Les experts de l’ONU en matière d’aviation envisagent des normes d’émissions plus strictes pour les avions

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3 min readFeb 20, 2022

Auteur : Reuters

Les experts de l’ONU en matière d’aviation discutent à nouveau du renforcement des normes d’émissions pour les avions commerciaux, moins de six ans avant l’entrée en vigueur d’une réduction convenue précédemment.

Image représentative. Source : Pixabay

Le soutien à une nouvelle norme d’émissions pourrait mettre la pression sur les avionneurs, qui ont besoin de plusieurs années pour s’adapter aux changements de règles en raison de leurs longs cycles de production, afin qu’ils cessent de produire leurs modèles les moins efficaces, ont déclaré deux sources au fait des discussions.

Selon des documents de travail et des sources, des experts des États-Unis et de certains pays européens se sont prononcés en faveur de normes d’émissions plus strictes lors d’une réunion virtuelle du groupe de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) cette semaine.

Selon l’une de ces sources, le Comité de la protection de l’environnement en aviation (CAEP) de l’OACI a convenu jeudi 17 février de rédiger de nouvelles normes pour les aéronefs civils, dans le cadre d’efforts plus larges menés jusqu’en 2025 pour actualiser les règles relatives au bruit et aux émissions des aéronefs.

Mais on ne sait toujours pas quand les normes proposées pour les avions commerciaux, tels que ceux fabriqués par les avionneurs Boeing Co et Airbus SE, seront rédigées et entreront en vigueur, ni à quel point elles seront strictes, a précisé la source.

“Il est très difficile d’envisager que tout soit prêt d’ici 2025”, d’après la source.

La réunion intervient alors que l’OACI cherche à obtenir un large accord cet automne sur un objectif climatique à long terme, dans un contexte de divergences entre l’Europe et la Chine et de pression croissante pour que l’aviation réduise ses émissions.

Il faudra des années pour élaborer une norme, obtenir le soutien des pays et la faire passer par l’OACI, mais la perspective de règles plus strictes en matière d’émissions pourrait devenir un casse-tête de plus pour les planificateurs en proie à une pandémie.

“Toute nouvelle norme crée une pression pour les avionneurs”, a exprimé la deuxième source. “Ce que nous ne savons pas, c’est l’ampleur de cette pression”.

L’OACI, dont le siège est à Montréal, établit des normes sur tout, du marquage des pistes aux enquêtes sur les accidents, que ses 193 États membres traduisent généralement en exigences réglementaires.

L’OACI s’est refusée à tout commentaire avant une annonce officielle.

Le conseil d’administration de l’OACI a déjà soutenu les règles d’émissions qui seraient introduites progressivement pour les avions existants construits à partir de 2023, avec une date butoir de 2028 pour les avions qui ne sont pas conformes à la norme, sauf exemption.

Boeing Co a déjà fait savoir qu’il étudiait une exemption pour son 767–300F, un modèle de cargo très populaire, dont la production devrait autrement cesser en 2028.

Les experts de l’OACI ont également soutenu l’élaboration de nouvelles normes pour les jets supersoniques, a indiqué la première source.

Les constructeurs d’avions souhaitaient de nouvelles normes de bruit et d’émissions des moteurs pour les avions supersoniques, afin d’aider l’industrie naissante.

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