L’effondrement de la pollution pourrait avoir sauvé 800 vies durant le premier confinement, selon une étude

Opresse
Opresse
Published in
2 min readJan 28, 2022

Auteur : Reuters

Selon le Copernicus Climate Change Service (CAMS) de l’Union européenne, plus de 800 décès auraient pu être évités grâce à une meilleure qualité de l’air pendant la première période de confinement du coronavirus en Europe.

Image représentative. Source : Pixabay

En comparant l’exposition des personnes à la pollution de l’air entre février et juillet 2020 dans 47 grandes villes, les scientifiques ont conclu que les mesures gouvernementales visant à limiter la propagation du virus ont protégé les personnes de la pollution mortelle.

L’étude évaluée par des pairs a révélé que les fermetures d’écoles, les politiques de maintien à domicile et l’annulation d’événements avaient le plus fort impact sur les niveaux de dioxyde d’azote (NO2), un gaz nocif largement généré par les voitures.

À l’inverse, la limitation des voyages nationaux et internationaux n’a eu qu’un faible impact sur la pollution atmosphérique locale.

Le dioxyde d’azote est lié à certaines affections respiratoires et cardiaques et, selon l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), il est responsable de 50 000 décès prématurés dans l’UE chaque année.

Selon l’étude, des villes de France, d’Espagne et d’Italie ont vu leurs niveaux de NO2 baisser de 50 à 60 % au cours de la période considérée. Les auteurs ont fondé leur estimation des décès évités sur les changements observés dans les concentrations quotidiennes de polluants ainsi que sur l’exposition, a précisé le CAMS.

L’intensité et le moment de la réduction de la pollution atmosphérique ont été étudiés ainsi que l’impact sur la mortalité à court terme.

Paris, Londres, Barcelone et Milan sont parmi les villes qui ont évité le plus de décès grâce aux mesures gouvernementales.

“L’efficacité de certaines mesures est évidente”, d’après Vincent-Henri Peuch, directeur de la CAMS, qui a qualifié ces résultats “d’extrêmement significatifs”.

Le professeur Antonio Gasparrini de la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM), qui a collaboré à la recherche, a ajouté que ces informations pourraient être utilisées pour concevoir de meilleures politiques de lutte contre la pollution atmosphérique.

Cette “expérience naturelle” nous a donné un aperçu de la manière dont la qualité de l’air peut être améliorée par des mesures de santé publique draconiennes qui seraient difficiles à mettre en œuvre en temps normal”, a-t-il déclaré.

En décembre dernier, l’AEE a estimé que l’exposition aux particules fines avait causé quelque 307 000 décès prématurés dans l’ensemble de l’Union européenne au cours de l’année qui a précédé la pandémie.

Source
Opresse

--

--