Le site de la mine à charbon de Glencore, d’une valeur de 1,5 milliard de dollars, abrite plus d’une douzaine d’espèces menacées

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3 min readDec 22, 2021

Auteur : The Guardian

Le géant minier Glencore a défendu son projet de creuser une mine de charbon de 1,5 milliard de dollars dans le Queensland après avoir informé le gouvernement fédéral que plus d’une douzaine d’espèces menacées pourraient se trouver sur le site.

Image représentative. Source : Pixabay

Les écologues ont déclaré que la mine de Valeria détruirait l’habitat d’espèces menacées et menacerait les terres agricoles, tout en remettant en question les objectifs climatiques de l’entreprise.

Mais Glencore a indiqué qu’elle n’avait pas encore décidé si elle s’engagerait financièrement dans le projet, qui devrait s’inscrire dans le cadre de son engagement à atteindre des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles d’ici 2050.

Cet objectif, selon l’entreprise, inclut également la combustion du charbon qu’elle vend. En 2019, l’entreprise a stipulé qu’elle n’augmenterait pas sa production de charbon après la pression des investisseurs.

Les documents de la société précisent que la mine produirait entre 14 et 16 millions de tonnes de charbon par an à partir de six puits à ciel ouvert dans le bassin de Bowen, avec une durée de vie prévue de 35 ans.

Selon les documents envoyés au gouvernement fédéral ce mois-ci, quatre plantes et neuf animaux considérés comme menacés pourraient être présents sur le site de la mine.

Il y a également trois communautés écologiques menacées qui seraient affectées, certaines de ces zones devant être déboisées.

Les relevés effectués entre 2019 et 2021 ont permis d’enregistrer des centaines d’espèces, dont 334 plantes, 132 oiseaux, 34 mammifères, 37 reptiles, 16 poissons, 10 grenouilles et 10 espèces introduites.

Des koalas, des grands phalanger volant et des colombines marquetées qui sont tous considérés comme vulnérables à l’extinction ont été enregistrés sur le site.

Les koalas et les grands phalangers ont également été observés dans des zones que la société allait utiliser pour construire une ligne ferroviaire de 67 km.

La société a confié que le projet couvrait 29 501 hectares, dont environ 10 364 hectares devraient être défrichés pour la mine, le camp des travailleurs et la route d’accès.

La société a envoyé cinq documents au gouvernement fédéral, couvrant la mine et d’autres infrastructures, notamment les routes et les voies ferrées, qui vont maintenant être examinés par le ministre de l’environnement en vertu de la loi sur la protection de l’environnement et la conservation de la biodiversité.

Le directeur du Queensland Conservation Council, Dave Copeman, a déclaré : “Nous pouvons développer d’autres projets qui créeraient des emplois durables et des opportunités économiques pour la région du Queensland sans détruire la planète.”

Il a ajouté que la production de charbon pour la production d’électricité “doit cesser d’ici 2030 si nous voulons rester en dessous de 1,5 degré de réchauffement de la planète” et que les émissions de méthane des mines à ciel ouvert proposées seraient “un cauchemar climatique”.

Ellie Smith, du groupe de campagne “Lock the Gate Queensland”, a stipulé que rien ne justifiait une approbation future du projet.

Elle a signalé : “Le projet de charbon de Valeria présente un risque inacceptable pour les terres agricoles et pour Theresa Creek, un habitat connu de nombreuses espèces menacées et un cours d’eau dont dépendent les communautés de la région pour l’agriculture.”

Elle a noté que le plan de la mine faisait que les objectifs climatiques de l’entreprise “ne ressemblaient à rien d’autre qu’à de la propagande verte”.

Dans une déclaration, Glencore n’a pas pu dire quand une décision finale d’investissement pourrait être prise.

Mais l’entreprise a indiqué qu’elle menait des études sur les ressources en charbon de Valeria au fur et à mesure que le projet avançait dans le processus d’évaluation de l’État et des autorités fédérales.

Glencore s’est engagé à réduire ses émissions de 15 % d’ici 2026, de 50 % d’ici 2035 et à devenir une “entreprise à émissions totales nettes nulles” d’ici 2050.

La déclaration affirme : “Le développement de tout projet de charbon, y compris Valeria, tiendra compte de la stratégie de Glencore en matière de changement climatique et des objectifs déclarés de réduction des émissions.”

Le gouvernement du Queensland a accordé à la mine un statut spécial l’année dernière, rationalisant ainsi le processus d’approbation.

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