Les zones protégées progressent, mais des efforts restent à faire

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2 min readMay 22, 2021

Auteur : AFP

La Terre compte toujours plus de zones protégées, mais elles doivent être mieux gérées et prendre en compte les populations locales pour freiner le déclin dramatique de la biodiversité, avertit mercredi l’ONU, qui lance des pistes pour les décennies à venir.

© AFP/Archives

En 2010, la communauté internationale adoptait 20 objectifs, dits d’Aichi, pour préserver la biodiversité d’ici 2020.

Ce rapport, élaboré par l’agence de l’ONU, UNEP-WCMC et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), fait le bilan du point consacré aux zones protégées, un des seuls à avoir été partiellement rempli.

Sa publication intervient à moins de six mois de la COP15 sur la biodiversité prévue en Chine, qui doit fixer un nouveau cadre d’ici à 2030, quand un million d’espèces animales et végétales risquent de disparaître au cours des prochaines décennies.

En 2010, il avait été prévu “qu’au moins 17% des zones terrestres et d’eaux intérieures et 10% des zones marines et côtières (…) soient conservées au moyen de réseaux écologiquement représentatifs, gérées efficacement et équitablement avec d’autres mesures de conservation (…)”.

“Aujourd’hui, 22,5 millions de km2 (16,64%) des zones terrestres et eaux intérieures et 28,1 millions de km2 (7,74%) de zones marines et côtières se trouvent dans des zones protégées documentées, une augmentation de plus de 21 millions de km2 depuis 2010”, selon un communiqué de presse.

En prenant en compte le fait que certaines zones récentes ne sont pas encore enregistrées, le rapport considère que le seuil de 17% est atteint.

42% des zones protégées ont été créées au cours de la dernière décennie, souligne Trevor Sandwith, directeur du programme de l’UICN pour les zones protégées, qui parle d’un “effort vraiment énorme fait par les pays”.

Pour autant, environ un tiers des zones clés pour la biodiversité sur terre et dans les océans ne sont pas protégées, relève aussi le rapport.

“Les aires protégées doivent aussi être mieux connectées les unes aux autres, pour permettre aux espèces de se déplacer et aux processus écologiques de fonctionner”, selon le rapport.

Malgré des progrès en la matière, “moins de 8% des terres sont à la fois protégées et connectées (…) et il faut s’assurer que les zones alentour soient convenablement gérées pour maintenir des valeurs en termes de biodiversité”.

Mieux protéger la nature nécessite de mieux prendre en compte les droits des peuples autochtones et des populations locales, soulignent l’UICN et l’UNEP.

Des peuples autochtones craignent en effet que la création de nouvelles zones protégées soient un prétexte pour leur prendre leur terre, comme cela a pu se produire par le passé.

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