réchauffement de la planète et de ses effets, l’attention se déplace nettement vers l’Afrique subsaharienne, qui abrite 40 des 45 villes les plus vulnérables au climat de la planète. Le continent sera le plus durement touché, non seulement en raison des sécheresses, des vagues de chaleur, des tempêtes et des inondations, mais aussi parce qu’il est mal équipé pour y faire face.

“Les deux villes les plus peuplées d’Afrique, Lagos et Kinshasa, figurent parmi celles qui sont le plus exposées”, note le rapport. Parmi les autres villes particulièrement vulnérables figurent Monrovia, Brazzaville, Freetown, Kigali, Abidjan et Mombasa.

L’indice climatique combine la menace d’événements extrêmes, la vulnérabilité humaine et la capacité d’adaptation des pays. Le rapport est le premier d’une série d’évaluations des risques pour les villes et évalue les menaces pour l’habitabilité, le potentiel d’investissement, les actifs immobiliers et la capacité opérationnelle.

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