Le projet de résolution de l’ONU montre que les pays souhaitent créer un organisme chargé des déchets chimiques

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2 min readFeb 21, 2022

Auteur : Reuters

Selon un projet de résolution à l’ordre du jour d’un sommet de l’ONU sur l’environnement, une proposition de la Suisse pourrait donner naissance à un nouveau groupe intergouvernemental chargé d’étudier les dangers des déchets chimiques et de la pollution.

Image représentative. Source : Pixabay

Les partisans de cette proposition affirment que la pollution due aux pesticides, aux plastiques et aux déchets électroniques est un problème négligé et qu’il n’existe actuellement aucun organe mondial pour évaluer l’ampleur des risques. Cette semaine, un expert de l’ONU a averti que cette pollution contribuait à plus de décès dans le monde que le COVID-19 et a appelé à l’action, notamment à l’interdiction de certains produits chimiques toxiques.

La proposition, coparrainée par 14 autres pays, dont la Grande-Bretagne et six pays africains, viserait à créer un “groupe scientifique et politique” faisant autorité, similaire au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’ONU.

L’ambassadeur suisse Franz Xaver Perrez, qui représente Berne au sommet qui se tiendra au Kenya ce mois-ci, a confié à Reuters que les déchets chimiques représentaient une menace “plus imminente” que le changement climatique.

Avec le changement climatique, “l’impact le plus important se situe dans le futur”, a-t-il indiqué. “Mais l’impact des produits chimiques est dans l’avenir immédiat, c’est maintenant”.

“Cette proposition rassemblerait, comme pour le changement climatique, les meilleures données scientifiques disponibles pour mieux comprendre les menaces et les risques que nous ne comprenons pas encore totalement.”

Il a ajouté qu’il s’attendait à ce que la proposition soit adoptée par consensus et a dit que le panel pourrait être mis en place d’ici “un à deux ans” sous la supervision de l’Organisation mondiale de la santé et de l’hôte du sommet, le Programme des Nations unies pour l’environnement.

Le sommet du Kenya sera principalement consacré à la rédaction d’un projet de traité mondial sur les plastiques, présenté comme le plus important pacte environnemental depuis l’accord de Paris sur le climat de 2015.

La Suisse accueille déjà l’OMS et le GIEC et aurait un intérêt financier à créer un tel groupe, s’il était basé à Genève.

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