L’empreinte carbone d’Amazon a augmenté de 19 % en 2020 dans un contexte d’un boom du à la pandémie

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3 min readJul 5, 2021

Auteur : Sarah George

Amazon a révélé que ses émissions mondiales de carbone ont augmenté de 19 % en 2020 par rapport à l’année précédente, en grande partie en raison de l’augmentation de la demande d’achats en ligne, les restrictions de confinement ayant contraint les magasins physiques à fermer.

Jeff Bezos, PDG d’Amazon, lors d’une conférence de presse à Seattle (Etat de Washington), aux Etats-Unis, le 18 juin 2014. Source : Jason Redmond / Reuters

Selon le dernier rapport de durabilité de l’entreprise, qui a été publié le 1er juillet 2021, l’empreinte carbone mondiale d’Amazon au cours de l’année 2020 était de 60 millions de tonnes métriques, soit près d’un cinquième de plus que les niveaux de 2019. Cela signifie que l’entreprise émet désormais plus que l’Irlande chaque année.

Le rapport indique qu’Amazon a réduit son intensité carbone de 16 % en 2020. La firme mesure les émissions de carbone par rapport à chaque dollar de ventes brutes de marchandises pour calculer l’intensité carbone. Cependant, elle n’a finalement pas été en mesure de croître et de se décarboniser en termes d’émissions.

Amazon attribue ces tendances en matière d’émissions à la croissance importante et rapide de l’entreprise, accélérée par les restrictions de confinement qui ont empêché les consommateurs de nombreux pays d’acheter des articles “non essentiels” dans les magasins pendant des semaines ou des mois. L’entreprise indique dans son rapport qu’il pourrait falloir “plusieurs années” pour que les émissions mondiale d’Amazon diminuent, car elle continue d’investir dans les énergies renouvelables, les transports à faible émission de carbone et l’efficacité énergétique des bâtiments.

En ce qui concerne l’approvisionnement en énergie, le rapport indique que 65 % de la demande mondiale d’Amazon en 2020 a été satisfaite par des énergies renouvelables. Amazon s’approvisionne en énergies renouvelables par le biais d’une combinaison de tarifs, de panneaux solaires sur site et de contrats d’achat d’électricité (CAE).

Sur l’ensemble de son portefeuille d’installations sur site et de contrats d’achat d’électricité, l’entreprise dispose de 232 projets éoliens et solaires en marche et en cours de développement dans le monde entier, représentant collectivement 10 GW de capacité de production. L’entreprise s’est fixé comme objectif d’atteindre les 100 % en 2030 mais, selon le rapport, cette étape pourrait être franchie en 2025.

Sur la base de ces travaux, Amazon s’efforce désormais de se procurer une nouvelle énergie renouvelable équivalente à la quantité consommée par tous les appareils de sa propre marque. Des parcs solaires et éoliens destinés à compenser la consommation des appareils Echo seront en ligne l’année prochaine et, à l’avenir, des plans pour les marques, y compris Kindle, seront élaborés.

En ce qui concerne le transport à faible émission de carbone, l’engagement global d’Amazon s’intitule “Expédition zéro” et implique qu’au moins 50 % de toutes les expéditions soient exemptes de carbone d’ici 2030.

Amazon vise le déploiement de 100 000 véhicules de livraison électriques personnalisés au cours de la décennie et investit également dans des camions à hydrogène, du carburant d’aviation durable (SAF) et des solutions d’aviation hydrogène-électrique pour les expéditions sur de longues distances.

Le rapport ne précise pas combien de VE Amazon exploite actuellement, se contentant d’avancer le chiffre de “milliers”, auxquels s’ajoutent “plus de 300 vélos e-cargo”. Il indique, en revanche, que quelque 20 millions de colis ont été livrés avec des VE en Europe et en Amérique du Nord en 2020.

Bon nombre des projets de décarbonisation d’Amazon seront financés par les recettes de son obligation de développement durable inaugurale. Lancée en mai dernier, cette obligation a été évaluée à 1 milliard de dollars.

Cette nouvelle intervient peu de temps après qu’Amazon ait été accusé de détruire chaque année des millions d’invendus dans les entrepôts britanniques. Cette accusation a été portée par ITV, qui a envoyé des journalistes filmer sous couverture dans l’entrepôt de Dunfermline, suivre les mouvements des véhicules de gestion des déchets et interviewer des employés actuels et anciens.

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