L’Australie ajoute 127 reptiles au traité mondial pour lutter contre la contrebande

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3 min readApr 5, 2022

Auteur : The Guardian

Près de 130 reptiles australiens indigènes ciblés par les contrebandiers internationaux d’espèces sauvages seront ajoutés à une convention mondiale, une mesure que le gouvernement Morrison et les défenseurs de l’environnement espèrent voir étouffer le commerce “cruel et odieux”.

Image représentative. Source : Pixabay

Le Strophurus ciliaris, le Scinque rugueux et plusieurs espèces de lézards à langue bleue font partie des reptiles que la ministre de l’environnement, Sussan Ley, a inscrits sur la liste de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites).

“Malheureusement, nos reptiles sont devenus une cible internationale majeure et, bien que je souligne très clairement que l’exportation de ces animaux sans permis spécial constitue déjà un crime au regard de la loi australienne, cette inscription sur la liste permettra d’obtenir un soutien international supplémentaire pour leur protection”, a déclaré Ley.

Au cours des deux dernières années, l’unité de lutte contre les crimes environnementaux du ministère de l’Agriculture, de l’Eau et de l’Environnement a condamné 11 personnes pour trafic d’espèces sauvages, avec des peines combinées de près de 27 ans de prison, a indiqué Ley. Elle a ajouté que les agences gouvernementales continuent de traquer les réseaux impliqués dans ce commerce “cruel et odieux”.

La Cites a informé le gouvernement que les 127 espèces figureront sur une liste officielle d’ici le milieu de l’année. Ley a confié qu’il s’agissait de l’une des plus grandes listes de tous les signataires de la convention depuis son entrée en vigueur en 1975.

Les caractéristiques et les couleurs uniques des reptiles australiens en font des espèces très recherchées dans le monde entier et une cible pour les contrebandiers d’animaux sauvages.

La Cites est la même convention qui interdit les espèces sauvages exotiques et les produits issus d’animaux, comme l’ivoire.

Les défenseurs de la nature de la Humane Society International (HSI) ont proposé l’inscription de ces reptiles sur la liste en 2020.

Bien que leur exportation soit illégale, les reptiles faisaient régulièrement l’objet d’une publicité sur des sites Internet et des groupes Facebook consacrés au commerce des animaux de compagnie en Europe, a expliqué la HSI.

“Le commerce illégal de reptiles est souvent cruel : les animaux vivants sont attachés avec du ruban adhésif et enfermés dans des chaussettes ou de petits récipients avant d’être expédiés à l’étranger sans eau ni nourriture”, d’après Alexia Wellbelove, responsable de campagne à HSI.

“Beaucoup ne survivent pas au voyage. Cette inscription est une autre arme dans notre arsenal contre le commerce international illégal de reptiles vivants.”

Les reptiles figureront à l’annexe 3 de la convention, ce qui signifie que les pays devront signaler les animaux importés pour aider l’Australie à suivre ce commerce.

Wellbelove a confié que le HSI avait bon espoir que les reptiles bénéficient à l’avenir d’une protection plus élevée dans le cadre de l’annexe 1 de la convention, ce qui signifie une interdiction formelle de leur commerce international.

La liste des espèces interdites par la CITES compte 1 082 espèces et 36 sous-espèces de plantes et d’animaux. L’Australie était l’un des premiers signataires de la convention.

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