L’Asie dépasse les États-Unis en matière de divulgation climatique des entreprises
Auteur : Reuters
Les entreprises européennes sont les leaders en matière de divulgation des émissions de gaz à effet de serre, mais l’Asie a dépassé les États-Unis pour prendre la deuxième place en 2019, selon une analyse de plus de 2 000 des plus grandes entreprises réalisée par Arabesque.
L’objectif de plafonner la hausse des températures mondiales moyennes à 1,5°C, tel qu’inscrit dans les accords de Paris sur le climat de 2015, est presque certainement hors de portée, à moins que les taux d’émission de gaz à effet de serre ne baissent fortement dans les plus grandes économies.
Arabesque, un gestionnaire d’actifs et de recherche en matière d’ESG dont le siège est à Francfort, a constaté que la quantité et la qualité de la divulgation des données sur les émissions mondiales des entreprises avaient augmenté entre 2014 et 2019, mais qu’elles étaient inégales selon les grandes régions.
“Le taux de divulgation n’a pas été uniforme d’une région à l’autre, et a été mené par l’Europe”, a-t-il déclaré.
“Ce qui est plus surprenant, c’est le récent changement de deuxième place des États-Unis à l’Asie en 2019. Ce changement est dû à la fois à une diminution des divulgations des États-Unis et à une augmentation des divulgations de l’Asie”, a-t-il ajouté.
L’augmentation des divulgations d’émissions a été menée par les entreprises du Japon, de l’Inde, de Singapour et de la Malaisie. Aux États-Unis, il y a eu une diminution de la portée de la divulgation des données sur les émissions des entreprises.
“Il y a encore beaucoup de divulgation à faire en matière de données sur le carbone et nous sommes encore loin du but”, a déclaré Andreas Feiner, PDG d’Arabesque S-Ray, à Reuters. “Il y a beaucoup d’entreprises qui ne sont pas en ligne avec les objectifs de Paris”.
Le président élu Joe Biden a promis des mesures radicales pour rendre l’économie américaine neutre en carbone d’ici 2050, afin de mettre les États-Unis sur la voie d’une réduction des émissions aussi importante que les scientifiques le jugent nécessaire pour éviter les pires effets du changement climatique.
La tentative d’inverser l’héritage de déréglementation climatique du président Donald Trump commencerait probablement par quelques victoires faciles, comme la réintégration de l’accord de Paris.
“Je m’attends à ce que les États-Unis fassent de grands pas”, a déclaré M. Feiner, ajoutant qu’il s’attendait à ce que M. Biden prenne des mesures importantes pour lutter contre les émissions dans la plus grande économie du monde.
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