Le PDG d’un groupe pétrolier : “Nous sommes très offensés” à propos du blocage de la France d’un accord pour du Gaz Naturel Liquéfié (GNL)

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2 min readOct 30, 2020

Auteur : Amy Harder

Le PDG de l’American Petroleum Institute a critiqué la décision du gouvernement français de bloquer un accord de 7 milliards de dollars pour l’importation de gaz naturel liquéfié américain, en raison des préoccupations liées au changement climatique.

Ancien et nouveau logo de l’entreprise American Petroleum Institute — Source : Google

Pourquoi cela est-il important ? La tension reflète la division intercontinentale sur la manière dont les gouvernements et les entreprises doivent s’attaquer au réchauffement climatique, y compris au puissant méthane, qui est le principal composant du gaz à effet de serre.

Le gouvernement français a demandé à la compagnie d’électricité Engie, qui appartient en partie au gouvernement, de suspendre un accord sur le GNL avec la compagnie américaine NextDecade, signalé par un site français plus tôt ce mois-ci et confirmé par Politico.

Ce GNL particulier provient du gaz produit dans le bassin Permien, qui s’étend du Texas au Nouveau-Mexique, une région qui a fait l’objet de critiques en raison des niveaux élevés de torchage (gaspillage) de méthane.

“Nous sommes bien sûr très offensés par cette situation”, a déclaré Mike Sommers, PDG et président de l’API, dans ses premiers commentaires sur le sujet.

“Nous ne pensons pas que le gaz ou le pétrole provenant d’autres pays soit plus propre que celui produit aux Etats-Unis”, a-t-il déclaré.

L’Europe a longtemps été plus agressive sur la politique du changement climatique que son homologue d’outre-Atlantique, mais le fossé s’est creusé sous le président Trump, qui a fait reculer la plupart des règles fédérales sur le climat, y compris les normes sur le méthane. En attendant, l’Union européenne vient d’annoncer une stratégie de réduction de ces émissions.

Comment cela fonctionne-t-il ? : Lorsqu’il est brûlé, le gaz naturel émet deux fois moins de dioxyde de carbone que le charbon, la source d’électricité qu’il remplace souvent, c’est pourquoi il a réduit les émissions des États-Unis en remplaçant le charbon. Cependant, c’est à partir de là que ça devient plus compliqué.

Les entreprises gaspillent souvent le gaz naturel (et rejettent donc du méthane dans l’air) lorsque les infrastructures font défaut ou que le prix du pétrole est trop bas.

Il faut également beaucoup d’énergie pour liquéfier le gaz pour le transport maritime, puis le retraiter une fois arrivé à destination, ce qui augmente l’empreinte du changement climatique.

Le département de l’énergie, sous la direction de M. Trump et de l’administration Obama, a publié des rapports qui ont révélé que le GNL américain avait une empreinte climatique similaire à celle du gaz provenant de Russie et d’Algérie.

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