Le Congo va contrôler les concessions forestières et suspendre les “contrats douteux”

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2 min readOct 19, 2021

Auteur : Reuters

Le président Felix Tshisekedi a demandé un audit des vastes concessions forestières de la République démocratique du Congo et la suspension de tous les “contrats douteux” jusqu’à ce que l’audit soit terminé.

Image représentative. Source : Pixabay

Abritant 60 % de la deuxième plus grande forêt tropicale du monde, le Congo joue un rôle essentiel dans la régulation du climat de la planète, mais les groupes de protection de la nature affirment que la corruption et la mauvaise gouvernance rendent ses forêts vulnérables à l’expansion de l’agriculture et à l’abattage illégal.

Tshisekedi a indiqué vouloir examiner la légalité de plusieurs contrats, dont un accordé en septembre 2020 et couvrant environ 1,4 million d’hectares.

Le 12 septembre de l’année dernière, l’ancien ministre de l’Environnement Claude Nyamugabo a attribué six concessions à Tradelink SARL, une société congolaise, couvrant un total de 1,38 million d’hectares.

Les concessions de Tradelink dépassent la limite de 500 000 hectares autorisée par société, a montré Tshisekedi aux ministres tard vendredi, selon le compte-rendu de la réunion.

Tradelink et Nyamugabo n’ont pas pu être joints immédiatement pour un commentaire.

Tshisekedi a demandé à la ministre de l’environnement, Eve Bazaiba, “de faire le point sur les emplacements exacts et les finances de toutes les concessions forestières en RDC, et de suspendre tous les contrats douteux en attendant les résultats de l’audit”, selon le compte rendu.

Irene Wabiwa, représentante du groupe environnemental Greenpeace, a déclaré que la demande d’audit était une “très bonne chose” et a espéré qu’il serait réalisé par une commission indépendante.

“Même si c’est un peu tard, mieux vaut tard que jamais”, a-t-elle exprimé à Reuters.

En juillet, Bazaiba a annoncé son intention de lever un moratoire de 19 ans sur les nouvelles concessions d’exploitation forestière industrielle, de créer un régulateur pour le marché du carbone du pays et de rapprocher les données entre les agences impliquées dans le secteur environnemental.

Les défenseurs de l’environnement craignaient que la levée du moratoire n’ouvre des millions d’hectares de forêts à l’exploitation industrielle. Bazaiba a indiqué que cette mesure aiderait le Congo à améliorer la gouvernance de l’environnement.

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