Le Cambodge respecte l’échéance climatique

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3 min readJan 12, 2021

Auteur : Niem Chheng

Le gouvernement a soumis avec succès la nouvelle contribution nationale déterminée (NDC) du Cambodge à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et a reçu des éloges car plus de la moitié des pays du monde ne l’ayant pas fait avant la fin de l’année.

Une rizière desséchée dans le district de Lvea Em, dans la province de Kandal. Copyright : Heng Chivoan

Les 158 pages de la contribution nationale déterminée du Royaume ont été soumises avant la date limite du 31 décembre. Il couvre de nombreux aspects tels que l’impact du changement climatique et les efforts d’adaptation et d’atténuation du pays, entre autres.

Dans l’avant-propos du NDC, le ministre de l’environnement et président du Conseil national pour le développement durable, Say Samal, a déclaré que le document présentait les engagements et les besoins du Cambodge pour la prochaine décennie afin de réaliser la vision d’une société à faible émission de carbone et résiliente.

Il a déclaré que ce document avait été élaboré à la suite de consultations approfondies menées durant neuf mois, avec la contribution de toutes les parties prenantes du pays, notamment les ministères et agences concernés, les représentants de la société civile, les partenaires du développement, les universités et le secteur privé.

“Le Cambodge a toujours été un fervent partisan de l’action multilatérale sur le changement climatique. En tant que pays particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique, nous comprenons l’urgence d’une action ambitieuse en matière de climat et nous voulons montrer l’exemple, conformément à nos capacités et responsabilités dans le cadre de la CCNUCC”, a affirmé le ministre.

Il a dit que le NDC actualisé a été amélioré de plusieurs manières importantes, notamment en ce qui concerne les objectifs d’atténuation du changement climatique dans les secteurs de l’agriculture et des déchets et un objectif ambitieux dans le secteur de la sylviculture et de l’utilisation des terres visant à réduire de moitié le taux de déforestation d’ici 2030.

Le NDC, selon lui, accorde une attention particulière à la question du genre et aux groupes vulnérables, afin de garantir que les actions d’adaptation et d’atténuation du Cambodge contribuent à une société plus inclusive.

De plus, un effort important a été fait pour développer un cadre solide pour la mesure, la notification et la vérification. Il s’agissait de s’assurer qu’il était en mesure de produire des preuves crédibles sur les progrès réalisés et les défis rencontrés.

Au 1er janvier, seuls environ 70 pays sur près de 200 dans le monde avaient soumis leur NDC. Presque tous les pays avaient signé l’accord de Paris en 2015 pour limiter le réchauffement climatique à bien moins de deux degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels, selon l’AFP.

“Félicitations au Cambodge pour avoir soumis une mise à jour complète de son premier NDC”, a tweeté Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la CCNUCC, le 6 janvier.

Le représentant résident du PNUD au Cambodge, Nick Beresford, a déclaré à The Post le 10 janvier que la mise à jour du NDC du Cambodge était un document complet, intégrant les contributions de tous les acteurs clés impliqués dans la réponse au changement climatique.

“Pour la première fois, nous voyons des objectifs officiels de réduction des émissions fixés sur des questions comme les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique ou la gestion des déchets. L’objectif de réduire de moitié la déforestation d’ici 2030 est conforme à la stratégie nationale REDD+ récemment approuvée”, a-t-il expliqué.

Le NDC, a-t-il dit, confirme les principaux objectifs annoncés par le Premier ministre Hun Sen lors du sommet de l’ONU sur l’ambition climatique au début du mois de décembre dernier. C’est positif et reflète la reconnaissance croissante du fait que les technologies vertes seront un moteur majeur de la croissance économique dans les décennies à venir, et que le Cambodge doit saisir cette opportunité.

“Dans le secteur de l’énergie, nous pensons qu’avec les tendances actuelles en matière de technologie et de prix, le Cambodge sera en mesure de dépasser les objectifs fixés pour 2030, et nous sommes impatients de travailler avec le gouvernement et les acteurs du secteur privé pour atteindre ce niveau d’ambition plus élevé”.

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