Le Brésil travaille avec Biden sur le climat et la déforestation en Amazonie
Auteur : Reuters
Le gouvernement brésilien et l’administration Biden travaillent ensemble sur le changement climatique, un domaine qui semblait être le principal obstacle à de bonnes relations, a exprimé vendredi le ministre brésilien des affaires étrangères Ernesto Araujo.
Le président d’extrême droite Jair Bolsonaro a développé un alignement étroit avec l’ancien président américain Donald Trump et partage son dédain pour les questions de changement climatique et les accords internationaux.
Mais cela a changé maintenant, selon Araujo, qui s’est adressé au forum commercial du Conseil des Amériques.
“Quelque chose qui était considéré comme un obstacle est totalement hors de question. Nous travaillons maintenant ensemble en tant que partenaires clés pour la réussite de la COP26 et la mise en œuvre complète des accords sur le climat”, a affirmé Araujo, en référence au sommet des Nations unies sur le climat COP26 prévu dans le courant de l’année.
Araujo a indiqué que le ministre brésilien de l’environnement, Ricardo Salles, et lui-même s’étaient entretenus avec l’envoyé du président Joe Biden pour le climat, John Kerry, et son équipe. Il a reconnu qu’il n’y avait pas de “différences philosophiques”, mais seulement des différences d’approche.
Araujo était auparavant considéré comme un sceptique du climat, qui avait qualifié les théories du changement climatique induit par l’homme de “conspiration marxiste”.
Il a reconnu qu’il y avait une déforestation illégale en Amazonie, que le gouvernement, selon lui, combattait.
“La volonté de coopérer en matière de déforestation est totalement présente”, a-t-il assuré, ajoutant que les Etats-Unis étaient ouverts à “l’investissement durable” en Amazonie.
La déforestation de la forêt amazonienne brésilienne a atteint son plus haut niveau en 12 ans en 2020, après qu’une zone sept fois plus grande que Londres a été détruite, selon l’agence gouvernementale de recherche spatiale INPE.
La déforestation a ensuite fait un bond important en 2019, lorsque Bolsonaro est entré en fonction et a décidé d’affaiblir l’application des lois environnementales, qu’il a critiqué pour son zèle excessif.
Araujo a attesté que le Brésil cherchait à forger une alliance avec les États-Unis sur la base des valeurs de “démocratie et de prospérité”, le pays ayant besoin des investissements américains pour se évoluer en une économie de marché moderne.
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