Les autorités de Hong Kong lancent une chasse au sanglier sur fond de craintes pour la sécurité publique

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3 min readNov 20, 2021

Auteur : Reuters

Les autorités de Hong Kong ont capturé et euthanasié sept sangliers tard dans la journée de mercredi, alors qu’elles entamaient une campagne visant à réduire leur nombre dans les zones urbaines autour du centre financier, après qu’un sanglier ait mordu un policier la semaine dernière.

Image représentative. Source : Pixabay

Cette rafle de sangliers dans un quartier où, selon les autorités, certains résidents ont été aperçus en train de les nourrir, marque un changement de politique dans le contrôle des animaux sauvages les plus fréquemment observés dans la ville.

“Les vétérinaires ont utilisé des fléchettes pour capturer sept sangliers afin de les éliminer sans cruauté par injection de médicaments”, a exprimé le département de l’agriculture, de la pêche et de la conservation (AFCD) dans un communiqué.

Il a précisé que les sangliers de la zone résidentielle située à moins de 30 minutes de route du cœur du quartier financier étaient “habitués à errer le long de la route et à chercher de la nourriture auprès des passants, voire à poursuivre les véhicules.”

La semaine dernière, un sanglier a renversé un officier de police et lui a mordu la jambe, lui causant une profonde blessure et incitant la dirigeante de Hong Kong, Carrie Lam, à avertir que le gouvernement alourdirait les sanctions contre ceux qui les nourrissent.

L’animal est ensuite tombé du bord d’un parking, faisant une chute mortelle d’environ 10 mètres.

Selon les autorités, une trentaine d’attaques de sangliers ont été signalées ces dernières années.

La politique de Hong Kong consistait à capturer les animaux, puis à les stériliser et à les déplacer dans des zones éloignées et non peuplées. La ville abrite environ 3 000 sangliers, selon les données du gouvernement, et ils ne sont pas une espèce protégée.

Des sangliers ont parfois été aperçus dans des rames de métro ou attendant que le feu passe au vert sur les passages pour piétons près du port. Au début de la pandémie de coronavirus l’année dernière, alors que la plupart des habitants de Hong Kong travaillaient à domicile, la vidéo d’une famille de sangliers se baignant dans une fontaine située entre les gratte-ciel du quartier financier est devenue virale.

Ce changement de politique a suscité des critiques de la part des groupes de défense des animaux.

Roni Wong, porte-parole du Hong Kong Wild Boar Concern Group, a confié aux journalistes que le problème des sangliers était causé par le gouvernement, qui n’avait pas alloué de ressources pour traiter les animaux de manière pacifique.

“Maintenant, ce sont les animaux qui doivent en payer le prix”, a déploré Wong.

Lam a exprimé cette semaine qu’elle comprenait que de nombreux habitants de Hong Kong aiment les animaux sauvages, mais “en fin de compte, notre société doit assurer la sécurité des résidents”.

“En tant que gouvernement responsable, nous devons prendre des mesures”, a-t-elle stipulé aux journalistes lors de sa conférence de presse hebdomadaire de mardi 16 novembre.

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