Les scientifiques sondent le soir du nouvel an, avec un projet de sonar pour cartographier l’ensemble des fonds océaniques d’ici 2030

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3 min readJan 3, 2021

Auteur : Louise Boyle

Le navire de recherche a passé l’année dernière à explorer les océans autour de l’Australie, découvrant 50 nouvelles espèces.

Le navire de recherche Falkor explore les océans autour de l’Australie depuis un an. Copyright : Institut océanique Schmidt

En ce début d’année, les scientifiques “pingent” (sondent) au large des côtes australiennes avec un projet de vague sonar, lançant ainsi une décennie d’exploration des océans.

Dès le 31 décembre à minuit, le navire de recherche Falkor a recueilli les premières données sur les fonds marins de 2021 en envoyant des ondes sonar pour “pinger” les fonds marins, premier enjeu d’un effort mondial visant à cartographier le fond des mers d’ici 2030.

Jusqu’à présent, 19 % des fonds marins mondiaux ont été cartographiés, rapporte l’initiative “Seabed 2030”.

Le navire du Schmidt Ocean Institute, fondé par l’ancien PDG de Google, Eric Schmidt, et son épouse Wendy, a passé l’année dernière à explorer les océans autour de l’Australie.

L’équipe a notamment découvert 50 nouvelles espèces, dont un siphonophore de 45 mètres, que l’on pense être la plus longue créature marine du monde, dans le canyon isolé de Ningaloo, au large de la côte ouest de l’Australie.

Un nouveau récif corallien plus grand que l’Empire State Building a été découvert lors de la cartographie des fonds marins de la Grande Barrière de Corail du nord.

En août, l’équipe a découvert cinq espèces non décrites de corail noir et d’éponges, ainsi que la première observation australienne de rascasses rares dans les parcs marins de la mer de corail et de la Grande barrière de corail.

En février, des jardins de corail en eau profonde et des cimetières ont été découverts dans le parc marin de Bremer Canyon.

Une étude réalisée au début de l’année par le Centre d’excellence ARC pour les études sur les récifs coralliens de l’Université James Cook a révélé que plus de 50 % des coraux qui constituaient autrefois la Grande Barrière de Corail sont morts au cours des 25 dernières années en raison des effets de la crise climatique.

Le 1er janvier 2021 marque le début de la Décennie des Nations unies pour l’océanographie, une initiative mondiale visant à explorer et à protéger les océans de la Terre.

On espère qu’une meilleure compréhension des océans du monde permettra d’améliorer les prévisions de tempêtes et de tsunamis et d’évaluer plus précisément le changement climatique.

Selon les experts, une meilleure connaissance de la circulation océanique permettra également de mieux savoir où les microplastiques s’accumulent dans les eaux.

L’expédition cherche à cartographier les caractéristiques significatives des fonds marins dans les mers de Tasmanie et de Corail, au large des côtes de l’Australie orientale.

“Nous en apprenons encore beaucoup sur la complexité des fonds marins et nous découvrons toujours de nouvelles caractéristiques”, a déclaré le Dr Helen Bostock, co-chercheur scientifique de l’Université du Queensland.

“Ces caractéristiques fournissent des informations sur l’évolution de l’océan, tandis que des éléments comme les monts sous-marins volcaniques soutiennent généralement des écosystèmes marins vulnérables et sont des nourriceries pour les poissons d’eau profonde. Il est important que nous améliorions la carte des fonds marins pour aider à gérer les océans et leurs ressources de manière durable à l’avenir”.

L’expédition poursuivra la cartographie des mers de Tasmanie et de Corail jusqu’au 26 janvier.

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