Les apiculteurs français s’attendent à leur pire récolte depuis des décennies, car le temps anormalement froid et humide dû au changement climatique a empêché les abeilles de produire du miel.
L’association d’apiculteurs UNAF a déclaré que, sur la base des informations reçues des associations régionales, elle s’attend à ce que la récolte de miel pour 2021 soit de 7 000 à 9 000 tonnes, soit environ un tiers de la récolte de 2020.
“Ce sera la pire récolte de l’histoire de notre organisation, la pire depuis au moins 50 ans”, a déploré mardi Christian Pons, président de l’UNAF.
Pons a indiqué que les apiculteurs de toute l’Europe ont été frappés par le mauvais temps et que le changement climatique aura un impact durable sur la production de miel.
L’UNAF a expliqué que 2021 sera une année désastreuse pour le miel car, à l’exception de quelques rares régions en France, les conditions ont été très difficiles pour les abeilles au printemps et en été, avec de longues périodes de gel, de froid, de pluie et de vents du nord.
“Le changement climatique, que les apiculteurs ressentent depuis plus de 15 ans, nous frappe vraiment”, selon l’UNAF, ajoutant que les saisons de floraison deviennent plus précoces et plus courtes.
En raison des gelées tardives et des pluies, il n’y aura pratiquement pas de miel d’acacia cette année, pour la deuxième année consécutive, tandis que la production de miel de romarin, de thym et de bruyère, ainsi que les récoltes de miel de châtaignier et de tournesol, ont été réduites à pratiquement zéro.
Les récoltes de miel de forêt, de montagne et de pin ont également été décevantes, la saison de floraison ayant été trop courte et seul le miel de lavande dans le sud-est méditerranéen du pays a donné lieu à une bonne récolte, selon l’UNAF.
L’organisation estime que la France consomme environ 40 000 tonnes de miel par an et en importe plus de 30 000 tonnes. Les volumes d’exportation seront très faibles cette année, selon l’organisation.
“Petit à petit, le changement climatique met à mal notre activité. À ce rythme, il y aura de moins en moins de miel français”, a-t-il exprimé.
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Opresse
